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Jean Charest a tenu une brève conférence de presse et a été avare de commentaires. Photothèque La Presse

Luc Prémont - Annonce choc ce matin à Québec alors que le premier ministre Jean Charest annonce qu'il démissionne de son poste .
À la suite de cette démission surprise, l'Assemblée nationale ne siégera pas mardi. Le groupe parlementaire des députés libéraux se réunira d'urgence la semaine prochaine pour choisir un chef intérimaire. Le ministre des finances, monsieur Raymond Bachand, est pressenti pour remplir cette fonction.
Selon ce que La Presse a appris, la démission du premier ministre Charest serait reliée à une enquête de la GRC entamée depuis quelques semaines déjà. Cette enquête porterait sur les partis politiques et leurs liens présumés avec le monde syndical, notamment dans le domaine de la construction. Peu de détails sont cependant disponibles, l'enquête de la Gendarmerie Royale du Canada n'étant pas terminée.
La leader de l'opposition, Pauline Marois, s'est déclarée à la fois « surprise et touchée » par la démission de Jean Charest. « M. Charest est un homme de conviction, de passion et de cause. Il a servi le Québec pendant une bonne vingtaine d'années. Je lui souhaite bonne chance », a indiqué la cheffe du PQ, qui a appris la nouvelle au cours d'une réception à l'ambassade canadienne à Port-au-Prince.
Depuis Terre-Neuve où il se trouve, le premier ministre fédéral a lui aussi offert ses meilleurs voeux à M. Charest. Dans un communiqué, Stephen Harper a souligné qu'il n'a jamais remis en question le dévouement de M. Charest comme premier ministre, même s'il ne partage pas toujours ses points de vue.