La piste terroriste est envisagée par l'armée et la police israélienne après une attaque à la voiture bélier qui a fait au moins 14 blessés dans le centre de Jérusalem. La plupart d'entre eux seraient des militaires israéliens.
Une attaque à la voiture bélier a fait au moins 14 blessés ce 6 février dans le centre de Jérusalem, dont une majorité de soldats israéliens.
«Jeudi, une attaque à la voiture-bélier a été perpétrée à Jérusalem. Un soldat a été grièvement blessé et évacué vers un hôpital [...] 11 autres soldats ont aussi été légèrement blessés», a affirmé l'armée israélienne citée par l'AFP évoquant, comme la police, la piste d'une «attaque terroriste».
Selon la télévision israélienne, un des soldats serait dans un état critique.
L'organisation de secouristes Magen David a indiqué avoir «traité et évacué» 14 personnes au niveau de la «First station», l'une des attractions de la vie nocturne de la ville sainte située à Jérusalem-Ouest, à la lisière de la partie orientale.
Selon la police, la voiture a foncé sur la foule vers 1h45 (0h45 en France) sur l'avenue contournant cette ancienne gare reconvertie en lieu de loisirs, avec quantité de bars et surtout de restaurants.
«Des unités de police et les secouristes sont arrivés sur les lieux et tentent de retrouver le véhicule. Une enquête pour acte de terrorisme a été ouverte», a annoncé le porte-parole de la police israélienne Mickey Rosenfeld.
Une personne a été blessé grièvement, une autre «modérément» et les douze autres légèrement, ont précisé les secouristes. «J'ai traité une personne qui était dans un état grave après avoir souffert d'un traumatisme», expliquait Aharon Pomp, un secouriste de l'organisation United Hatzalah, qui dans un message aux médias disait avoir traité au moins huit personnes pour des traumatismes.
Le Hamas salue l'attaque, y voyant une «réponse» au plan de paix de Donald Trump
Cet incident intervient un peu plus d'une semaine après l'annonce du projet américain pour le Moyen-Orient qui prévoit notamment de faire de Jérusalem la capitale «indivisible» d'Israël. Le projet prévoit aussi la création d'un Etat palestinien démilitarisé en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Le plan a été globalement salué en Israël, mais fustigé dans les Territoires palestiniens, tant par le Fatah laïc du président palestinien Mahmoud Abbas, attendu la semaine prochaine à l'ONU, que par les islamistes du Hamas dans la bande de Gaza.
Plus tard dans la journée, le Hamas a salué l'attaque à la voiture-bélier, la considérant comme une «réponse» au plan de paix Donald Trump pour le Moyen-Orient. «L'opération de la résistance dans le centre de Jérusalem occupée est une réponse tangible de notre peuple au plan de destruction de Trump», a déclaré le porte-parole du Hamas Hazem Qassem dans un communiqué.
Tôt dans la matinée du 6 février, avant l'aube, l'armée israélienne a ciblé des positions du mouvement islamiste palestinien Hamas après des lancements de ballons incendiaires depuis Gaza vers Israël.
«Des jets de combat et des avions ont visé le Hamas à travers la bande de Gaza. Au cours de ces frappes, des infrastructures souterraines utilisées par le Hamas ont été ciblées», a indiqué l'armée dans un communiqué.
Des témoins sur place n'ont fait état d'aucun blessé, selon l'AFP, au cours de ces nouvelles frappes, qui interviennent aussi après une série de tirs de roquettes et de mortier depuis la bande de Gaza.
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