J’aime beaucoup l’expression « printemps français » surgie d’on ne sait où après la manifestation du 13 janvier, et reprise par ceux d’entre nous qui pressentent que la contestation historique à laquelle nous assistons ne se limite plus à la question du mariage homosexuel. Je l’aime d’autant plus qu’elle reprend l’expression « printemps arabes », si galvaudée par nos journalistes : car, hormis la contestation d’un pouvoir oppresseur, seuls les naïfs pourraient se laisser abuser par la similitude des expressions. Ces révoltes orientales se sont accomplies au profit des islamistes, alors que la nôtre vise à tout autre chose. À quoi justement ?
Mais simplement à accomplir une révolution, mes amis ! Eh oui, une révolution ! Sans qu’il soit question de recommencer les horreurs de 1792 ou de 1871, ou de se prendre pour Marat ou pour Louise Michel, de sinistre mémoire. Il faut simplement renverser un système à bout de souffle, qui ne semble solide que parce que la presse et les « gens qui comptent » l’enserrent d’assez près pour nous dissimuler ce qui subsiste de ses petits pieds d’argile… Et ce système est prêt à tomber. Il suffira de quelques nouvelles mobilisations : en y invitant toutes les petites gens dont la colère monte contre un pouvoir qui les spolie et les pressure de tous côtés, ce ne sont pas 300.000 personnes (selon la police) mais deux millions qui seront dans la rue !
Faire la révolution, c’est appliquer quelques idées simples.
Liberté d’expression. Souveraineté nationale. Liberté d’entreprendre. Solidarité envers les plus fragiles. Respect de la vie. Sécurité intérieure. Fierté de nos racines. Connaissance de notre histoire. Et c’est oublier quelques chimères. Européisme. Ultralibéralisme. Socialisme. Égalitarisme. Individualisme.
Pour cela, les partis politiques sont discrédités. Dans un papier publié le 21 mars dernier, j’exposais ma conviction qu’il nous fallait un chef, et vite. Conviction partagée, si j’en crois le nombre de sites qui ont repris cet article, ou au moins cette idée. Cette conviction est, depuis, devenue une attente forte. Et parce qu’un chef seul ne peut rien faire, nous verrons se lever tous ces mouvements discrets, ces associations familiales, ces laboratoires d’idées, ces groupes de réflexion, ces simples citoyens aussi qui formeront autour de lui les conseils dont il aura besoin pour proposer à notre peuple les moyens constitutionnels de reprendre son destin en main.
Faisons confiance pour cela au génie de notre pays. Lorsqu’on lui propose de se relever, d’être grand, il est capable de belles choses. Créer un nouveau système politique, dans lequel chaque Français se sentira de nouveau à sa place et fier de l’être, c’est peut-être l’objectif auquel nous devons tendre désormais. Aujourd’hui.
La mobilisation née à l’automne peut, doit même, aboutir à une occupation de l’espace public par des petits groupes assez mobiles pour échapper au lourd dispositif policier et capables de se disperser aussi vite qu’ils se réunissent pour un « happening » permanent.
C’est là le travail des jeunes Parisiens, qui peuvent se relayer, occuper la rue à tour de rôle, rentrer chez eux se reposer et reprendre leur « tour de garde » nuit et jour, en faisant du bruit, en se rendant sympathiques à la population, en harcelant le pouvoir sans violence ni répit. Ils le font déjà en « accueillant » chaque ministre en déplacement. Ils peuvent faire mieux et plus. Le résultat suivra.
N’ayons pas peur !
Nous sommes le Peuple !
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