Décès de Frédéric Bastien

Frédéric Bastien, un grand patriote irremplaçable

Les nationalistes vous remercient

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Tribune libre

C'est avec stupéfaction et grande tristesse que j'ai appris le décès de Frédéric Bastien. Je veux offrir toutes mes condoléances à sa femme et ses enfants, parents et amis. J'aimais cet homme et ses idées. Un homme de conviction, de réflexion, d'action, de combativité, de ténacité et de fidélité. Nationaliste et indépendantiste depuis tout jeune, il venait d'une famille péquiste. Il n'a jamais dévié ou songé à aller à la CAQ ou à QS, quand ces partis avaient le vent dans les voiles, et que le PQ connaissait des heures difficiles, comme plusieurs l'ont fait, par ambition et intérêt personnel. Pour lui, seul comptait le Québec qu'il aimait tant. Historien, il connaissait la beauté, la grandeur, les difficultés et la douleur de notre parcours comme nation, de la Nouvelle-France à aujourd'hui. Que d'heures de travail il a mis dans son ouvrage, de la belle ouvrage, La bataille de Londres, sur les dessous peu reluisants du rapatriement de la constitution, sans et contre le Québec. Qui d'autre lui pour travailler d'arrache-pied sur ce dossier et tant d'autres? Il était un vrai pitbull, quand il tenait un mollet, il ne le lâchait pas et ne ménageait pas les efforts!


Intellectuel, il était un des grands penseurs du Québec-Pays. Il cherchait activement les moyens de sortir le Québec de l'impasse ou il se trouve. Ses convictions, peu en vogues dans l'élite universitaire, l'ont privé d'une carrière plus prestigieuse. Ses idées avaient beau ne pas trouver toujours preneur dans les hautes instances du parti, Jean-François Lisée avait rejeté sa candidature et lui a préféré Michèle Blanc, qui causa bien des soucis au chef, il était toujours un bon soldat. Pas rancunier il a travaillé pour Lisée dans Rosemont. La cause avant tout!


Je l'ai appuyé dans la course à la succession de Lisée, avant même l'annonce de sa candidature. Quand il est venu dans le comté de Taschereau, il m'a convaincu tout de suite, jamais un politicien n'avait eu des idées si proches des miennes, un indépendantiste identitaire assumé. J'ai fait sa campagne comme bénévole. Une bien petite équipe, une campagne longue et difficile, marquée par la COVID, il n'a pas lâché. Je savais que ses chances de gagner étaient très minces, Lisée a abandonné sa première course, avant de gagner la deuxième. PSPP a remporté les honneurs à son deuxième essai, les exemples de ce genre ne manquent pas. En politique la notoriété prend du temps à venir. On se bat pour des idées, avant de se battre pour gagner. Si on perd, on fait avancer ses idées, ce fut le cas. Il prenait le temps, homme de cœur et de fidélité de me remercier pour mon travail pour sa candidature et disait son appréciation pour mes textes sur des sujets en tous genres.


Il était toujours disponible pour parler de l'indépendance dans les médias. Il est devenu chroniqueur au Journal de Montréal et de Québec, ses textes toujours pertinents, que j'attendais le samedi avec impatience, étaient beaucoup partagés. Je me demandais comment il pouvait faire flèche de tous bois comme il faisait. Associations multiples, poursuites judiciaires, écriture, enseignement, couple, famille... Il défendait la laïcité, le français, combattait l'immigration massive, en train de noyer le Québec français, l'initiative du siècle et le multiculturalisme instrumentalisé contre la laïcité et la nation québécoise.


On dit qu'il n'y a pas d'hommes irremplaçables, j'en doute dans son cas. Il me manque déjà, il aurait fait tant encore pour le Québec que nous aimons tant, en tous, cas, il était beau à voir aller, visière levée, comme un preux chevalier sur la ligne de front!


Pierre Boucher


Fonctionnaire retraité


Québec


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Pierre Boucher70 articles

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Retraité de 64  ans, agent de bureau fonction publique du Québec, originaire et domicilié à Québec. Mon travail m'obligeait à un devoir de réserve. Maintenant je peux m'exprimer sans retenue, sauf celle que me dicte le bon-sens!





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