LE SOLEIL - POINT DE VUE

Gaza : un blocus inhumain

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Gaza: l'horreur de l'agression israélienne



Le silence du gouvernement canadien envers le blocus imposé contre la population de Gaza nous semble inacceptable. Une crise pourtant particulière qui concerne le droit international, donc aussi le Canada. Si nous demandons à n'importe qui sur la rue : «Que se passe-t-il quand un blocus interdit toute importation ou exportation à la population d'une région?» ou encore «Est-ce qu'une population peut survivre si elle n'a pas les moyens de produire sa propre nourriture?» «Et puis, d'après vous, est-ce qu'une société peut fonctionner avec uniquement de l'aide humanitaire?»
En septembre 2007, il y a cinq mois déjà, le directeur général du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Angelo Gnaedinger, déclarait : «Le contexte actuel a de graves répercussions sur les systèmes d'approvisionnement en eau et d'égout, les hôpitaux et la situation économique des habitants de Gaza.»
Voici quelques faits rapportés en janvier 2008 par le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques des Nations unies [www.un.org] : Il a rappelé qu'en décembre, 43,5% des besoins commerciaux de base en matière de nourriture seulement étaient assurés; le peu d'essence dont Israël permet l'importation «signifie des coupures de 8 à 10 heures chaque jour au centre de Gaza […]» ;1 personne en Israël (un Équatorien) a été tuée par une roquette et 11 personnes ont été blessées par 150 roquettes; 42 personnes en Palestine ont été tuées et 117 personnes ont été blessées par l'armée israélienne, qui a lancé 8 incursions sur le terrain, 15 frappes aériennes et 10 tirs de missiles la semaine dernière.
À propos de l'aide humanitaire permise par Israël… Les organismes défendant les droits humains ont mentionné qu'un tel blocus est un châtiment collectif contraire au droit humanitaire international. Il s'agit d'une politique gouvernementale, imposée par la force, violant massivement des droits humains fondamentaux, et ce, même après de nombreux mois de dénonciation des instances internationales tant étatiques que civiles.
La Coalition de Québec pour la paix n'a pas à se censurer et doit affirmer qu'une telle politique est un crime contre l'humanité au sens légal. Le fait qu'Israël permette désormais l'aide humanitaire ne peut jamais justifier un tel crime : on ne doit jamais excuser un crime contre l'humanité. Nous ne demandons aucune accusation, mais uniquement que le Gouvernement du Canada ait le courage moral de déclarer publiquement qu'un blocus imposé contre une population civile, même en permettant une aide humanitaire, est incompatible avec les valeurs du Canada et le droit international.
Même Bush le reconnaît...
La BBC rapportait le 10 janvier 2008 que le président des États-Unis avait déclaré qu'Israël devait cesser son occupation pour qu'il soit possible de créer un État palestinien viable. Vous comprendrez, qu'au-delà du crime international commis actuellement contre les gens de Gaza, nous ne pouvons oublier de mentionner que la Palestine est non seulement occupée, mais découpée en plus de cent colonies israéliennes et un mur militaire transgressant toute limite palestinienne, construites de manière illégale selon la Cour internationale de Justice des Nations unies et même selon la Cour suprême d'Israël.
Si le Président Bush peut demander la fin de l'occupation, on doit comprendre que vous avez la permission de le faire maintenant... La Coalition de Québec pour la paix demande que le gouvernement canadien prenne position publiquement et fasse les pressions politiques nécessaires pour que cessent le blocus contre Gaza, les incursions et attaques dans les territoires palestiniens occupés et pour que soient respectés les droits humains fondamentaux.
Photothèque Le Soleil
Michaël Lessard
Coalition de Québec pour la paix


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