OPINION

Exigeons des garanties d'emplois

L’entente entre le gouvernement et Bombardier fait assumer tous les risques inhérents à l’avenir de la C Series par les Québécoises et les Québécois.

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Un investissement pour lequel nous n’avons aucune garantie ou contrepartie

Le 29 octobre dernier, le gouvernement du Québec a annoncé un investissement de 1,3 milliard de dollars de l’argent des Québécois dans une nouvelle structure corporative de Bombardier qui comprend uniquement le programme de la C Series.
Bien avant l’annonce de cette transaction, nous avions interpellé le gouvernement afin qu’il soutienne Bombardier, un de nos fleurons économiques qui évolue sur la scène mondiale dans un secteur hautement concurrentiel. Nous avons maintes fois répété qu’un investissement devait se faire de manière responsable, avec tous les actifs de l’entreprise, pour protéger les emplois et l’argent des Québécois. Je l’ai fait alors que j’étais porte-parole en économie, ainsi qu’à titre de chef de l’opposition officielle.
Cependant, tel qu’actuellement formulée, l’entente entre le gouvernement et Bombardier fait assumer tous les risques inhérents à l’avenir de la C Series par les Québécoises et les Québécois. Aucune garantie n’est donnée par l’entreprise quant au maintien des emplois au Québec. Aucun engagement n’est pris auprès du réseau de fournisseurs et de sous-traitants québécois. Le devoir du premier ministre consiste à défendre les contribuables québécois, les travailleurs et les intérêts économiques supérieurs du Québec. C’est au président et chef de la direction de Bombardier, M. Alain Bellemare, que revient le rôle de défendre les actionnaires de l’entreprise.
Ironiquement, quelques semaines seulement après la conclusion de l’entente, Bombardier annonçait la suppression de 2400 emplois au Québec, portant ainsi le nombre total d’emplois de l’entreprise ici à 15 000. Aujourd’hui, nous demandons au premier ministre Philippe Couillard d’exiger la protection des 15 000 emplois au Québec comme une condition sine qua non en retour de l’aide de 1,3 milliard de dollars. De plus, nous demandons au premier ministre qu’il oblige Bombardier à maintenir la présence, au Québec, d’un siège social décisionnel et l’approvisionnement en biens et en services auprès de fournisseurs et de sous-traitants locaux.
Philippe Couillard a l’obligation de renégocier cette entente afin de minimiser les risques assumés par les contribuables.
Il doit également s’assurer d’une gouvernance d’entreprise sans tache en renonçant à la nomination de l’un de ses conseillers personnels, Daniel Johnson, comme président du conseil d’administration.
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