Faire du Québec un pays

Je suis de gauche et je vais appuyer Pierre Karl Péladeau

Tribune libre

Je suis de gauche, c'est plus fort que moi. Je suis ému devant la solidarité humaine. C'est naturel. Vous m'avez vu et vous me verrez encore me porter à la défense de nombreuses causes de justice sociale, de protection de l'environnement, de luttes syndicales ouvrières ou étudiantes.

Je suis de gauche, mais je suis aussi un militant. Je veux des résultats. Je ne me contente pas de la contestation pour la contestation. Je veux que les batailles aboutissent. Je veux que les citoyens qui se solidarisent et que j'appuie, réussissent concrètement dans leurs luttes . À quoi me servirait, par exemple, de convaincre une majorité de Québécois contre un projet de pipeline si de toute façon c'est le reste du Canada qui décide pour nous.

Je suis de gauche et j'ai un rêve, celui de voir mon peuple libre et capable de décider par lui-même de la société dans laquelle il veut vivre. Libre de transporter ses valeurs sur la place internationale. Libre de participer pleinement à la construction du monde moderne. Agir par soi-même et faire aboutir ses choix, voilà pour les Québécois, un projet de société en soi. Mais tant qu'on restera sous l'autorité fédérale, c'est le reste du Canada qui décidera pour nous.

S'il advenait que les Québécois abandonnent l'idée de faire l'indépendance, s'ils acceptaient une fois pour toutes de laisser à d'autres la responsabilité de faire nos choix à notre place, toutes mes causes en souffriraient irrémédiablement.

Faire du Québec un pays devient, en ce sens, la première de mes causes.
Et on ne fera pas l'indépendance en restant chacun de son côté à ruminer nos visions ou nos intérêts particuliers. On fera du Québec un pays si on arrive à rassembler toutes les classes de la société. Pierre-Karl Péladeau est, à cet égard, celui qui a le plus de chance de réussir ce travail. Surtout, on ne doute pas qu'il s'y consacrera en totalité. Alors je me joins à lui et je dis comme lui, faisons du Québec un pays. On verra bien après, les pas qu'on fera devant, derrière, à gauche ou à droite. La beauté de la chose, si on réussit, c'est que ce seront enfin nos choix.


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12 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mai 2015

    Moi je suis de droite, et je vais également appuyer PKP.
    Je suis de droite, et ce n'est pas une maladie. Pour moi, ce n'est pas identitaire, c'est le fruit de longues réflexions et d'analyses, non sur la richesse, mais sur la liberté, justement. Tout ce qui est humain et trop puissant est ennemi de la liberté - d'autrui. Qu'il soit corporatif ou gouvernemental, c'est pareil. Lisez République de Platon.
    "Pire" encore, je ne suis pas anti-Israël, même je leur souhaite bon succès. Eux qu'on voudrait bien envoyer sur Mars, faute d'avoir pu les héberger sans essayer de les exterminer. Et tous ces "anges" qui sont contre eux, quelles leçons pourront-ils leur enseigner sur les moyens employés? Parle qu'ils t'entendent. Enseignes-leur la droiture!
    En fait, même si je n'avait pas ces points de vues là, je ferais en sorte de les soutenir quelque part, car mon Québec que j'aime aime se rallier en masse, puis condamner ensuite ceux qui n'ont pas suivi. Puis, il déchire sa chemise et se bouche les oreilles et frappe d'interdit le contrevenant. Ça, c'est mauvais pour la liberté! Faites comme moi, et vous verrez si le Québec connaît la liberté. Les nouvelles sont mauvaises, je préfère vous en aviser.
    Oui, Je me souviens, Vigile n'était pas si concilient avec PKP, avant qu'il ne se déclare ouvertement indépendantiste. Faute avouée à moitié pardonnée, mais cette faute n'a jamais été avouée.
    Moi aussi je suis militant. J'ai découvert que la plus puissante des armes est la vérité. Elle qui sait tellement déranger! J'étudie, j'explore et je tourbillonne. Et si on me dit "NON! Ne regarde où n'écoute pas ceci, ou cela, alors je me demande si on cherche à me cacher quelque chose et je le regarde, et je l'écoute.
    Je sais faire des compromis, je peux vivre avec le centre-gauche. Mais la gauche, c'est pareil au corporatisme. C'est bon pour les animaux domestiques, pour ceux qui ne peuvent pas assumer leurs libertés, qui détestent entreprendre et aiment s'en remettre.
    Le capitalisme sauvage n'est pas la droite, c'est du socialisme d'entreprises, c'est du socialisme d'élite. On prend aux masses impuissantes et on redistribue équitablement entre les plus riches.
    Le nazisme était du socialisme. Le communisme était du socialisme.
    Je suis de droite et ça ne m'empêche pas d'être poète à mes heures. Je ne suis pas un monument national comme M. Piché, que j'admire. Mais je me débrouille.
    Depuis que je suis tout jeune, je suis indépendantiste. J'ai voté oui au dernier référendum et comme beaucoup, j'ai été frustré par la défaite. Je milite ouvertement et je me suis fait lancé de la boue souvent. Même par une "charmante" vieille dame, qui soudainement disait que quelqu'un devrait me frapper pour ça. Elle brandissait son point dans ma direction. Mais quand on défend la pseudo-Fédération, tout est permis, tout est bon. Les droits fondamentaux, c'est pour l'opposition. Mais ça je suis habitué, on est au Québec.
    J'admire notre histoire, si méconnue même par les québécois. Le Québec, c'est Louis Cyr, l'homme le plus fort du monde. Lui qui s'est fait voler sont trophée par des menteurs et des voleurs.
    Mon Québec est délaissé et il se cherche un sauveur. Il s'est tourné vers de nouvelles tendances et il s'en est fait un allié, il a ouvert ses portes à des amis potentiels et leur a dit "entre", fait comme chez toi. En cause de désespoir, il accueillerait le siège des Nations-Unies si ça lui était offert.
    Ah Québec, si tu savais. L'Église catholique n'était pas un ange, mais là c'est la diable que tu invites dans ta grange.
    Je suis de droite, mais ce n'est pas ma religion. Québec, je te veux libre, mais sais-tu ce qu'est la liberté seulement, pour que tu la reconnaisse et lui ouvre tes portes et ton coeur? Pour que les bananes ne soient pas le seul fruit de ton labeur?
    La liberté est un joyau précieux, un joyaux de prix. Elle déteste la sécurité et estime la responsabilité. Non, de tout balancer au "gouvalement", ce n'est pas responsable, car militer, c'est aussi s'impliquer. La liberté déteste les règles mais elle estime son prochain. Elle est très vulnérable à l'abrutissement des masses... Occupation Double à proscrire, M. Péladeau, n'est-ce pas?
    Quel pays veux-tu te bâtir mon Québec, notre Québec. Méfis toi de ceux qui veulent se servir de toi, ne t'embourbe pas dans les marais ni dans un Québec solitaire. Embrasse ta riche diversité, car tu es beaucoup plus que française. Tu es aussi autochtone, anglaise, écossaise, irlandaise, juive, italienne, grecque, indienne, vietnamienne, chinoise, arabe. Tu es beaucoup plus que française et ça s'entend maintenant.
    Sans ralliement, il n'y aura jamais d'indépendance. Voici: quand on me demande pourquoi un Québec libre, je répond, parce que c'est un vieux rêve de 400 ans.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mai 2015

    Je suis pour le Bloc à 100%. De là à dire que les Écossais peuvent et doivent s'en inspirer, il y a une marge. Le Bloc est si fragile que deux sondeurs malhonnêtes, CROP et SOM, ont suffi pour le déboulonner et créer une vague orange. La suggestion de Piché, devenir un pays puis se demander collectivement si on doit virer à gauche ou à droite, est risquée mais ô combien séduisante!

  • Stéphane Sauvé Répondre

    11 mai 2015


    «"J’ai le droit de vote et PKP n’est pas mon premier choix.
    Mais voici 3 bonnes raisons pour qu’il le devienne :
    a) Paul Piché l’appuie b) Bernard Drainville l’appuie et surtout c) le député libéral Jean-Marc Fournier le conspue."
    »

    Francois Lachapelle

  • Archives de Vigile Répondre

    10 mai 2015

    Dans l’hypothèse où il semble fort possible que Pierre Karl Péladeau devienne le prochain chef du Parti québécois, il est à prévoir que la tempête orchestrée contre lui concernant ses parts dans Québecor par le gouvernement Couillard sévira à compter du 26 mai avec l’ouverture des travaux de la Commission parlementaire des Institutions de l’Assemblée nationale…Un synchronisme parfait pour tenter de désarçonner le nouveau chef du PQ qui, manifestement, n’a aucune intention d’abandonner le patrimoine familial hérité de son père et pour lequel il voue un attachement viscéral.
    Dans toute cette saga, on est en droit de se demander si cette « tempête » ne se retournera pas contre ses instigateurs, compte tenu de leurs manœuvres sournoises pour tenter de discréditer les convictions souverainistes de PKP. Car, en réalité, n’est-ce pas là la vraie question, à savoir les raisons du député de Saint-Jérôme de faire son entrée en vie politique : faire du Québec un pays…Il me semble que ce ne peut pas être plus clair!

  • François A. Lachapelle Répondre

    10 mai 2015

    J'ai le droit de vote et PKP n'est pas mon premier choix.
    Mais voici 3 bonnes raisons pour qu'il le devienne:
    a) Paul Piché l'appuie b) Bernard Drainville l'appuie et surtout c) le député libéral Jean-Marc Fournier le conspue.
    Tous les chefs ont des humeurs changeantes. Il est donc très important que PKP s'entoure d'excellents conseillers. Et encore plus important, que PKP rencontre régulièrement des citoyens ordinaires. Lors de ces rencontres, des conseillers doivent être tout près de lui avec chacun un petit carnet noir (comme Claude Ryan) et qu'un suivi soit impérativement assuré à chaque question qui sera adressée au chef, PKP.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 mai 2015

    J'ai entendu a travers les branches que des adeptes de Québec Solidaire s'étaient procurés des cartes de membres pour avoir des droits de votes dans le but de bloquer M. P K Péladeau.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 mai 2015

    Quand on dit aux québécois que l'on va s'opposer fermement au pipeline, on laisse entendre que notre statut de province ne nous empêche pas de contrôler l'usage de notre territoire. C'est un langage de provincialiste.
    PKP a choisi d'être brutal, et de dire aux québécois que seul l'indépendance leur garantira le contrôle de leur territoire. Il est temps de se mettre les yeux en face des trous.
    L'opposition à Cacouna n'a pas attendu après PKP pour s'organiser. Ils ont fait un excellent travail. Mais pour gagner quoi? En bout de ligne, TransCanada leur a simplement répondu: "D'accord, on ne construira pas notre port à Cacouna. On va simplement passer tout droit, et aller le construire au Nouveau-Brunswick."
    Le projet de pipeline demeure entier.
    Même le PDG de TransCanada a déclaré que le Québec n'avait aucune autorité sur son projet, et que son seul et unique interlocuteur était Ottawa. Apparemment, cela ne fut pas suffisant pour que les québécois se mettent les yeux en face des trous. En moins de 140 caractères, PKP a ramené ce débat à l'essentiel.
    D'ailleurs, durant toute la chefferie, les autres candidats ont passé plus de temps à nous dire comment ils vont gérer une province, que d'expliquer pourquoi l'indépendance est urgente. PKP est le seul à avoir constamment rappelé les limitations de se contenter du statut de province.
    Non, il n'a pas mis tous le points sur les i, et les barres sur les t. Il n'avait pas à le faire maintenant, et surtout pas en allant s'offrir en pâture aux mercenaires de Gesca, ou de ce média qui a pour mission de préserver et promouvoir l'unité canadienne.
    En fait, sur le "comment", aucun candidat n'a apporté de réponses claires, et nettes, et définitives. Cela se fera dans les années à venir. Pour l'instant, on en est à choisir le candidat qui nous semble le plus apte à mettre de la viande autour de l'os.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    9 mai 2015

    Que de belles certitudes, Paul Piché!
    "À quoi me servirait, par exemple, de convaincre une majorité de Québécois contre un projet de pipeline si de toute façon c’est le reste du Canada qui décide pour nous."
    Or, PKP dit: "Inutile de pérorer sur le pipeline, c'est de juridiction fédérale" !!
    Quelle affirmation lourde de conséquence: Tout, au Québec, est de juridiction fédérale: Aéroports, ports, ponts, rail, postes, douanes, ressources naturelles, police montée, CRTC (qui régit Videotron), médias écrits, assurances emploi, santé, éducation supérieure...

    C'est déjà le reste du Canada qui décide pour nous dans tout... Notre autonomie, notre économie, notre indépendance... inutile de pérorer, c'est de juridiction fédérale!
    Non, le pipeline, tout comme le port de Cacouna, il faut s'y opposer fermement, et tout de suite, MM. Piché et Péladeau! Un candidat Premier Ministre du Québec qui bégaie là-dessus est dangereux. Il hésite à laisser perdre l'eau potable de toute la population, les terres agricoles du bassin du St-Laurent et les gaz à effet de serre!
    La force qu'on attribue à l'homme, ses entrées économiques, sont trop enrobées des accointances Mulroney et Harper. On ne tolérerait pas ça au Parti Nationaliste Écossais. Là-bas, on en est à copier notre Bloc Québécois alors que nous nous apprêtons à élire quelqu'un qu'il a fallu faire reculer sur ses avancées anti-Bloc!
    Paul, pensez-y à deux fois, vos causes sont en danger. Pour que le reste du Canada ne décide plus pour Nous, il faut écarter ces ambivalences de la course (ces non dit) et travailler avec le projet d'indépendance au premier mandat, tout en faisant le plus d'alliances avec les autres partis et mouvements indépendantistes. La République, ça vous fait rigoler aussi? Les questions directes au débat public, prohibées? L'autoritarisme ou le pouvoir au peuple, Paul?

  • Luc Benoit Répondre

    9 mai 2015

    Vous êtes de gauche, mais vous seriez prêt à faire du Québec une république de bananes en reniant tous vos beaux principes. Ce n’est pas PKP qui libèrera notre peuple et vous le savez très bien. Vous semblez avoir une curieuse conception de la liberté… En tout cas, le ridicule ne vous fait pas peur.
    Luc Benoit

  • Archives de Vigile Répondre

    9 mai 2015

    Moi aussi ! Bravo pour votre prise de parole !

  • Henri Marineau Répondre

    8 mai 2015

    À quelques jours du couronnement du futur chef du Parti québécois, les candidats en lice lancent un appel au ralliement des forces indépendantistes une fois que les 71 020 militants péquistes auront fait leur choix. Et, cela m’apparaît le plus grand défi auquel sera soumis le nouveau chef, particulièrement dans les circonstances troublantes de la défaite cuisante du 7 avril 2014.
    Face à ce constat, une question se pose aux militants : quel est, parmi les quatre candidats en lice, celui ou celle qui peut le mieux répondre à ces attentes ? Des candidats d’expérience comme Alexandre Cloutier ou Martine Ouellette, ou un néophyte en politique comme Pierre Karl Péladeau ?
    Jusqu’à maintenant, tous les sondages laissent percevoir une victoire de PKP au premier tour de scrutin et, si un tel scénario se réalisait, M Péladeau devra faire la preuve que sa promesse de « faire du Québec un pays » doit franchir l’étape des vœux pieux et amorcer la démarche d’accession du Québec à son statut d’État indépendant.
    Quoique la course à la chefferie du PQ ait ranimé les troupes souverainistes, il n’en demeure pas moins que la lune de miel du futur chef du PQ sera de très courte durée et que le véritable combat pour le ralliement de la dernière chance s’amorcera au lendemain des résultats…Une histoire à suivre !

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mai 2015

    Entièrement d'accord.
    Pour parler simplement, on peut toujours discuter de la couleur des murs, du nombre de pièces, du mobilier, du menu des repas, du chauffage, de la climatisation etc mais il faut d'abord et avant tout être propriétaire de sa propre maison.
    Robert Barberis-Gervais, 9 mai 2015