Finley-Maltais, les bergères néo-libérale

Tribune libre

La rencontre au sommet Maltais-Finley porte ses fruits, en effet la ministre Maltais annonce des réformes de l’aide sociale au Québec. Pour « renforcer l'incitation au travail et favoriser la participation au marché du travail », le gouvernement de Pauline Marois a modifié sans tambours ni trompettes le Règlement sur l'aide aux personnes et aux familles, affectant ainsi certaines demandes de prestations d'aide sociale à partir du 1er juin.
Ces changements, qui touchent les conditions d'accès à l'allocation pour contrainte temporaire de 129 $ par mois, visent les prestataires de 55 à 58 ans, les familles avec des enfants de moins de 5 ans et les personnes qui reçoivent des services en toxicomanie.
La décision de la ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Agnès Maltais, est dénoncée par le Front commun des personnes assistées sociales, qui organise une manifestation le 13 mars prochain devant les bureaux de la ministre Maltais, à Montréal. L'organisation réclame la hausse des prestations d'aide et de solidarité sociale.
La modification du Règlement sur l'aide aux personnes et aux familles a été publiée dans la Gazette officielle le 27 février. (1)
Noter la similitude du discours provinciale et fédérale au sujet des objectifs avoués de ces réformes.
« Ça n’a pas de sens ! », a déploré la ministre québécoise, à l’issue de la rencontre de 20 minutes qui a semblé la laisser exaspérée. Car en réponse aux inquiétudes soulevées par Mme Maltais, Mme Finley lui répliquait qu’elle ne comprenait pas la réforme fédérale. « Je pense que j’étais en droit de m’attendre à mieux », a déploré la Québécoise.
Un discours servi aussi à la Coalition, débarquée à Ottawa avec une délégation d’une quarantaine de personnes. « Je ne peux pas croire qu’ils ne nous comprennent pas. Le problème, c’est qu’ils nient », a accusé le président, Bertrand Berger, à la suite de son propre entretien avec Mme Finley, de laquelle il a tracé aussi un bilan « plus que mince ». Pas de moratoire tel que réclamé par Québec, donc. Quant aux études d’impact réclamées par la province, la ministre Finley n’a rien fourni. Mme Maltais a affirmé n’avoir maintenant « aucun doute » qu’il n’y en a pas eu avant de mettre en branle la réforme.
Du côté du gouvernement conservateur, on s’est contenté de réitérer les objectifs de la réforme, soit de jumeler chômeurs et emplois et d’aider les travailleurs à chercher du travail, « une responsabilité qu’ils ont toujours eue ». La ministre Finley n’a pas souhaité quand à elle rencontrer les journalistes, dépêchant plutôt le ministre des Anciens Combattants Steven Blaney, qui a tenu un point de presse de trois minutes. Dans une déclaration envoyée par courriel, elle a d’autre part réitéré que, dans les régions où les emplois sont surtout saisonniers, « l’assurance emploi continuera à exister comme toujours ». (2)
Alors les ministres Finley et Maltais en bonnes bergères néo-libérale, s’affairent maintenant à rassembler le troupeau de brebis égarées, afin de les amener dans les abattoirs industriels de l’emploi à tout prix. Évidemment se sont des individus pour qui il est facile d’entretenir des préjugés (manipulation de masse oblige) et maintenant en plus des ‘harpermacoutes’ et possiblement les ‘Maltaismacoutes’ les pitbulls des services des oncles Paul et Pierre (journaux, télévision, radio, etc) vont nous servir des histoires d’horreurs digne d’une brève de Stephen King sur les abus et fraudes que certains individus commettent. Outrer par ces histoires sur leur bras, la grande majorité des citoyens seront plus affairer a parler de ces personnes malhonnêtes plutôt que les causes réels qui provoquent cette situation.
Comme les êtres humains sont devenus une espèce en voie de disparition dans nos sociétés, remplacés graduellement par des ‘zombies sur deux pattes’ momifiés de bandelette abrutissante, dépourvue de toute notion de droits et libertés individuelles autres que celles enseignés par leur maîtres à pensée. Ces réformes passeront comme une lettre à la poste et dans six mois les ‘zombies’ parleront d’un autre sujet qui seras à l’ordre du jour néo-libérale. Et pour les humains restant, seront considérer comme des marginaux, partisan d’une société ‘Anarchique’ ou seul le chaos et la terreur règneront en maître absolue sur les libertés individuelles.
L’art de faire paraître la réalité pour de la fiction, si ces mesures annoncées ne sont pas chaos et terreur sur la liberté, je me demande bien ce que c’est ? Et s.v.p. épargner moi le discours des honnêtes travailleurs, payant leurs taxes et impôts car l’argent que vous économiserez en piétinant ainsi la liberté des autres est bien marginale face au prime de départ consenti, à la corruption, au enveloppe brune, etc… des personnes que vous adulez, que vous jalousez, comme tout bon ‘zombie’ se doit de faire.
(1) radio-Canada, Aide sociale : confusion autour de l'allocation supplémentaire
(2) http://www.ledevoir.com/politique/canada/372102/finley-ne-bronche-pas


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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mars 2013

    @ M. Cloutier, l'extrait d'un autre texte que j'ai publié résume bien se que je pense de modèle de gouvernance actuelle. Mais que voulez-vous? Quand la majorité des citoyens souhaitent que dans une démocratie, leur rôle se résume à choisir la personne qui s’assoiras sur le banc du parc, pour nourrir les pigeons du prolétariat que nous sommes. Nous continueront à n’avoir comme nourriture seulement ce qu’ils veulent bien nous donner. Et même si la personne qui s’assois sur le banc est bien intentionnée et se trompe de sac de nourriture. Elle est tout de suite remis dans les rangs, comme le coup de semonce que Mme Marois (première ministre du Québec) à reçu dans l’épisode de Daniel Breton. Un homme fougueux et passionnés comme lui risque d’inquiéter certaines personnes bien assises sur leur trône de roitelet de pacotille, qui à la vue de M. Breton ont vue jaillir une barrière naturelle entre leur trône et leur royale postérieur, communément appeler ‘rond brun’ surtout s’il est dans son domaine de prédilection. Aurait t’il eu le même traitement s’il aurait occuper un autre poste ministériel autre que celui de l’environnement? @ M. Maronami, il n'y a pas seulement que ce ministère qui utilise des termes semblable, néo-libéralisme endoctrinant oblige.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mars 2013

    Le "nous" solidaire, une fumisterie... Le Devoir, 04-03-2013: "les employés du ministère qui auront à appliquer les nouvelles mesures (BS) ne démontrent pas toujours le jugement et le discernement nécessaires pour le faire correctement," a écrit M.Côté, un ex-naufragé, fondateur de IRB. Dans une étude produite au temps où Me Jacoby fut « protecteur du citoyen » (pdc), la majorité des plaintes portées à son attention, contre les services gouvernementaux, concernèrent le ministère de la Sécurité du revenu (!), piloté actuellement par Mme Maltais. Et une forte majorité de ces plaintes furent fondées selon le pdc, qui fut ensuite limogé par le PQ au pouvoir... Mme Maltais ne "laissera échapper personne", dit-elle, mais pourquoi nos pouvoirs publics écartent-ils, "laissent-ils tomber" leurs valeureux fonctionnaires, intègres, efficaces, et trop "dérangeants": Jacoby, Pourreaux (tassé en 2006 par la Ville de Mtl, témoin à la Commission Charbonneau), ou tant d'autres, méconnus ou inconnus, ingénieurs, chercheurs, administrateurs, etc, qui n'entrent pas dans le rang ou élèvent trop haut la tête pour défendre l'intérêt public ? Pourquoi créer des chômeurs ? Sous l'ex-pm Bouchard (PQ), un tenancier de bar (organisateur politique) avait été nommé sous-ministre à l'agriculture ou au développement régional ! Et on se demande pourquoi ça va toujours mal dans les régions... Dans ce cas-ci, avait-on encore dégommé une personne qui faisait "trop bien" son travail ? Pourquoi favoriser l'incompétence institutionnalisée ? La mission première et fondamentale de l'élu consiste à travailler au "bonheur" du citoyen, avais-je appris dans mes cours d'administration publique. Voilà une courte leçon dont nos élus devraient s'imprégner.

  • Alain Maronani Répondre

    3 mars 2013

    Si on a la curiosité de regarder les statistiques, programmes, budgets du Ministère de l'Emploi et de la Solidarité Sociale on peut y découvrir;
    Que les prestataires sont appelés "les clientèles"...
    Que l'on y parle de gouvernance...
    dérives et vocabulaires néo-libéraux qui ne sont pas là par hasard...

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mars 2013

    Le PQ dans son programme et dans sa plate-forme électorale a promis aux travailleurs québécois de réclamer le rapatriement de l'assurance-emploi. Vous pouvez vérifier vous-même si vous ne me croyez pas.
    Or, où, quand et comment Pauline Marois ou Agnés Maltais ont réclamé ce rapatriement? Où, quand et comment?
    Pourtant, c'est pas difficile à faire "réclamer" une juridiction. Pas besoin d'un gouvernement majoritaire pour cela, car il y a une montagne de différence entre "réclamer le rapatriement" et "rapatrier".
    Je l'avais dit et écrit que la gouvernance souverainiste c'est de la boulechite intégrale.
    Pierre Cloutier