Cloutier a le prix Coco

J.F. Lisée le cartésien

Une approche rationnelle

Tribune libre

Les jeux sont faits, Jean-François Lisée devient donc le maître de l'échiquier politique péquiste. Ses stratégies de longue haleine et sa ténacité ont porté fruits dans le dernier tournant jusqu'au fil d'arrivée. Des gestes bien pensés placés dans les bons moments, comme un joueur d'échecs, plaçaient Lisée deux coups devant ses adversaires qui nageaient de plus en plus dans ses vagues.
Pour sa part, Alexandre Cloutier, un réel prix coco dans la course à la chefferie, le favori au départ fut incapable de maintenir son avance, tel un mauvais lanceur de relève qui gaspille une belle avance. Il n'a que lui à blâmer. Ce pauvre Cloutier avait terminé deuxième derrière PKP dans l'avant-dernière course à la chefferie et débutait la plus récente favori avec une bonne avance. La logique, vous en conviendrez, voulait qu'il gagne celle-ci. Mais non, Alexandre a tout perdu devant Lisée qui est devenu le cheval sorti de nulle part dans le dernier droit pour coiffer largement Cloutier à l'arrivée.
Par ailleurs, n'ayons pas peur de le confirmer, Martine Ouellette et M. St-Pierre Plamondon n'auront fait que porter un gilet de figurant, sans plus. Ils n'ont jamais été sérieusement dans le coup; dans une course de chevaux nous dirions: ont aussi couru…! Beaucoup d'efforts mais bien peu de résultats et d'appui. Donc, Jean-François Lisée récolte ce qu'il a soigneusement semé avec une approche très cartésienne, rationnelle, logique et méticuleuse à son image quoi! Lisée le stratège!
Pour être honnête avec vous, je croyais aux chances de Cloutier pour gagner car les observateurs experts misaient mathématiquement sur Cloutier. Comme dans les sports ou à la bourse, les experts ont visé encore une fois à côté de la cible que Lisée, lui, n'a pas manquée.
Maintenant il reste à Lisée de refaire l'unité avec ses colistiers et mettre le PQ sur les rails de la victoire. Il aura besoin de la collaboration de tout le monde et surtout des jeunes pour donner au PQ un avenir prometteur et gagnant sur toute la ligne. Soyez assurés que les meubles changeront de place au PQ. À suivre…


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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    10 octobre 2016

    Dieu que je vous trouve défaitistes messieurs...
    Dieu que vos théories sont de nature hypothétiques....
    Le seul commentaire que je trouve réalistique, c'est celui de Lise Séguin.
    Pourquoi cette insistance à tenter de prédire un avenir que personne ne connaît? Pourquoi ces prédictions empreintes de négativisme et qui trahissent une antipathie dans les propos de certains?
    Vos commentaires me confirment que vous êtes aussi des indépendantistes. Alors, au lieu de gérer des grandes théories savantes basées sur des préjugés, pourquoi ne pas oeuvrer pour la réalisation d'une grande convergence en appuyant le chef élu démocratiquement par la majorité des membres?

  • Jean-Jacques Nantel Répondre

    10 octobre 2016

    Dans un contexte où le grand stratège Lisée répète sur toutes les tribunes qu'il ne reste plus que 15% d'indépendantistes au Québec (les 15% qui veulent encore d'un référendum selon les sondages fédéralistes), la meilleure stratégie pour gagner la prochaine élection sera de maximiser l'appui des fédéralistes mous au PQ en s'appuyant lourdement sur les media fédéralistes pour décourager, dénigrer, insulter, isoler et ridiculiser le corps étranger que représentent désormais nos patriotes les plus sincères.
    L'idée ici serait d'utiliser systématiquement des adjectifs aussi méprisants que ¨référendistes¨, ¨ceintures fléchées¨, ¨purs et durs¨, ¨pressés¨, ¨irréalistes¨, ¨dépassés¨, ¨passéistes¨, etc. pour les désigner quand les chefs du parti auront des micros sous le nez. La deuxième partie de ce plan serait de répéter aux militants indépendantistes réunis dans des colloques fermés aux media qu'il leur faut être réalistes et attendre un autre vingt ans avant de faire un troisième référendum étant donné qu'on n'a pas le pourcentage.
    Voyant que le PQ se sert de l'argent et du travail gratuit de ses militants indépendantistes pour empêcher l'indépendance, les fédéralistes vont comprendre que le parti est devenu leur rempart le plus sûr et vont trouver très divertissant de voter pour lui.
    Lisée est suffisamment cartésien, rationnel, logique et méticuleux pour réussir ce tour de passe-passe; ce qui lui permettra de passer à l'histoire... canadienne.

  • Lise Séguin Répondre

    10 octobre 2016

    Comme c'est historiquement le cas, beaucoup dépendra des souverainistes à tous les niveaux, des potentielles "belle-mères" et "divas" à l'humble militant dont la solidarité est requise. Lisée est capable de s'en sortir "SANS" mais l'enjeu est trop important pour qu'on coure le risque. QS et ON, leurs membres sinon leurs chefs comprendront, je l'espère, l'urgence de la situation. La PATRIE avant le PARTI.

  • Jean Lespérance Répondre

    9 octobre 2016

    M. Beaumont le décrit comme cartésien, mais la vraie question est celle-ci: est-il cartésien ou opportuniste? Mais quelque soit ce qu'il est, on doit le surveiller et lui indiquer la voie à suivre et ne pas le lâcher d'une semelle. Et s'il ne veut pas écouter, on pourra toujours lui indiquer le chemin de la sortie. Nous avons encore le droit de parole à ce que je sache.

  • Jean Lespérance Répondre

    9 octobre 2016

    C'est facile d'être cartésien quand la machine médiatique est derrière nous ou nous appuie. L'élection a été polarisée entre 2 candidats en appuyant plus l'un que l'autre.
    Lisée a gagné son poste mais je ne crois pas que le PQ y a gagné au change. On doit se poser une question, pourquoi seulement 75% des péquistes ont voté? Selon moi, ce n'est pas assez. Serait-ce que le PQ manque de cohérence? Pour sûr et surtout de cohésion, on ne se tient pas assez les coudes.
    Est-il si cartésien? Quand on est cartésien, le côté économique tient une grande place dans nos valeurs. Les jeunes ne sont pas nationalistes mais cartésiens. Et pourquoi le PQ ne réussit pas à les convaincre qu'il ferait un bon gouvernement? Parce que les vraies affaires qui concernent l'économie, le PQ ne s'en occupent pas assez. Est-ce qu'avec Lisée , le PQ sera sur la bonne voie? J'en doute mais les gens peuvent toujours y faire confiance.
    Il y aura une crise et Lisée ne se montrera pas à la hauteur. Je persiste à croire qu'à ce moment, Martine Ouellet va revenir en force. Notre dernière et ultime chance sera la crise qui nous montrera ce que vaut Lisée? Moi, je sais ce qu'il vaut, mais pour les jeunes, ils vont l'apprendre.