Je ne vois pas ce que l'on pourrait ajouter à la situation désastreuse où se retrouvent l'Occident ainsi que le Québec en ce 21e siècle.
Les riches sont plus riches que jamais. Les ventes d'objets de luxe ont augmenté obscènement au même moment où une part toujours grandissante de la population doit se serrer davantage la ceinture.
Quiconque n'a pas remarqué combien "teflon" sont les Québécois n'ont pas examiné attentivement les résultats des élections du 4 septembre dernier. Les partis de l'establishment ont continué à y faire excellente figure; même que le PLQ a failli conserver le pouvoir. De plus, un plus grand pourcentage de la population s'est présenté aux urnes cette fois-ci, malgré les avertissements répétés de bien des commentateurs qui ont dit pendant la campagne qu'une élection ne changeait jamais rien au statu quo politique, économique et social.
Ainsi, aucune mesure inédite n'est à prévoir du gouvernement péquiste, surtout pas le revenu de citoyenneté universel ou la gratuité scolaire.
Bref, il faut conclure que les Québécois aiment leur société comme elle est, point.
Toutes les causes sont bonnes quand vient le temps de mousser telle ou telle cause et de lever des fonds pour ci et pour ça, sauf évidemment la cause de ceux qui n'arrivent pas à vivre décemment.
Il faut dire que notre société du "mérite" considère tout simplement que les pauvres ont la misère qu'ils méritent.
Ces remarques sur la futilité de promouvoir la justice socio-économique valent aussi pour ceux qui militent pour faire du Québec un pays.
Si cette souveraineté avait eu à advenir, ce serait chose faite en 2012. Car avec le changement démographique qui va aller en s'accélérant et le remplacement des Canadiens-Français par de nouveaux arrivants venus de tous les horizons, le Québec risque de perdre son caractère français avant longtemps.
Et de leur côté, les riches continueront de malmener les pauvres. C'est écrit dans le ciel.
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15 commentaires
Archives de Vigile Répondre
20 novembre 2012Pour monsieur Jean,
l'état qui s'en rapprochait le plus, je pense que c'est la Lybie de Khaddafi qui se servait de la rente pétrolière.
L'éducation était gratuite. Et si les universités ne pouvaient offrir la formation désirée, alors les Lybiens pouvaient étudier en dehors du pays. L'état payait pour les maisons des nouveaux couples. Et subventionnait l'achat de voitures.
Bon, ce n'était pas un revenu fixe et uniforme, mais assez proche.
Mais bon, une société idéale scandaliserait les autres sociétés. Il faut bombarder et libérer ce peuple pour le démocratiser.
Archives de Vigile Répondre
18 novembre 2012Là, vous parlez des banquiers rentiers.
Il existe une autre sorte de rentiers : les survivants de l'Holocauste. L'Allemagne vient d'élargir l'aide et paie actuellement pour 100000 survivants des camps les soins à domicile ou en hospice en dépit du pays de résidence.
Ce ne sont pas tous les affligés de concentration qui ont eu cette chance. Pensons aux survivants des goulags ou encore de Guantanamo. Même nos concitoyens d'origine japonaise ont eu un faible dédommagement.
Archives de Vigile Répondre
18 novembre 2012@M. Bélisle
Vous avez répondu à ma question. Merci!
Aucun pays n'a de politique nationale de "revenu de citoyenneté universel".
Je ne reviendrai plus sur cette question.
Gilles Jean
Archives de Vigile Répondre
18 novembre 2012À Gilles Jean
Votre argument est un sophisme que l'on désigne comme "l'appel à la majorité" qui est un argument d'autorité dans le genre : "Tout le monde le fait fais le donc!".
Ce n'est pas parce qu'un pays n'a pas encore adopté le revenu minimum garanti que cette mesure n'est pas bonne ou souhaitable.
S'il fallait adopter votre raisonnement, l'humanité n'évoluerait jamais puisque toute expérience nouvelle serait non fondée.
"C'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort, qu'ils ont raison" Coluche.
Trouvez des arguments plus étayés que cela, car vous ne convainquez personne avec ce genre de raisonnement.
Pierre Cloutier
Archives de Vigile Répondre
18 novembre 2012Mais le revenu universel de citoyenneté existe dans tous les pays : je parle d’un revenu universel pour « citoyen prédateur ». Et ils ont financé ce revenu universel en créant artificiellement une dette, qui génère, à partir d’intérêts appliqués sur cette dette, la somme requise pour mettre en place ce système très particulier, afin de pouvoir distribuer entre citoyens choyés, ce revenu universel, qui normalement, ne devrait pas exister, si tous les états s’autofinançaient eux-mêmes, à même leurs propres banques d’état. Alors, dette pour dette, si nous cessions de payer les intérêts de cette dette inutilement, pour pourrions nous-mêmes générer un revenu universel pour tous ! Mais étant donné que nos gouvernements défendent nos intérêts avant tout, ils nous font bien comprendre que la situation économique ne nous permet pas de mettre en place un système de revenu universel de citoyenneté. Cherchez l’erreur !
Stéphane Sauvé Répondre
18 novembre 2012Vous écrivez: "Bref, il faut conclure que les Québécois aiment leur société comme elle est, point." Conclusion incomplète si elle en est une.
Les Québécois survivent actuellement. Ils sur-consomment, s'endettent, travaillent pour payer leurs dettes, et se distraient pour oublier le reste. C'est leur réalité. La plupart est est enchaînée sans s'en rendre pas compte, or en effet, "Nul n'est plus esclave que celui qui se croit libre sans l'être"(Goethe). Nous sommes engourdis pas plus que d'autres. Je dirais même moins mais c'est une autre question.
Monsieur Déry est selon moi dans la "zone" du vraisemblable et du très possible, lorsqu'il écrit:" "Un ouragan politique mondial va subvenir. Il faut s’y apprêter. La solution n’est pas un troisième référendum, mais la résilience et s’accorder en réseau pour reconstruire la société quand le système s’arrêtera.
Je le dit sur cette tribune depuis deux ans. J'en ai parlé à certains bonzes de la politique mais sans écho favorable de leur part. La priorité doit être donnée à la création, la consolidation et le maintien des réseaux locaux. Un médium comme Vigile pourrait créer une section sur le site pour permettre la réalisation d'une cartographie des offres et des besoins de services des forces souverainistes/indépendantistes et ce, afin de dynamiser notre propre réseau. Le message ne passe pas semble t'il...
La résilience, c'est beaucoup une question de se prendre en main et cessez de blâmer l'autre.
Archives de Vigile Répondre
18 novembre 2012@ monsieur Jean,
Il y a des essais qui ont été faits et les résultats sont très bons comme en Namibie:
http://www.courrierinternational.com/article/2010/04/29/les-miracles-du-revenu-minimum-garanti
Archives de Vigile Répondre
18 novembre 2012@M. Bélisle
C'est ma dernière intervention sur ce sujet. Il y a quelque 193 ou 194 pays à l'ONU. SVP nommez-moi UN pays où existe "le revenu universel de citoyenneté". UN SEUL!
Tout le monde est pour la vertu.
Archives de Vigile Répondre
17 novembre 2012@ monsieur Jean,
La mobilité sociale n'est pas ce qui m'intéresse parce qu'elle implique un certain taux d'immobilité sociale. Ce qui m'intéresse, c'est que tous les citoyens sans exception aient accès à une vie décente et heureuse.
N'est-ce pas la raison d'être d'un bon gouvernement, veillez à ce que tous les citoyens sans exception vivent décemment et heureux?
Archives de Vigile Répondre
17 novembre 2012Vous écrivez :”surtout pas le revenu de citoyenneté universel ou la gratuité scolaire.”.
SVP nommez-moi UN pays où existe “le revenu de citoyenneté universel”. Pas deux.....non! UN...UN SEUL! Tout le monde est pour la vertu!
Quant aux frais de scolarité, nous sommes en Amérique du Nord. Le Québec a les frais de scolarité les plus bas et le système d’aide financière aux étudiants le plus généreux.
Récemment je lisais un article au sujet de la mobilité sociale intergénérationnelle:
http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/rima-elkouri/201211/08/01-4591527-la-promesse-du-reve-americain.php
”Même si le mythe du rêve américain reste très fort aux États-Unis, la mobilité sociale y est de plus en plus faible. À mesure que les inégalités augmentent, la mobilité diminue. Ainsi, un père pauvre risque fort bien d'avoir des descendants tout aussi pauvres, même s'il travaille très fort pour s'en sortir.
En fait, s'ils veulent vraiment vivre le rêve «américain», ses enfants auront tout intérêt à aller voir ailleurs - au Danemark, en Norvège, en Finlande ou au Canada, quatre pays qui se classent loin devant les États-Unis au palmarès de la mobilité sociale intergénérationnelle.
Même si le mythe du rêve américain reste très fort aux États-Unis, la mobilité sociale y est de plus en plus faible. À mesure que les inégalités augmentent, la mobilité diminue. Ainsi, un père pauvre risque fort bien d'avoir des descendants tout aussi pauvres, même s'il travaille très fort pour s'en sortir”-fin de citation-
Or, au Canada, le Québec a le plus de mesures sociales. Donc, normalement, les chances de mobilité sociale intergénérationnelle devraient augmenter. Autrement dit, un jeune venant d’un milieu pauvre aurait plus de chances de s’en sortir.
“Quand je me vois, je me désole. Quand je me compare, je me console”.
Archives de Vigile Répondre
17 novembre 2012"Prenez par exemple l’augmentation ces derniers temps dans la vente d’automobiles de luxe."
Ce qui est une connerie en soi (ce choix d'achats), mais ne feriez-vous point de conneries avec votre argent, si j'annonce une sentence de mort à votre égard samedi prochain ?
Pour certaines personnes, il faut profiter du moment présent au maximum quitte à défoncer des cartes de crédits. Ils espèrent toujours refiler la facture à autrui. C'est pathologique.
Comme une voiture de luxe n'est jamais un bien qui conserve sa valeur, lorsque la monnaie est plus stable, c'est encore moins rationnel d'en acheter une.
Mon conseil d'investissement : un bon vélo avec paniers et cadenas. Une bonne paire de bottes et des survêtements chauds pour l'hiver.
Faites vos réserves de nourriture en conserves pour une très longue durée. Et préparez-vous un plan pour jardiner.
Ne rester pas seuls. Il faut former des réseaux pour s'échanger des services et refaire la société en l'absence d'un gouvernement effectif.
Prévoir des sources d'énergie alternative comme si on tombait dans une crise du Verglas. (Étant à Toronto, je n'ai point connu.)
Archives de Vigile Répondre
17 novembre 2012@ monsieur Déry,
Il y a un peu de vrai dans ce que vous dites, mais l'idée derrière l'achat d'articles de luxe n'est pas toujours le fait que l'argent va être dévalué. Prenez par exemple l'augmentation ces derniers temps dans la vente d'automobiles de luxe.
@ monsieur Cloutier,
Le calcul n'est pas mon fort, je l'admets, mais monsieur Michel Bernard qui faisait la promotion de revenu de citoyenneté universel avec Michel Chartrand et qui était comptable disait que c'était faisable à l'intérieur du budget du Québec.
Je crois par exemple qu'il y aurait réduction des coûts liés à la santé parce que moins d'inquiétude du lendemain (l'inquiétude est la cause de bien des maladies) et une meilleure alimentation pour bien des gens. Il faut aussi penser à moins de places à faire en garderie parce que plus de mères ou de pères pourraient demeurer à la maison pour s'occuper des enfants.
@ monsieur Gignac,
Merci de vos encouragements. Pour ce qui est des plus démunis de la société, le Système encourage une sorte de sélection naturelle des plus aptes à répondre aux besoins du marché, contexte qui fait que les pauvres sont laissés pour compte. Je répète ce que disait il y a déjà une vingtaine d'années monsieur Guy Paiement, ancien directeur de la revue "Relations": c'est dans les couches socio-économiques les plus défavorisées du Québec qu'il y a le plus de solitude et le moins d'enfants.
Archives de Vigile Répondre
17 novembre 2012Monsieur Bélisle
Je vous donne entièrement raison! Dans ma tête, il devient de plus en plus évident qu'il existe une volonté des riches de faire disparaître les pauvres, les moins favorisés, en les étouffant économiquement de toutes les manières possibles. Juste un exemple: vous n'avez qu'à penser au logement social. Partout, les condominiums poussent comme des champignons pour les gens plus fortunés et aucune construction de logements (HLM) pour les gens à faibles revenus.
Moi, ça fait une dizaine d'années que je veux retourner vivre dans ma région natale en Abitibi et c'est impossible, à cause de la rareté des logements; est-ce normal? Il y a longtemps que le régime économique à deux vitesses est installé au Québec mais les gens semblent s'en accommoder très bien comme le statu quo politique. Les Québécois fonctionnent très bien sur le neutre comme on dit; le résultat des dernières élections est là pour le prouver. Plus ça change (?) plus c'est pareil. Bon article!
André Gignac 17 nov12
Archives de Vigile Répondre
17 novembre 2012Il y a toujours des choses à dire, car comme le disait l'humoriste français Raymond Devos : "Quand on n'a rien à dire, on le dit" et vous le dites très bien.
Cependant, il faudrait bien un jour que vous nous expliquiez comment vous financeriez le programme du revenu minimum de citoyenneté.
Les gens de gauche débordent d'imagination fertile pour maintenir des programmes sociaux ou en créer de nouveaux mais sont souvent faibles aussi quand il s'agit d'aller chercher le financement de ces programmes sociaux.
L'indépendance est une solution qui rapporterait au Trésor québécois un surplus de 2 milliards$ par année, selon Stéphane Gobeil ("Uu gouvernement de trop"), mais pour le reste où allez-vous chercher l'argent?
J'ai ma petite idée là-dessus, mais j'aimerais vous lire d'abord sur le sujet.
Pierre Cloutier
Archives de Vigile Répondre
17 novembre 2012"Les riches sont plus riches que jamais. Les ventes d’objets de luxe ont augmenté obscènement au même moment où une part toujours grandissante de la population doit se serrer davantage la ceinture"
Non. Les riches se rendent compte que la monnaie n'est que du papier ou de l'écriture binaire dans un registre. Elle est appelé à se dévaluer fortement bientôt. Donc ils essaient de convertir ces symboles pour des objets de valeur. Les objets de luxe sont théoriquement de la valeur en format compacté.
Un ouragan politique mondial va subvenir. Il faut s'y apprêter. La solution n'est pas un troisième référendum, mais la résilience et s'accorder en réseau pour reconstruire la société quand le système s'arrêtera.