Annus horribilis

F. Legault, humoriste de l'année

Choix unanime

Tribune libre

Jamais de ma vie je n'aurai été aussi certain, cela dans un temps-record, que le titre d'humoriste de l'année revient d'emblée à François Legault. Qui d'autre? Un choix unanimement encensé par les observateurs de la scène politique. Ce chef de la CAQ a vainement tenté de se transformer en donneur de leçons aux autres partis, de laver plus blanc dans son groupe et d'augmenter le nombre d'adhésions chez la CAQ.
Pourtant, dans l'autre direction, plusieurs membres de la CAQ ont quitté, il a fallu installer des portes tournantes. «Pour moi, le PDG de la SÉPAQ John MacKay est un parasite libéral. Son incompétence nous a coûté des centaines de milliers de dollars», a lancé le député caquiste Éric Caire suite à la demande de François Legault.
Quant à Françoise Gauthier, la présidente de la Commission des libérations conditionnelles et ancienne ministre libérale, «ça fait 30 ans qu'elle ne pratique plus le droit». «Elle n'a pas de compétence juridique. Elle n'a pas de qualification», a affirmé Éric Caire, suite encore à la demande du chef de la CAQ François Legault.
La merveilleuse saga entourant Sylvie Roy a passablement occupé l'espace médiatique lorsque Legault avait dit:  « elle a des problèmes de comportement, beaucoup d'absences à des rencontres autant dans sa circonscription qu'à l'Assemblée nationale ». Cette dernière nie avoir des problèmes personnels et soutient plutôt avoir quitté la CAQ parce qu'elle n'y avait plus de défis. « Je n'ai jamais senti que j'avais mon espace au caucus, expliquait la semaine dernière Sylvie Roy, en entrevue à Radio-Canada. Ça n'a jamais cliqué, c'est ce que je pense. »
Lorsque François Legault est rentré d'Europe, où il a passé ses vacances à observer les succès économiques de villes telles que Munich, Hambourg, Copenhague et Stockholm. Un séjour qui l'a motivé à demeurer à la tête de la CAQ « pour de nombreuses années ». Il a avoué s'être inspiré de ce qui se faisait ailleurs en terme de politique économique. Mais notre ami François a-t-il bien saisi les bonnes chose ou, en termes populaires, saisi les vraies affaires?
M. Legault cherchait désespérément les sujets de discours pour rallier et rassurer ses troupes en 2015. Tel un bateau sans gouvernail, le verbe était à gauche et le coeur à droite; du mou flou sans pareil. Rien ne fonctionnait, le soleil refusait de briller et la boussole de M. Legault ne trouvait pas le succès. Était-ce l'énigme de la pensée gagnante dans l'obscurantisme totalitaire? Néanmoins, M. Legault nous a fait rire en s'accrochant, il mérite le titre d'humoriste de l'année.
L'année 2016 sera-t-elle plus chanceuse pour M. Legault qui, disons-le, n'a rien trouvé de bon en 2015. Mais au fond, pourra-t-il faire pire qu'en 2015? Les paris sont ouverts!


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