Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées samedi à Hong Kong pour exprimer leur soutien à la police et au gouvernement pro-Pékin, en réponse au mouvement de contestation massif qui agite le territoire semi-autonome depuis des semaines.
Hong Kong est le théâtre depuis le 9, juin de manifestations pacifiques gigantesques, mais parallèlement des affrontements violents ont opposé contestataires et policiers.
Le mouvement parti à l'origine d'un projet de loi autorisant les extraditions vers la Chine, suspendu depuis, s'est élargi à des revendications plus larges, les manifestants dénonçant les coups portés par Pékin aux libertés de l'ex-colonie britannique.
Samedi, la foule, majoritairement âgée, agitait des drapeaux chinois et brandissait des pancartes en soutien à la police.
Ceux « qui ont eu recours à la violence disent qu'ils aiment Hong Kong aussi, mais nous ne pouvons absolument pas approuver leur façon de s'exprimer », explique Sunny Wong, 42 ans, qui travaille dans le secteur des assurances.
Une femme de 60 ans, Mme Leung, estime que les contestataires radicaux qui ont saccagé le Parlement en juin doivent répondre de leurs actes. « Je déteste les gens qui font usage de la violence contre les autres... C'était vraiment extrême », déplore-t-elle.
La police a estimé à 103 000 le nombre de manifestants au plus fort du rassemblement samedi, tandis que les organisateurs cités dans les médias locaux parlaient de 316 000 participants.
La police de Hong Kong est en première ligne de la colère des manifestants anti-gouvernementaux, qui l'accusent d'être aux ordres des autorités pro-Pékin.
Manifestants comme défenseurs des droits accusent la police d'usage excessif de la force. La police rejette ces accusations, estimant sa réponse proportionnée.
De violents incidents se sont produits le 14 juillet, quand des affrontements ont opposé manifestants et policiers dans un centre commercial. 28 personnes ont été blessées, dont 10 policiers.