La guerre à Gaza

Fraudes à la base des guerres en Irak, en Ukraine ET À GAZA

Vidéo de Michel Drac: "Rise and kill first (Ronen Bergman)"

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Tribune libre

1.  Fraude à la base de la guerre en Irak;  2.  Fraude à la base de la guerre en Ukraine;  3.  Fraude à la base de la guerre à Gaza;  3.1.  vidéo de Michel Drac:  Rise and kill first (Ronen Bergman);  3.2.  conclusion.



1.  Fraude à la base de la guerre en Irak


On connaît parfaitement l’énorme fraude à la base de la guerre en Irak.  Les États-Unis avaient carrément inventé l’existence d’armes de destruction massive comme prétexte pour attaquer ce pays, et ce sans l’assentiment de l’ONU.



2.  Fraude à la base de la guerre en Ukraine


Les États-Unis ont également, de pair avec le gouvernement ukrainien, organisé une fraude pour susciter la guerre entre l’Ukraine ou tout l’Occident et la Russie.


Ils ont ainsi, avec l’OTAN, formé et armé à partir de 2014 l’armée ukrainienne, qui, à la mi-février 2022, était fin prête et a commencé des bombardements massifs du Donbass, alors même que l’armée russe était carrément déployée aux frontières mêmes de la Russie et de la Biélorussie avec l’Ukraine ainsi qu’en Crimée!…


Poutine avait mobilisé son armée justement dans l’éventualité de cette attaque de l’armée ukrainienne contre le Donbass; et il n’a alors pas hésité à entrer en guerre contre l’Ukraine après le début de cette offensive, ce qui était carrément le but de cette attaque de l’armée ukrainienne.


L’incroyable fumisterie complète des accords de Minsk de la part du gouvernement ukrainien, de la France et de l’Allemagne ajoute à l’ampleur de la fraude.  Le gouvernement ukrainien et l’Occident ont fait semblant de vouloir rétablir la paix grâce à ces accords, alors qu’en réalité leur but n’était que de gagner du temps pour préparer la guerre.


En fait, cette fumisterie ne fait pas qu’ajouter à l’ampleur de la fraude.  Elle accrédite carrément l’idée de l’existence de cette fraude.  Elle constitue une preuve de la réalité de cette fraude.


 


3.  Fraude à la base de la guerre à Gaza


Il y a de toute évidence encore une fraude derrière la présente guerre à Gaza.


On peut être sûr et certain que le gouvernement israélien de Benyamin Netanyahou était d’avance au courant de l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023, mais il n’a rien fait pour la prévenir ou se préparer à la repousser:


Georges Malbrunot, « Attaque du Hamas contre Israël: l’Égypte dit avoir averti Benyamin Netanyahou », Le Figaro (Paris), www.lefigaro.fr, 10 octobre 2023, mis à jour le 11 octobre 2023


https://www.lefigaro.fr/international/attaque-du-hamas-contre-israel-l-egypte-dit-avoir-averti-benyamin-netanyahou-20231010


Le Parisien avec AFP, « Attaque du Hamas:  Israël a bien été averti « trois jours » avant l’assaut, selon un élu américain », Le Parisien, www.leparisien.fr, 11 octobre 2023.


https://www.leparisien.fr/international/israel/attaque-du-hamas-israel-a-bien-ete-avertie-trois-jours-avant-lassaut-selon-un-elu-americain-11-10-2023-CVOE5AZBEND2HLKMR2U4PGJ4DU.php


L’Obs avec AFP, « Attaque du 7 octobre:  Israël savait depuis plus d’un an ce que le Hamas préparait, selon le « New York Times », L’Obs (Paris), www.nouvelobs.com, 1er décembre 2023.


https://www.nouvelobs.com/monde/20231201.OBS81552/attaque-du-7-octobre-israel-savait-depuis-plus-d-un-an-ce-que-le-hamas-preparait-selon-le-new-york-times.html


Netanyahou voulait de toute évidence utiliser a posteriori cette attaque du Hamas comme prétexte idéal pour pouvoir procéder au nettoyage ethnique de Gaza et annexer ce territoire.


 


3.1.  vidéo de Michel Drac: Rise and kill first (Ronen Bergman)


Ronen Bergman, journaliste d’investigation israélien, a publié en 2018 (traduction française en 2020) un livre sur les assassinats ciblés des services secrets israéliens durant toute l’histoire de l’État d’Israël, qui totaliseraient au moins 2700 en 70 ans d’existence:


Ronen Bergman, Rise and Kill First.  The Secret History of Israel's Targeted Assassinations, Penguin Random House, 2018.


Ronen Bergman, Lève-toi et tue le premier.  L’histoire secrète des assassinats ciblés commandités par Israël, trad. par Johan-Frédérik Hel Guedj, Grasset, 2020.


Le blogueur et éditeur français Michel Drac a commenté ce livre en novembre 2018 dans une vidéo de sa chaîne YouTube:


Michel Drac, Rise and kill first (Ronen Bergman), YouTube, 13 novembre 2018, durée:  2 h 22 min 44 s.


https://www.youtube.com/watch?v=yjUNocN1fco


Cette vidéo a aussi été publiée par phan sur AgoraVox en 2023:


« Désolé Docteur, C’est eux les Goyim (Gentils)! », AgoraVox TV (Bruxelles), www.agoravox.tv, 27 novembre 2023, (le dernier des documents présentés).


https://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/desole-docteur-c-est-eux-les-goyim-99468


On comprend et même on est convaincu, à l’écoute de cette vidéo de Michel Drac produite en 2018, que c’est non seulement tout à fait possible, vraisemblable, mais même pratiquement certain que le gouvernement israélien a délibérément ignoré les informations qui lui avaient été transmises, ou qu’il possédait déjà d’autre part, au sujet de l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023; car cette « montée aux extrêmes » initiée par le Hamas lui donnait un prétexte parfait pour ensuite procéder au nettoyage ethnique de Gaza et à son annexion.


Voici des citations de cette vidéo de Michel Drac qui nous éclairent sur certains « us et coutumes » du gouvernement israélien, et du même coup sur le « contexte historique a priori » de cette guerre à Gaza entre Israël et le Hamas:


22:51 à 22:55:


« L’État d’Israël a été fondé par le terrorisme.  C’est un fait historique. »


49:16 à 49:51:


« Dans ces conditions, il est difficile pour Israël d’envahir le Liban sans provocation grossière de l’OLP [Organisation de libération de la Palestine], et c’est pourquoi Sharon [Ariel Sharon:  ministre de la Défense d’Israël de 1981 à 1983 et Premier ministre de 2001 à 2006] décide de créer les conditions de cette provocation en semant le chaos dans les zones palestiniennes du Liban. […] Le but, c’est d’amener Arafat à attaquer Israël. » 


50:39 à 50:46:


« Dans le courant du premier semestre 1982, Ariel Sharon arrive à enclencher une montée aux extrêmes entre l’OLP et Israël. »


51:29 à 51:48:


« Ils [les faucons israéliens] tenaient un prétexte pour la montée de tension qui pouvait amener la guerre, l’invasion du Liban.  Ils ont donc opéré un bombardement des implantations de l’OLP au Liban, ce qui a entraîné une riposte de l’artillerie de l’OLP sur le nord d’Israël.  À partir de là, Sharon tenait son prétexte […] pour déclencher l’opération Paix en Galilée. »


53:09 à 53:23:


« On observe là un schéma qui va être assez répétitif dans l’action des faucons israéliens.  Ils peuvent sans difficulté enclencher des stratégies de la tension et à partir de là obtenir des montées aux extrêmes.  Ils peuvent donc conduire un certain nombre d’opérations tactiques […]. »


1:01:05 à 1:02:28:


« […] la direction israélienne décide d’entrer dans une démarche de paix, en tout cas de recherche de l’apaisement, avec le nouveau Premier ministre Yitzhak Rabin [Premier ministre de 1974 à 1977 et de 1992 à son assassinat en 1995].  Des négociations sont conduites, qui vont déboucher, après quelques années, sur la constitution de l’Autorité palestinienne.  Cette démarche est totalement désapprouvée par les sionistes extrémistes.  Ces milieux sionistes extrémistes vont dès lors enclencher une nouvelle stratégie de la tension pour saboter le processus de paix. […] En 1995, le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin est lui-même assassiné par un Juif extrémiste. […] Et on peut se demander […] si, sur la liste des personnes qui ont fait l’objet d’un assassinat ciblé par le renseignement israélien, il ne faudrait pas écrire le nom d’un premier ministre israélien. »


1:02:29 à 1:03:43:


« À partir de là, le décor est en place pour une montée aux extrêmes qui va conduire à la deuxième Intifada [terme arabe:  soulèvement, révolte; de 2000 à 2005].  En 1996, le Hamas organise une grande campagne d’attentats-suicides.  Le Shin Bet [service israélien de renseignement ou de sécurité intérieur; le Mossad est le service de renseignement ou de sécurité extérieur] est en face de problèmes organisationnels […] et ne parvient pas à enrayer cette dynamique; mais avait-il vraiment envie de l’enrayer étant donné que nous allons avoir à partir de là un nouveau Premier ministre israélien qui s’appelle M. Benjamin Netanyahou [Premier ministre de 1996 à 1999, de 2009 à 2021 et depuis décembre 2022], et il est très clair, quand on étudie les sondages pré-électoraux, que M. Netanyahou n’aurait pas pu gagner les élections si cette campagne d’attentats n’avait pas été conduite par le Hamas.  C’est au fur et à mesure que Shimon Peres [Premier ministre en 1977 (intérim), de 1984 à 1986 et de 1995 à 1996], le Premier ministre depuis l’assassinat de Rabin, échoue à arrêter cette campagne de bombes, que M. Netanyahou monte dans les sondages, jusqu’à gagner finalement les élections et à devenir Premier ministre.  Il est d’ailleurs assez intéressant de noter que, une fois M. Netanyahou Premier ministre, la campagne d’attentats a cessé pendant presque un an.  Pour quelle raison?  Bien sans doute parce qu’un des objectifs du Hamas c’était de saboter le processus de paix, et que justement c’était ce que M. Netanyahou faisait.  De sorte qu’on peut se demander s’il n’y pas eu une sorte d’alliance objective entre le Likoud [parti politique] de Benjamin Netanyahou et le Hamas dans ces années-là. »


1:04:28 à 1:05:13:


« Alors maintenant nous allons nous intéresser à la dernière des quatre périodes que nous allons étudier en tant que telle, qui va de la seconde Intifada à la retraite de Meïr Dagan [directeur du Mossad de 2002 à 2011] […].  La période qui a précédé immédiatement la seconde Intifada a vu se dérouler une troisième stratégie de la tension de la part de la droite israélienne et des milieux extrémistes sionistes.  La première période, on l’a vu, c’est avant l’opération Paix en Galilée en 81-82.  La deuxième, c’est avant et juste après l’assassinat de Yitzhak Rabin en 95.  Et la troisième, c’est sur la période 99-2000, une troisième montée aux extrêmes où nous retrouvons le personnage qui avait été au centre de la première, à savoir Ariel Sharon. »


1:07:38 à 1:08:07:


« […] la droite israélienne veut saboter la démarche enclenchée par Ehud Barak [Premier ministre d’Israël de 1999 à 2001]; et Ariel Sharon, en 2000, va se rendre, pour une provocation délibérée, sur le mont du Temple, ce qui va déclencher la fureur des Palestiniens et la seconde Intifada.  Comme quelques années plus tôt pour Benjamin Netanyahou, Sharon va à ce moment-là réussir à s’emparer du pouvoir à la faveur d’une montée aux extrêmes, qui pénalise la gauche israélienne moins crédible que la droite dans un contexte d’affrontements et de menaces. »


1:09:05 à 1:09:17:


« En fait, tout s’est passé comme si les durs israéliens avaient délibérément ciblé un modéré au sein du Hamas comme pour déblayer le terrain devant les extrémistes du Hamas afin que la montée aux extrêmes puisse se poursuivre. »


1:40:06 à 1:40:15:


« […] en 1982, alors qu’Ariel Sharon faisait tout pour faire monter la tension au Liban, il a envisagé de faire sauter un stade où la direction de l’OLP devait […].


1:43:26 à 1:43:28:


« Le regroupement sous faux drapeau est une grande spécialité du Mossad. » 


1:47:03 à 1:47:30:


« […] il y a une certaine prédilection des Israéliens pour les opérations sous faux drapeaux.  Déjà dans les années 50, Ariel Sharon conduit un raid sur le village arabe de Qibya.  Il y 70 morts chez les civils arabes.  Ben Gourion [qui a proclamé l’État d’Israël le 14 mai 1948; et qui en a été le premier Premier ministre de 1948 à janvier 1954, puis de novembre 1955 à 1963] félicitera officieusement l’Unité 101 dirigée par Sharon, parce que cette attaque, dit-il, a remonté le moral de l’armée israélienne; mais, simultanément, on prétendra que le raid a été le fait de civils israéliens incontrôlés. »


1:56:26 à 1:56:35:


« Lorsque au contraire la direction politique israélienne considérera qu’elle a intérêt à faire la guerre, il va s’agir de soutenir au sein de la coalition des adversaires les fractions les plus déterminées. »


1:56:52 à 1:57:12:


« Ce n’est pas non plus un hasard si on voit, dans les années 90, le renseignement israélien s’attarder trop longtemps sur l’OLP et ne pas combattre suffisamment le Hamas.  M. Bergman ne le dit pas, mais on peut supposer que c’était une stratégie délibérée.  Comme la droite israélienne voulait en réalité la montée aux extrêmes, elle a délibérément favorisé le Hamas. »


2:02:51 à 2:04:10:


« Une autre cause, peut-être pas d’erreur, mais disons de faute stratégique assez récurrente dans l’histoire du renseignement israélien, c’est l’usage et même on a envie de dire l’abus des stratégies de la tension.  On peut en distinguer trois dans les années récentes, et quatre si on prend en compte ce qu’a fait Ben Gourion en 46-48.  On a déjà parlé de ces quatre stratégies.  Ben Gourion en 46-48, et bien sûr dans les années précédentes, a joué, avec les extrémistes de l’Irgoun et du groupe Stern [la Haganah, dirigée par Ben Gourion, l’Irgoun et le groupe Stern ou le Lehi étaient trois milices ou organisations paramilitaires juives sionistes], un jeu complexe, sans doute à base d’accords tacites, consistant à les laisser faire monter la tension tout en pouvant prétendre qu’il cherchait, lui, à titre personnel, à la faire baisser.  On a vu comment Ariel Sharon a tout fait pour déclencher la guerre au Liban en 81-82 et pour amener l’armée israélienne à aller jusqu’à Beyrouth.  On a vu comment Benjamin Netanyahou, ou disons en tout cas les milieux de l’extrême-droite sioniste ont tout fait pour enclencher la mécanique qui allait conduire d’abord à l’assassinat de Yitzhak Rabin, ensuite à une grande vague d’attentats commise par le Hamas.  Et puis on a vu enfin comment Ariel Sharon, de 2000 à 2003, a conduit une stratégie de la tension qui a déclenché la seconde Intifada, et justifié une politique d’assassinats ciblés à très grande échelle, en particulier sur la bande de Gaza. »


2:05:08 à 2:06:00:


« Est-ce qu’Ariel Sharon a été un criminel de guerre ou le défenseur de son peuple?  La réponse évidemment c’est qu’il a été les deux.  Il est indiscutable que Sharon a été un criminel de guerre.  Il a ignoré la distinction entre civils et militaires.  Il a eu recours à des manœuvres abusives pour déclencher deux conflits.  Il a commis plusieurs crimes de guerre caractérisés:  un assaut contre un village palestinien en 1953; dans les années 1970, au début des années 70, des opérations d’assassinats à peine ciblés dirons-nous dans la bande de Gaza; ou des déplacements forcés de population.  Il a a minima laissé faire en connaissance de cause les massacres de Sabra et Chatila.  Et son gouvernement, au début des années 2000, a mené un certain nombre d’opérations d’assassinats ciblés sur des cibles manifestement non éligibles à ce type d’opérations au regard même de la légalité israélienne.  Donc il n’y a absolument aucun doute:  Arial Sharon était un criminel de guerre. »


2:08:29 à 2:08:40:


« On l’a vu aussi, ç’a été dans les années 90 une politique délibérée de la part de la communauté du renseignement israélien de favoriser certaines tendances extrémistes pour enclencher une montée aux extrêmes. »


2:16:35 à 2:16:52:            


« Donc quand vous avez une démocratie dont les services de renseignements peuvent se comporter comme ça, quand vous avez une démocratie où régulièrement on enclenche des stratégies de la tension pour amener un basculement politique dans les élections prochaines, on peut parler de démocratie au minimum sous influence, et on peut même se demander si c’est pas une démocratie d’apparence. »


 


3.2.  conclusion


Comme on peut aisément le comprendre par ces analyses de Michel Drac, la droite extrémiste israélienne, dont évidemment Netanyahou…, a souvent manœuvré pour que les extrémistes palestiniens, et notamment souvent le Hamas…, attaquent Israël; car ça lui donnait alors un prétexte parfait par exemple pour envahir le Liban, ou pour commettre une série d’assassinats ciblés à très grande échelle, surtout à Gaza; ça permettait aussi à des extrémistes israéliens comme Netanyahou ou Sharon de remporter les élections, car, dans un contexte d’affrontements, la droite israélienne est plus crédible aux yeux des électeurs que la gauche.


C’est évidemment ce même processus frauduleux qui a eu lieu pour la guerre de Gaza


Netanyahou connaissait d’avance l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023, mais il l’a délibérément laissée s’accomplir (stratégie de la tension); car elle lui donnait sur un plateau d’argent l’occasion idéale de faire un immense pas vers le Grand Israël, à savoir gober d’un seul coup toute la bande de Gaza au complet...


L’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 puis la riposte au centuple ou mille fois pire d’Israël constituent la montée aux extrêmes consécutive à la stratégie de la tension de Netanyahou.


Ça va autrement plus vite de cette façon vers le Grand Israël qu’en implantant peu à peu des colonies...


L’armée israélienne détruit donc Gaza et massacre des dizaines de milliers de civils pour faire fuir la population vers l’Égypte ou ailleurs.


Comme tous les autres expulsés de la Nakba de 1947 à 1949, ces Palestiniens de Gaza ne pourront évidemment jamais revenir dans leurs foyers ou leur patrie; et Gaza sera carrément annexée par Israël…


C’est évidemment prévu que la Cisjordanie suivra au complet Gaza tôt ou tard…


Les analyses susmentionnées de Michel Drac formulées en 2018 nous permettent ainsi de façon éclatante de comprendre ce qui s’est passé le 7 octobre 2023 et après, à savoir que les extrémistes israéliens Netanyahou et autres ont délibérément laissé le Hamas attaquer Israël le 7 octobre 2023 pour pouvoir ensuite frapper au centuple ou mille fois pire les Palestiniens de Gaza et annexer ce territoire.


Les commentaires suivants de Drac sont tout particulièrement sans équivoque en ce qui concerne le manège frauduleux récurrent d’Israël par rapport au Hamas:


1:09:05 à 1:09:17:


« En fait, tout s’est passé comme si les durs israéliens avaient délibérément ciblé un modéré au sein du Hamas comme pour déblayer le terrain devant les extrémistes du Hamas afin que la montée aux extrêmes puisse se poursuivre. »


1:56:52 à 1:57:12:


« Ce n’est pas non plus un hasard si on voit […] le renseignement israélien […] ne pas combattre suffisamment le Hamas. […] on peut supposer que c’était une stratégie délibérée. Comme la droite israélienne voulait en réalité la montée aux extrêmes, elle a délibérément favorisé le Hamas. »


2:02:51 à 2:04:10:


« […] On a vu comment Benjamin Netanyahou, ou disons en tout cas les milieux de l’extrême-droite sioniste ont tout fait pour enclencher la mécanique qui allait conduire […] à une grande vague d’attentats commise par le Hamas. […] »


Ajoutons encore les commentaires suivants de Drac qui sont tout aussi éclairants en ce qui concerne notamment Netanyahou:


1:02:29 à 1:03:43:


« […] En 1996, le Hamas organise une grande campagne d’attentats-suicides.  Le Shin Bet […] ne parvient pas à enrayer cette dynamique; mais avait-il vraiment envie de l’enrayer […] il est très clair, quand on étudie les sondages pré-électoraux, que M. Netanyahou n’aurait pas pu gagner les élections si cette campagne d’attentats n’avait pas été conduite par le Hamas. […] »


1:07:38 à 1:08:07:


« […] Comme quelques années plus tôt pour Benjamin Netanyahou, Sharon va à ce moment-là réussir à s’emparer du pouvoir à la faveur d’une montée aux extrêmes, qui pénalise la gauche israélienne moins crédible que la droite dans un contexte d’affrontements et de menaces. »


1:56:26 à 1:56:35:


« Lorsque au contraire la direction politique israélienne considérera qu’elle a intérêt à faire la guerre, il va s’agir de soutenir au sein de la coalition des adversaires les fractions les plus déterminées. »


Les services de renseignements israéliens sont pratiquement considérés comme les meilleurs sur la planète.  Dès lors, le monde entier s’est demandé comment ça se fait qu’ils n’ont pas été capables d’anticiper une attaque d’une aussi grande envergure que celle du 7 octobre 2023.


La réponse à cette interrogation est évidemment que, comme dans les années 90, c’est encore aujourd’hui de toute évidence « […] une politique délibérée de la part de la communauté du renseignement israélien de favoriser certaines tendances extrémistes pour enclencher une montée aux extrêmes. (2:08:29 à 2:08:40) »


Drac a identifié en 2018 quatre grandes stratégies de la tension dans l’histoire d’Israël:


2:02:51 à 2:04:10:


1.  « Ben Gourion en 46-48, et bien sûr dans les années précédentes, a joué, avec les extrémistes de l’Irgoun et du groupe Stern, un jeu complexe, sans doute à base d’accords tacites, consistant à les laisser faire monter la tension tout en pouvant prétendre qu’il cherchait, lui, à titre personnel, à la faire baisser. » 


2.  « On a vu comment Ariel Sharon a tout fait pour déclencher la guerre au Liban en 81-82 et pour amener l’armée israélienne à aller jusqu’à Beyrouth. » 


3.  « On a vu comment Benjamin Netanyahou, ou disons en tout cas les milieux de l’extrême-droite sioniste ont tout fait pour enclencher la mécanique qui allait conduire d’abord à l’assassinat de Yitzhak Rabin [en 1995], ensuite à une grande vague d’attentats commise par le Hamas. » 


4.  « Et puis on a vu enfin comment Ariel Sharon, de 2000 à 2003, a conduit une stratégie de la tension qui a déclenché la seconde Intifada, et justifié une politique d’assassinats ciblés à très grande échelle, en particulier sur la bande de Gaza. »


On peut certes aujourd’hui ajouter une cinquième grande stratégie de la tension:


5.  Netanyahou a délibérément laissé le Hamas commettre l’attaque du 7 octobre 2023, de façon à pouvoir utiliser cette attaque comme prétexte pour détruire Gaza et massacrer des dizaines de milliers de civils, dans le but ultime de chasser la population vers l’Égypte ou ailleurs et annexer ce territoire dans la perspective du Grand Israël. 



André Lafrenaie, 2 février 2024


 



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1 commentaire

  • André Lafrenaie Répondre

    7 février 2024

    J’ai écrit dans le présent texte:  « (...) l’armée ukrainienne, qui, à la mi-février 2022, était fin prête et a commencé des bombardements massifs du Donbass, alors même que l’armée russe était carrément déployée aux frontières mêmes de la Russie et de la Biélorussie avec l’Ukraine ainsi qu’en Crimée!… »


    Il y a des gens qui croient qu’il s’agit là d’une version des faits non vraisemblable.  Par exemple, Panoramix, sur AgoraVox (commentaire du 3 février 19:08 à mon texte qui y a été publié ce même jour), écrit que « c’est aussi plausible qu’un cambrioleur qui attaquerait une bijouterie alors qu’il y a des cars de flics garés en face! »


    Pourtant, à la mi-février 2022, l’armée russe était bel et bien déployée aux frontières de la Russie et de la Biélorussie avec l’Ukraine ainsi qu’en Crimée; une grande partie de l’armée ukrainienne était bel et bien déployée au Donbass; et des bombardements massifs ont bel et bien commencé à partir du 16 février 2022.  Poutine a lancé l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022 après le début de ces bombardements.


    Le décret de Zelensky du 24 mars 2021 annonçait clairement qu’il voulait reprendre par la force la Crimée et le Donbass; et il a déplacé ses troupes le reste de l’année vers cette région.  On n’a pas affaire ici à un petit cambrioleur face à plusieurs policiers.  Arestovytch a bien dit en mars 2019 que l’armée ukrainienne l’emporterait à coup sûr dans une guerre contre la Russie.  Les ultranationalistes ukrainiens comme Yarosh, Azov, etc. voulaient la guerre contre la Russie. 


    Arestovytch avait carrément déclaré que le mieux pour l’Ukraine était une guerre majeure contre la Russie et l’admission à l’OTAN après une victoire contre elle.  Il a même décrit fidèlement la guerre telle qu’on l’a vue en 2022 (offensive de l’armée russe à partir de la frontière avec l’Ukraine, siège de Kiev, création de nouvelles « républiques populaires », attaques sur les infrastructures critiques, aide militaire de l’Occident à l’Ukraine, nouvelles sanctions contre la Russie, etc.); et avait précisé qu’elle se déroulerait fort probablement en 2021, 2022.  


    Jacques Baud a souvent parlé de tout ça.


    André Lafrenaie