Des représentants de Hockey Canada ont défendu jeudi matin, devant un comité parlementaire, à Ottawa, leur décision de nommer Shane Doan à titre de capitaine de l'équipe du Canada au Championnat mondial de hockey, qui se déroule présentement en Russie.
Devant le comité des Communes des langues officielles, le président de Hockey Canada, Bob Nicholson, a souligné que M. Doan a représenté le Canada huit fois jusqu'ici et que son organisation appuie à 100 pour cent sa récente nomination à titre de capitaine de l'équipe canadienne. Visiblement ému, M. Nicholson a affirmé que Shane Doan, qu'il connait depuis plusieurs années, ne mérite d'être traité de la sorte par les députés fédéraux.
Le président du conseil d'administration de Hockey Canada, René Marcil, a pour sa part estimé que les francophones du pays sont bien représentés par l'équipe et que toute cette controverse entourant le hockeyeur d'origine albertaine dérange inutilement la concentration des joueurs canadiens qui participent au championnat.
Or, l'équipe canadienne actuelle ne comprend aucun joueur francophone, et un seul natif du Québec, Matthew Lombardi.
Des politiciens à Ottawa veulent néanmoins savoir pourquoi Shane Doan a été nommé capitaine de l'équipe alors qu'il fait toujours face à des allégations d'avoir tenu des propos racistes à l'endroit d'arbitres francophones lors d'un match de la Ligue nationale de Hockey, le 13 décembre 2005, à Montréal.
L'attaquant des Coyotes de Phoenix a toujours nié avoir tenu les propos qu'on lui reproche.
Un juge de ligne impliqué dans cet échange a récemment maintenu, dans une déclaration sous serment déposée en cour, qu'il a entendu le joueur prononcer les paroles jugées offensantes.
Si l'affaire intéressait d'abord et avant tout le public et les médias francophones, elle a pris une ampleur grandissante au Canada anglais au cours des derniers jours. Certains commentateurs voient en la controverse entourant Shane Doan la preuve que les joueurs francophones de la LNH sont encore, de nos jours, la cible de racisme.