Je ne ferai pas d'exception pour les élections municipales. Je m'abstiendrai comme je l'ai fait aux dernières élections provinciales en 2012.
J'ai déjà expliqué que le processus électoral actuel ne fait que reproduire indéfiniment le statu quo social, politique et économique.
Certains diront que le niveau municipal n'est pas le niveau des décisions d'importance concernant la vie des citoyens.
Peut-être, mais il s'agit tout de même de la même politique-Système et voter lors de ces élections signifie, à quelque part, endosser le Système.
La plupart du temps, lors des élections municipales, c'est le candidat qui jouit de l'appui des affairistes du coin, en particulier la chambre de commerce locale, qui finit par accéder à la mairie.
Une autre preuve, s'il en faut d'autres, que c'est encore et toujours le Système qui mène le jeu, puisque les chambres de commerce constituent, dans chaque localité du Québec, de véritables courroies de transmission du Système où les valeurs éternelles de performance, de compétition, de chacun pour soi et du "au plus fort la poche" dominent le débat et où le restant de la population n'a de valeur que dans son utilité aux besoins du marché.
Ainsi, comme aux niveaux fédéral et provincial, les dés sont pipés d'avance.
À Trois-Rivières, on a un maire qui, depuis douze ans déjà, règne sur une ville avec le plus haut taux d'assistés sociaux au Québec et l'un des plus haut taux de chômage au Canada.
Mais parce que les affairistes et la chambre de commerce l'aiment bien, sa réélection ne fait pas de doute.