Haro sur les plus vulnérables

Pour l'efficience, on repassera!

Tribune libre

Par-delà les tirs tout azimut dirigés par le gouvernement Couillard sur les différents programmes visés par les compressions budgétaires semble se dégager une constante, à savoir que les plus vulnérables sont les premiers à écoper des coupures annoncées.

La dernière mesure s’adresse aux entreprises d’économie sociale et aux organismes communautaires et culturels dont les subventions seront diminuées, occasionnant par le fait même la mise à pied d’employés à statut précaire tout en fragilisant leur capacité à donner des services dans leur communauté et la création d’emploi.

Au ministère de l’Emploi et de la Solidarité, on plaide que la politique d’aide à l’emploi pour les entreprises d’économie sociale a été revue pour des « raisons d’efficience » et non pas « dans un souci d’économie ». Pourtant, le programme actuel d’aide à l’emploi a permis d’engager 568 personnes au cours de l’année 2012-2013. De son côté, le ministère de l’Emploi allègue que les sommes retranchées ne dépasseront pas 650 000 $ pour l’ensemble du territoire québécois, ce qui fait dire à Françoise David que « ce sont des économies de bouts de chandelle pour un gouvernement qui n’a aucune autre vision de l’emploi en dehors des mines ».

Encore une fois, alors que le gouvernement s’apprête à investir des milliards dans la Plan Nord, il coupe outrancièrement dans les programmes sociaux, prétextant des « raisons d’efficience ». À cet effet, on peut se demander à qui profiteront les revenus générés par l’exploitation minière…Aux entreprises ou aux contribuables ? Pour l’efficience, on repassera !

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Henri Marineau2090 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    17 octobre 2014

    Et il faut bien comprendre que le commerce et les affaires sont la priorité numéro un des gouvernements, bien avant l'être humain et ses besoins.
    Tout est fait dans le sens de ne pas nuire au commerce et aux affaires et d'appuyer du mieux possible le commerce et les affaires.
    Les liens entre milieux d'affaires, chambres de commerce et gouvernements sont abondants. C'est pas mal le même monde qui s'y retrouve.
    Donc, on peut mieux comprendre dans ce contexte pourquoi les organismes communautaires et les entreprises d'économie sociale sont délaissés et pourquoi, malgré l'état supposément lamentable des finances, on délie les cordons de la bourse pour le Plan Nord.
    Ça fait-y assez dur.
    Il faut comprendre que ce sont souvent ceux qu'on ne pouvait sentir sur les bancs d'école qui se faufilent aux postes de décision au niveau politique et économique: les suffisants, les contrôlants, les m'as-tu-vu, les fendants et autres baveux.
    Il faudrait davantage étudier ce phénomène qui fait que c'est souvent ce genre de personnalité qui arrive à exercer le pouvoir.
    C'est peut-être que nous sommes arrivés au bout de l'histoire et que les prophéties de fin des temps s'accomplissent de cette manière.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 octobre 2014

    Nous sommes dans un cul-de-sac épouvantable. Grâce à l'appui des jeunes familles à l'aise de Québécois de souche et des immigrants dont le nombre augmente constamment, le PLQ peut rester au pouvoir pour l'éternité, chacun votant selon ses propres intérêts personnels et se foutant des gens travaillant à petit salaire dans des organismes communautaires souvent à contrat ou à temps partiel en plus.
    Bref, le PLQ s'en prend évidemment à ceux qu'il soupçonne, et avec raison, de ne pas être sa clientèle électorale.
    Il faut se rappeler qu'à la dernière élection en avril, le parti Québécois et Québec solidaire ont particulièrement bien fait dans les comtés moins favorisés au point de vue économique.

  • Marcel Haché Répondre

    17 octobre 2014

    Les budgets d’Emploi-Québec proviennent du fédéral. C’est une forme de tutelle déguisée. Bien libre à Québec de « couper » ou ne pas tout dépenser l’argent (dédié) qui lui est transféré. S’il « coupait » là de façon substantielle, il se trouverait à réduire son propre déficit, mais aussi celui du gouvernement fédéral. Voilà le type d’entente qu’avait concocté le gouvernement Lucien Bouchard dans la poursuite de ses conditions gagnantes…Substituer l’ « efficience » aux « coupures », cela tombe sous le sens que Québec ne veut pas « couper » comme « tarir » la source du budget d’E.Q.
    Malgré les besoins immenses qui sont les siens, pourquoi faudrait-il qu’il y ait moins d’efficience à l’égard de la gestion du volet économie sociale ?
    La vraie réponse se trouve dans cette revue de programmes avancée par les rouges, qui leur permet d’exercer leur ti-pouvoir, et qui consiste à menacer tout le monde. Nous sommes menés par un ti-gouvernement, ne l’oubliez pas, M. Marineau. Un ti-gouvernement provincial anti-Révolution tranquille, un brin réactionnaire, mais qui s’applique à Nous faire croire qu’il veut simplement parfaire la Révolution tranquille.
    C’est ce ti-gouvernement qui énerve tout le monde, qui va d’ailleurs bien moins couper qu’énerver, mais c’est lui, tout ti-con qu’il est, c’est lui qui permet de façon fort astucieuse à la co-chef de Québec Solidaire (cela grâce encore une fois à ses médias complaisants, ceux du West Island, R.D.I. et L.C.N.) de venir toute fin seule sur la place publique défendre ceux qui doivent l’être. Le P.L.Q. est encore en campagne. Q.S. lui fournit son aide. Pendant ce temps-là, comme tout Vigile le sait, les indolents péquistes comptent fermement étirer une campagne à la chefferie le plus longtemps possible, parler et bavasser en circuit fermé qu’ils veulent remettre ça avec encore un référendum, alors pourtant que les circuits sont ouverts, et que c’est le maudit référendum qui leur a valu la défaite « historique » qu’ils viennent de subir. Peut-on être plus déconnectés ?
    Le P.Q. ayant toujours eu les meilleurs programmes de gouvernement, c’est le parti lui-même qui devrait s’imposer de nouvelles règles d’efficience. On jase.