«Je refuse à 100% d’enlever mon voile» dit une finissante en éducation

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Une excellente idée : «Au Canada, il y a d’autres provinces qui vont m’accueillir les bras ouverts»


Le projet de loi sur la laïcité de l'État continue de susciter la grogne. Une coalition de plusieurs intervenants politiques et scolaires se mobilise pour s'opposer au projet de loi 21.


TVA Nouvelles s’est rendu à la Pierrefonds Comprehensive High School où la direction a libéré les dernières périodes de la journée vendredi pour que les élèves puissent manifester.


Pancarte à la main, les jeunes se sont réunis dans la cour de l’école pour faire entendre leur voix. Ils étaient notamment accompagnés de Zeinab Daher, une stagiaire au baccalauréat en éducation qui porte le voile.





«J’ai beaucoup, beaucoup apprécié, j’ai vraiment été émue de voir l’initiative que l’école a décidé de prendre et le soutien de tous les élèves. Ça fait vraiment chaud au cœur de voir que je ne suis pas seule dans cette cause», a-t-elle dit.


Celle qui vient de terminer son stage en enseignement du français langue seconde dit avoir été bouleversée par le dépôt du projet de loi.


«Comme un coup de poing, on peut dire. Ça fait mal. Tu as quatre ans d’étude pour que, à la fin, on t’annonce : "Hey ma belle, ton signe religieux, ça définit qui tu es et tu ne pourras pas enseigner finalement"», explique-t-elle avec fougue.


La jeune femme avait un message clair pour le premier ministre François Legault. «Je refuse de me soumettre, je refuse d’enlever quelconque signe religieux pour satisfaire le plaisir personnel de M. Legault», a-t-elle lancé.


L’étudiante persiste et signe. «Je refuse à 100% d’enlever mon voile pour qu’il soit heureux ou de changer de carrière», insiste-t-elle.


Elle n’a ni l’intention d’enlever son voile ni de changer de carrière. Si le projet de loi est adopté sous sa forme actuelle, elle envisage la possibilité de changer de province. «Au Canada, il y a d’autres provinces qui vont m’accueillir les bras ouverts», conclut-elle.