François Legault au pilori

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Complexe du colonisé : Londres donne ses consignes de vote aux Québécois

L’un des magazines les plus remarquables, The Economist de Londres, vient de donner le baiser de la mort à François Legault, le chef de la CAQ.


Ce magazine, fleuron du journalisme économique conservateur et mondialiste, range François Legault dans le camp des leaders populistes à la Marine Le Pen en France, Viktor Orban en Hongrie et Doug Ford, le chef du parti conservateur de l’Ontario, frère de feu le maire de Toronto, le caricatural Rob Ford.


The Economist, la référence absolue des mondialistes, au premier chef la haute finance internationale, apporte sur un plateau d’argent des arguments au PLQ dans la campagne électorale qui s’amorce. Car la CAQ s’appuie sur le nationalisme culturel, ce qui suppose un retour au passé, ce que The Economist appelle le nativisme.


Diabolisation


La défense des intérêts nationaux, des revendications identitaires des Québécois et la primauté des droits de la majorité francophone, éléments clés du nationalisme de François Legault, sont diabolisées par tous les multiculturalistes de la planète.


Il est bien sûr injuste et pervers de mettre tous les populistes dans le même sac. Par exemple, de confondre Marine Le Pen, qui s’oppose à l’Union européenne, Viktor Orban, qui refuse toute immigration en Hongrie et François Legault, qui veut réduire le nombre d’immigrants au Québec de 50 000 à 40 000 par an afin de pouvoir mieux les intégrer. Car il est indéniable que le manque de ressources actuel sera très vite une source de perturbations sociales aux conséquences négatives chez nous.


Se dessine donc une attaque sourde et vicieuse contre le nationalisme culturel qui a permis à Jean Lesage, Lévesque, Bourassa, Parizeau entre autres de défendre la langue et la culture des Québécois. Cela a favorisé l’émergence d’une bourgeoisie économique francophone, le fameux Québec inc., comme on l’a baptisé, sans laquelle la société québécoise n’aurait pu se développer, s’enrichir collectivement et s’affirmer à l’échelle internationale.


Amalgames


On fait donc des amalgames entre François Legault et Viktor Orban, un antisémite, Marine Le Pen une anti-musulmane et Doug Ford, le sous-produit de Donald Trump.


François Legault aurait intérêt à avancer prudemment avec son fameux test des valeurs, qui pourrait l’éclabousser. Il serait bien naïf de croire – c’est déjà son cas – qu’on pourrait demander aux futurs immigrants s’ils acceptent le principe de l’égalité entre les sexes avant de les accepter chez nous. Qui serait assez stupide pour répondre négativement ? Mais ses adversaires sont en train de fourbir leurs armes contre celui qui mène dans les sondages. D’où l’article du magazine The Economist.


Nous sommes dans une guerre idéologique de grande envergure. Couillard et Trudeau, deux mondialistes de choc, citeront, n’en doutons pas, les chefs populistes qui se réclament du nationalisme européen et qui sont ainsi les héritiers d’une longue tradition d’antisémitisme et de xénophobie qui a noirci l’histoire depuis deux siècles.


Il faut désormais s’attendre à ce que la CAQ de François Legault soit la cible d’attaques violentes de ses adversaires. The Economist, qui vient d’ouvrir le bal, sera pour eux leur référence intellectuelle. Espérons que les électeurs ne soient pas dupes.