Gouin, Charest et Cie

Jamais encore on n'a assisté à une plus complète et plus cynique prostitution de la Justice.

Tribune libre

Dans son article L’ère Charest a des relents de l’époque Gouin, publié par Le Devoir, le 31 décembre, M. Antoine Robitaille dit «...Fournier... avait perdu un procès en diffamation contre Gouin, ce qui lui avait valu une preine d’emprisonnement de trois mois...»
Ce qui demande quelques précisions, comme «l’affaire Michaud». Fournier n’avait pas diffamé Gouin. D’ailleurs, comment aurait-il pu diffamer ce Sir Lomer Gouin suintant l’infamie comme les barons et hommes de main des canadian commandites? Mais ce sinistre sire, alors Premier ministre et Procureur-Général à la fois, avait fait arrêter et condamner Jules Fournier dans un procès bidon, (à la Bastarache) pour «outrage à la magistrature». De quel outrage s’agissait-il? D’articles où le journaliste Fournier donnait une liste édifiante de jugements iniques rendus par les juges à la solde de Lomer en question. Et surtout, peut-être, à cause d’un article de Fournier dont je donne ici quelques extraits: TROIS EX-VOYOUS
L'HON. JUGE LANGELIER, L'HON. JUGE LEMIEUX ET L'HON. CH. LANGELIER, SHÉRIF.
Ces trois messieurs, vers l'âge de quarante ans,
organisaient des bandes de malfaiteurs
pour empêcher leurs adversaires de parler.
C'est l'un d'eux qui s'en vante publiquement,
dans un livre qui vient de paraître.
Comme nous voilà bien revenus à ces jours dont M. Charles Langelier pouvait écrire récemment, dans ses Souvenirs politiques, que les juges qui tenaient leur nomination du parti au pouvoir mettaient alors une coupable complaisance à absoudre ceux qui s'en constituaient les apôtres! Oui, c'est bien cela. Au lieu d'être des juges conservateurs, ce sont des juges libéraux, et voilà toute la différence.
Jamais encore on n'a assisté à une plus complète et plus cynique prostitution de la Justice.
....
Et dans un autre article, Fournier ajoutait:
Parmi les ex-voyous dont il est question dans une autre colonne, et qui payaient autrefois des malfaiteurs pour empêcher leurs adversaires de se faire entendre, on compte, outre les juges Lemieux et Langelier, le propre lieutenant-gouverneur actuel de la Province de Québec, Sir Alphonse Pelletier.
M. Charles Langelier les nomme même expressément à ce sujet dans ses Souvenirs politiques (v. p. 239).


Y a pas à dire: on n’est pas là dans les voyous bas de gamme et de gamique!
*
Le plus cocasse ou ignoble dans ce procès ignoble intenté pour masquer la corruption du régime Gouin aux relents de régime Charest, le voici: l’Honorable juge Langelier que Fournier mettait en cause dans son article, c’est celui-là même que le gros Lomer nomma pour présider le procès où Fournier fut proprement exécuté. C’était aussi facile à prédire que le retour annuel des corneilles et la fourberie de Jean Charest, de Jean Chrétien et d’Elliott-Trudeau à l’oeuvre, avant, pendant et après nos référendums volés.

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Professeur à la retraite. Écrivain. Horticulteur, pêcheur et chasseur. Se bat depuis quarante ans pour défendre le français et l’indépendance du Québec.

Sept-Ïles





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    6 janvier 2011

    Votre article m'a incitée à aller voir qui étaient tous ces premiers ministres dont nous avons entendu parler par nos parents. Je retiendrai Taschereau et Godbout. Tous des libéraux corrompus, qui mangeaient dans l'assiette provinciale et dans l'auge fédérale.
    Duplessis fait figure d'enfant de choeur à côté de ces individus. On comprend mieux l'acharnement de ceux qui ont voté pendant des années pour ces libéraux d'élire encore aujourd'hui un libéral et d'avoir démonisé Duplessis. Ils avaient été au pouvoir pendant 39 ans.
    Méchante clique libérale fédéraliste corrompue qui veut à tout prix garder le pouvoir ! Ils vendraient leur mère pour le garder.