Italie : Matteo Salvini rappelle à la coalition au pouvoir qu'il est en embuscade

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Les Italiens ne sont pas totalement décérébrés par la propagande ethno-masochiste mondialiste

Avec un score électoral de 57,5%, la candidate de la Ligue, l’avocate Donatella Tesei, a battu son adversaire l’entrepreneur Vincenzo Bianconi placé à la tête d’une liste civique soutenue par le M5S et les Démocrates créditée seulement de 37,5% des voix. « Vos jours sont désormais comptés ! », a claironné Matteo Salvini en fêtant sa victoire électorale ce dimanche 27 octobre dès la proclamation des résultats provisoires.


Le message était adressé à la coalition gouvernementale, que l’ancien ministre de l’Intérieur rêve de déloger au plus vite des palais du pouvoir. Sur le plan politique, cette consultation a de nombreuses implications. A commencer par la démonstration de la faiblesse sur le terrain d’une alliance électorale inédite entre les 5 étoiles et les Démocrates, convaincus que la formule du mariage gouvernemental pouvait également fonctionner dans les bureaux de vote régionaux. Les résultats ont démontré que la recette ne plaît pas vraiment.


Dès lors, au lendemain de cette consultation, une question est déjà sur bien des lèvres : la coalition du centre-droit rassemblant la droite berlusconienne qui se veut modérée, la Ligue souverainiste et la droite extrême de Giorgia Meloni, patronne de « Frères d’Italie », a-t-elle le vent en poupe malgré son allure un rien hétéroclite ? Oui, selon les derniers sondages qui lui accordent actuellement plus de 50% des suffrages en cas de législatives anticipées. Pour en consolider le pouvoir de séduction, Matteo Salvini a déjà distribué les rôles au sein de la future «Coalition des Italiens », nom de baptême envisagé, permettant de se raccrocher au slogan « les Italiens d’abord » qui a si bien fonctionné aux législatives de 2018.


A Giorgia Meloni les discours sur la défense de l’identité nationale et religieuse et le péril migratoire. A lui-même le chapitre « reprise économique Quant à Silvio Berlusconi, dont le parti a déjà été partiellement croqué par la Ligue et Frères d’Italie, il devra se contenter du rôle de figurant.


Face à cet assaut programmé, aux retombées potentiellement négatives pour la survie du gouvernement, le M5S et les Démocrates vont devoir jouer serrer. Côté M5S, il faudra ainsi éviter de répéter sans cesse que les deux partis ont du mal à s’entendre sur tout et sur rien. Giorgia Meloni et Matteo Salvini sont désormais en embuscade.