François Hollande, superficiellement placide et faussement optimiste

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«L’alchimie vulgaire et narcissique d’une personnalité aux abois»

François Hollande n’a aucune répugnance à nous confronter à l’alchimie vulgaire et narcissique d’une personnalité aux abois.

Le président de la République, après que nous avons compris que son insuccès sur le chômage ne l’affectait pas au point de le faire renoncer à son envie de renouvellement, est lassant par sa manière ostensible de jouer avec nous au chat et à la souris. Pour qu’une telle hésitation, aussi feinte qu’elle soit, apparaisse cependant crédible, il faut plus de talent, moins de goût pour les coups fourrés, plus de spontanéité. Il convient d’avoir laissé apparaître, derrière l’air bonhomme, moins d’ambition et de volonté de démontrer coûte que coûte que ce quinquennat appelé à être raté ne l’était pas.

François Hollande n’a aucune répugnance à nous confronter à l’alchimie vulgaire et narcissique d’une personnalité aux abois qui, superficiellement placide et faussement optimiste, tente, chaque jour, chaque soir, de tirer son épingle du jeu, de remonter le courant, de constituer les sondages les plus bas qu’on a connus comme un socle de reconquête.

Toute cette « cuisine » ne nous est pas cachée. Au risque de nous écœurer, on nous représente « la politique pour les Nuls », tellement à gros traits, avec d’épaisses coulées de démagogie et de clientélisme, on affiche ce qu’on s’obstine à désirer malgré la preuve que non seulement on peut vivre sans être président – François Hollande a eu raison de le faire entendre à Manuel Valls – mais aussi sans le redevenir.

Il paraît qu’actuellement le monde de la culture est à l’honneur, exploité comme un laboureur creuse son sillon, et que sont invités à l’Élysée sociologues, intellectuels, artistes, journalistes, écrivains et BHL, naturellement, pour que le Président, à défaut d’avoir une politique cohérente, lisible et efficiente, donne au moins l’impression qu’il se passionne pour les pensées des autres sur la et sa politique.

Cela n’avancera à rien mais il y a des poudres aux yeux, un éclat qui ne sont jamais inutiles pour le bon peuple.

On ne peut évidemment qu’être rassuré – c’est en effet capital pour les citoyens légers et sans souci que nous sommes actuellement ! – par le fait que notre Président est de sortie chaque soir, qu’il retrouve ses amis, son clan, qu’il va écouter Alain Chamfort, qu’il se rend dans les musées, qu’il regarde des films à l’Élysée ou ailleurs et qu’avec une conscience du devoir exemplaire, il s’acharne à séduire et à convaincre cet univers dont les préoccupations pourtant sont si éloignées de celles du peuple, de droite, de gauche ou des extrêmes.

Parfois, la ficelle est un peu grosse et un invité convié à l’Élysée s’étonne que lors de ces rencontres le Président « si sympathique » n’ait jamais cité le moindre livre. Mais qui peut croire que la question est de lire quand il s’agit seulement de flatter les écrivains assez naïfs ou vaniteux pour se laisser prendre !

Après cette plongée dans la culture, le président Hollande sera le supporter numéro un de l’équipe de France de football lors du championnat d’Europe au mois de juin. Il n’y a aucune raison pour que cet investissement soit moins rentable que le précédent. Culture et sport, même combat. Deux mines à creuser, des publics à rattraper !

Pour cette double assiduité professionnelle, il met en avant deux femmes, Nathalie Iannetta pour le foot et le ministre de la Culture pour les visites et représentations à marche forcée ! Nul doute que la donne va radicalement changer grâce à elles !

Qui sait, peut-être le Président s’attachera-t-il ensuite à considérer que des avancées sur les plans économique et social ne seraient pas à mépriser pour son aspiration à perdurer comme Président ?


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