Facebook déploie ses outils anti-désinformation en Allemagne

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Facebook au service de Big Brother

Après les États-Unis, Facebook poursuit sa phase de test d'outils de lutte contre les articles de désinformation en Allemagne. Les fonctionnalités sont très attendues par Angela Merkel et son gouvernement à l'approche des élections législatives de 2017.


Les critiques récurrentes d’Angela Merkel et de différents membres de son gouvernement contre la prolifération d’articles de désinformation sur Facebook ont fini par payer : l’Allemagne devient le premier pays, après les États-Unis, à bénéficier des outils de signalement du réseau social contre ce phénomène.


Les utilisateurs allemands de Facebook pourront ainsi, dès les prochaines semaines, signaler un article qu’ils estiment relever de la désinformation et le faire vérifier par une organisation dédiée. En cas de confirmation, celui-ci apparaîtra comme « remis en question », accompagné d’une explication, et il n’apparaîtra plus en priorité dans les fils d’actualité. De même, les utilisateurs qui voudront le partager recevront un avertissement sur sa nature contestée.


Le manque de réactivité de Facebook face aux articles de désinformation est  vivement critiqué en Allemagne


Un porte-parole de Facebook interviewé par CNN explique ce choix : « Au moment de lancer cet outil aux États-Unis, nous avions prévenu que nous étendrions la phase de test à d’autres pays au fil du temps. Nous avons écouté la communauté et entamé des discussions avec d’autres partenaires mondiaux. L’Allemagne a été choisie parce qu’elle est déjà prête, mais nous comptons le déployer dans d’autres pays prochainement. »


Angela Merkel


L’Allemagne s’inquiète particulièrement de ce phénomène de désinformation à l’approche des élections législatives de septembre 2017 auxquelles Angela Merkel sera candidate à un quatrième mandat de chancelière. Le mois dernier, Thomas Opperman, président du groupe parlementaire SPD (Parti social-démocrate) au Parlement, avait appelé à adopter une loi permettant de sanctionner les grandes plateformes du web comme Facebook d’une amende pouvant atteindre 500 000 euros en cas de non suppression de message litigieux en moins de 24 heures.


L’annonce de Facebook intervient alors qu’Anas Modamani, un réfugié syrien installé en Allemagne, vient de porter plainte contre le réseau social pour sa passivité face à la désinformation. Le jeune homme, qui avait réalisé un selfie avec Angela Merkel en septembre 2015, reproche à Facebook de laisser ses utilisateurs reprendre cette photographie pour le présenter à tort comme un terroriste à chaque nouvel attentat, de ceux de Bruxelles à celui du marché de Noël à Berlin. Il réclame une amende de 250 000 euros à chaque publication de désinformation le concernant non supprimée par la plateforme.



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