Il sera difficile d'accéder au pouvoir en 2018 sans Québec solidaire, dit le PQ

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Quel aveu d'impuissance !

Le Parti québécois retient son souffle à la veille du congrès de Québec solidaire où les membres se pencheront sur la question de la convergence des forces souverainistes.
Le leader parlementaire du PQ, Pascal Bérubé, a déclaré en mêlée de presse jeudi matin à l'Assemblée nationale qu'il était dans l'intérêt des deux formations politiques de s'allier afin de battre les libéraux aux prochaines élections de 2018.
M. Bérubé est allé plus loin en disant qu'il serait très difficile, voire impossible, pour le PQ de remporter les élections et former le prochain gouvernement sans l'appui d'autres partis.
« C'est difficile, c'est difficile parce que je vous l'ai dit, il y a un seuil incompressible de sièges avec le Parti libéral. À 8h10, le soir d'une élection, il a déjà 40 sièges en avance et à 8h20, il en a à peu près 50, et ça continue comme ça », a-t-il dit.
« Si on s'unit, on a des chances de gagner. Si Québec solidaire, comme nous, a envie de remplacer le gouvernement libéral, on ne pourra pas le faire seul. Je ne crois pas que Québec solidaire puisse le faire seul et je ne crois pas qu'on puisse le faire seul pour l'instant », a-t-il ajouté.
Québec solidaire avait décidé en conseil national en novembre d'explorer des candidatures communes aux élections contre les libéraux à certaines conditions.
Ces candidatures communes ne seraient pas possibles sans un programme « résolument progressiste » du PQ, Québec solidaire évoquant la fin de l'austérité et un réinvestissement dans les services publics, le féminisme comme valeur partagée, la fin de l'exploration des hydrocarbures en sol québécois, un mode de scrutin proportionnel, un projet indépendantiste inclusif et la reconnaissance du droit à l'autodétermination des nations autochtones et inuit.
Jeudi, la députée solidaire Manon Massé a dit trouver le PQ trop à droite sur l'échiquier politique.
« Nous à Québec solidaire, on ne veut pas d'une pâle copie de cette droite qui amène le Québec dans le mur décennie après décennie », a-t-elle dit.
« Lorsqu'on regarde les budgets d'austérité proposés par (l'ancien ministre péquiste des Finances) Nicolas Marceau, lorsqu'on regarde les décisions qui ont été prises par le passé au niveau de l'aide sociale, (...) au niveau des hydrocarbures, la direction du PQ ne m'apparaît pas une direction qui va dans le sens de la nécessaire transition qu'on doit faire actuellement », a-t-elle maintenu.
Québec solidaire compte plus de 15 000 membres, selon les données du parti.
Le député solidaire Amir Khadir avait récemment évoqué un scénario d'échange possible de 30 circonscriptions entre le PQ et QS.
Selon ce scénario, QS s'abstiendrait de présenter un candidat dans 21 circonscriptions, en échange de quoi le PQ lui laisserait le champ libre dans neuf circonscriptions montréalaises.
La discussion sur la convergence qui échauffe actuellement les esprits a fait dire à la Coalition avenir Québec, jeudi, que le PQ est « perdu ».
« Moi, la stratégie du Parti québécois, on en a rien à cirer. Ils feront bien ce qu'ils voudront. Les militants comprennent aujourd'hui qu'il y a un chef politique, Jean-François Lisée, qui est perdu dans sa stratégie pour être capable d'aller chercher plus de militants et de votes », a déclaré le leader parlementaire de la CAQ, François Bonnardel.
La CAQ a fait bonne figure cette semaine dans un sondage Mainstreet/Postmedia, qui plaçait la formation au coude-à-coude avec les libéraux de Philippe Couillard, avec 32 pour cent des intentions de vote.
À moins d'un an et demi du prochain scrutin, le président du Conseil du trésor, Pierre Moreau, a affirmé que les Québécois réfléchissaient surtout à quel parti pourrait mettre plus d'argent dans leurs poches.
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