A la suite d'une attaquée perpétrée par un Arabe israélien dans la gare routière de Beersheba, un agent d'entretien a été blessé par un garde puis lynché par la foule, avant de mourir à l'hôpital.
L'attaque de Beersheba, qui a eu lieu dimanche soir a fait 3 morts et 11 blessés. Un soldat israélien, l'auteur de l'attaque au couteau et à l'arme à feu, et un érythréen, Haftom Zarhum, suspecté à tort d'être un complice de l'assaillant. L'homme était agent d'entretien dans la gare routière située dans le Sud d'Israël.
Blessé par balle et au sol, l'homme a ensuite été frappé par des Israéliens présents, à coup de pied ou encore de bancs de la gare, avant que les forces de sécurité ne parviennent à écarter la foule en colère
Attention images choquantes
Selon le site israélien Ynet, les équipes médicales ont essayé d'évacuer la victime à l'hôpital mais la foule leur bloquait le passage en scandant des slogans tels que «Mort aux Arabes», «Les Arabes dehors !» ou encore «Le peuple d'Israël vivra». Finalement transporté à l'hôpital, l'Erythréen succomba à ses blessures lundi matin. La police israélienne a ouvert une enquête.
Le Premier ministre israélien s'est exprimé au sujet de la mort de Haftom Zarhum, affirmant que « personne ne peut s'accaparer la loi ». Selon le site Ynet, Benjamin Netanyahou a déclaré : «Nous sommes dans une lutte continue. Il est clair que nous vaincrons, mais cela cause parfois des frictions. Les citoyens attaqués agissent de manière ingénieuse, mais les gens impliqués dans cet incident auraient dû se tourner vers les forces de sécurité».
L'une des personnes ayant participé au lynchage a dit sur la radio militaire israélienne avoir pensé que l'érythréen était l'assaillant : « Dans un moment de peur et sous pression, on fait des choses dont on n'est pas vraiment conscient. Je n'ai pas bien dormi la nuit dernière je n'arrête pas d'y penser. Je me sens dégoûtant».
L'attaque a eu lieu au lendemain de l'annonce de quatre municipalité israéliennes (dont Tel-Aviv) d'interdire aux travailleurs arabes d'occuper des postes d'agents d'entretien dans des écoles, et d'envisager leur remplacement par des travailleurs érythréens.
Cet homme n'est pas la première victime collatérale du regain de violence qui touche la région depuis plusieurs semaines. Deux Israéliens, ont été poignardés par des juifs qui souhaitaient se venger des précédentes attaques, pensant que leurs deux correligionnaires, qui n'ont pas été grièvement blessés par les attaques, étaient des Palestiniens.
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