Le ministre français de l'Intérieur souhaite que les fonctionnaires radicalisés puissent être mutés et radiés, lorsque ils exercent des missions de sécurité. Une option qui devrait être intégrée au futur projet de loi antiterroriste.
«Jusqu'ici, quand nous découvrons qu'un agent s'est radicalisé, nos marges de manœuvre sont très faibles», déplore Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur, dans les colonnes du Parisien daté du 10 septembre. «Il faut pouvoir muter et radier un fonctionnaire radicalisé lorsqu'il exerce des missions de souveraineté ou un métier en lien avec la sécurité», ajoute-t-il.
Quelques dizaines de [profils radicalisés] font l'objet d'un suivi
Le ministre de l'Intérieur entend pour cela faire figurer dans le futur projet de loi antiterroriste la possibilité de procéder à des contrôles, notamment via le fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), tout au long de la carrière d'un fonctionnaire, et non-plus uniquement lorsqu'il est embauché. Interrogé sur le nombre estimé de profils radicalisés, le ministre précise que «quelques dizaines de situations font l'objet d'un suivi».
Le ministre de l'Intérieur sera auditionné sur le projet de loi antiterroriste le 12 septembre par la commission des lois de l'Assemblée nationale qui examinera le texte le 13 septembre. Il sera ensuite débattu par les députés en séance à la fin du mois.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé