«It's the economy, stupid!»

États américains - impasse budgétaire


Aujourd'hui, mardi 19 janvier, en conférence de presse, une journaliste de CJAD a posé une question très intéressante au premier ministre, lequel est à deux jours de sa fameuse «rencontre-exercice-de-relations-publiques» sur l'économie.
Après lui avoir parlé de cette fameuse commission d'enquête sur l'industrie de la construction que M. Charest refuse et refusera toujours de créer, la journaliste lui demanda: «Do you think, you'll be able to successfully shift the public's focus to the economy?» (Pensez-vous que vous réussirez à déplacer l'attention du public sur l'économie?)
«Déplacer l'attention»? Sacrée bonne question.
Tenter de déplacer l'attention d'un sujet controversé et coûteux dans les sondages, n'est-ce pas là ce qu'on appelle de la «stratégie» politique? Ou, ce que d'aucuns qualifieraient d'«écran de fumée»?
Et la réponse du premier ministre fut en effet celle-ci:
«The issue in 2010 is the economy. My Government was elected to deal with two matters: to manage the economic crisis and to prepare the economic renewal, growth, hein? On a été élus sur deux choses: gérer la crise, préparer la reprise. Alors, on a bien géré la crise. Je pense qu'on peut aujourd'hui dire que le gouvernement, et le Québec, s'est bien sorti de la crise. Demain puis après-demain, on va discuter de comment préparer la reprise dans ce contexte budgétaire, et nous allons le faire dans un contexte où on veut une discussion sur le long terme.
So, you know, sorry if I'm... those are the two things: manage the economic crisis, which we've done well, and to prepare. And the issue for us in 2010 is the economy. C'est ça, l'enjeu au Québec, c'est l'économie, l'économie, l'économie.»
Bref, comme disait l'autre: «It's the economy, stupid!».
Comme si de voir à éradiquer la corruption et les dépassements scandaleux de coûts pour les infrastructures, ça ne ferait pas aussi partie de s'occuper de l'économie du Québec...
Et comme si la traduction «politique» de l'expression «It's the economy, stupid!» devenait tout simplement: «C'est l'économie stupide!».
«Stupide» comme une économie dont on se sert comme prétexte pour ne pas s'attaquer à quelques problèmes de fond, comme la collusion et la corruption, qui minent pourtant, elles aussi, les finances publiques...


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