La fille de Dubai

Entrevue édifiante de YARA EL-GHADBA

La cause palestinienne contre le Québec

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Tribune libre

Longue entrevue édifiante de Michel Lacombe avec Yara El-Ghadban, une écrivaine que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam à Radio-cane hier midi.


https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/le-21e/segments/entrevue/78044/migrants-nouveaux-arrivants-yara-el-ghadban-histoire-carriere


Arrivée à Montréal en 1989 à l'âge de 13 ans, elle parle français couramment, avec accent. Bien que Lacombe la présente comme Québécoise nulle part dans la longue entrevue de 49 minutes, elle ne s'identifie comme Québécoise. A plusieurs reprises, cependant, elle s'identifiera comme Montréalaise (une nouvelle tendance chez plusieurs immigrants ou enfants d'immigrants).


Née à Dubai où ses parents palestiniens ont vécu des années sans obtenir la nationalité, elle n'a pas obtenu la nationalité émiratie (1). Aucune amertume de sa part. Aucune condamnation non plus. L'exclusion là-bas, ça ne semble pas grave.


Son père, né en Palestine mais élevé dans un camp de réfugiés palestiniens au Liban, a fait un cours d'ingénieur. Il a un poste à Dubai ce qui permet à la famille de bien vivre. Elle fait son primaire chez les soeurs. Elle ne pouvait pas aller à l'école publique réservée aux seuls Émérites (dire qu'icite on en est rendu à payer l'école à 2000 enfants illégaux). Comme ses parents ne pouvaient pas payer l'école américaine et l'école internationale alors elle s'est retrouvé chez les nonnes, elle, une musulmane en pays musulman.


Mais un jour la p'tite famille doit partir pour le Yémen. Suit l'Argentine et enfin Montréal. Comment sont-ils rentrés ici? Réfugiés ou immigrants? Pas clair.


Elle arrive donc à 13 ans. Au Québec, c'est le paradis des études gratos. Alors elle fait un doc en musique puis un autre doc en anthro! Puis un post-doc!


A-t-elle déjà travaillé dans sa vie? Il semble que oui mais pas longtemps; elle a enseigné à l'Université de Montréal et d'Ottawa mais elle a arrêté.


« J'aimais beaucoup enseigner mais (...) je n'étais pas bien dans cette structure. » Passons.


Elle part à Londres avec son mari et ses enfants pendant deux ans parce que désillusionnée du Québec. « La personne qui émigre a une version idéalisée » ... La madame réfugiée a été choquée et blessée par la Charte des valeurs (pourtant elle qui ne porte pas le voile).


Mais elle n'a pas aimé Londres non plus. « Je suis Montréalaise » (mais pas Québécoise je répète). Elle n'aime pas les Anglais parce qu'ils sont.... à la source des problèmes des Palestiniens.


« Paris et Londres sont des villes assises sur leur histoire (...) Alors qu'à Montréal c'est une jeune société qui bouge (...) C'est une situation historique qui nous oblige à être ouvert constamment à l'autre ».


Traduction personnelle: les Français et les Anglais ont une identité nationale forte et ce n'est pas des immigrants comme toé qui vont venir les bouleverser. Au Québec, par contre, on est chez de grands colonisés, faciles à culpabiliser, à faire plier. Alors il est très facile d'aller chercher des tas d'accommodements et faire avancer son agenda multiculturaliste.


L'entrevue se termine par l'apologie des autochtones. « Moi en tant que Palestienne je me reconnais beaucoup dans l'histoire des autochtones. Les Palestiniens étaient les autochtones de la Palestine, ils ont été déracinés. » Lacombe est aussi étonné que moé. Il lui rétorque que les Juifs prétendent que c'est eux les autochtones de la Palestine, les premiers habitants. Elle est bouche bée.


« Quand on parle des réserves, je me reconnais dans leur réalité. Je vois les camps de réfugiés. Le lien est là, il est clair. »


Euh... y'a pas de barbelés autour des réserves, madame la Palestienne. Les Amérindiens sont citoyens canadiens à part entière. Ils peuvent habiter partout au Canada. Ils ont droit au passeport canadien. Ils ont droit à tous les programmes sociaux et même plus. Ils n'ont pas été déracinés comme les Palestiniens. Ils habitent les mêmes terres depuis des générations. Comparez leur situation à celle des Palestiniens est toute une « chire » intellectuelle.


Traditionnellement la gauche québécoise, du RIN à Québec Solidaire, en passant par le PQ, la CSN, la FTQ, Louise Harel, Gérald Larose et j'en passe, a supporté activement la cause palestinienne. Mais il n'y a jamais eu de retour d'ascenseur. Même chez ceux à qui on a payé deux doctorats...


A lire aussi :


https://www.vigile.quebec/articles/on-accorde-trop-d-importance-a-mmes-houda-pepin-et-benhabib



1) https://www.justlanded.com/francais/Dubai/Guide-Just-Landed/Visas-Permis/Citoyennete


En tant qu'étranger, les droits de la citoyenneté de Dubaï ne vous seront pas accordés.


Le gouvernement de Dubaï est soucieux de protéger le statu quo et ne veut pas compromettre ses valeurs culturelles ou son niveau de vie en permettant aux étrangers de devenir des éléments permanent de la société émiratie. Votre seule façon de devenir un citoyen naturalisé est le mariage avec un ressortissant, et, même dans ce cas, la citoyenneté n'est pas garantie, en particulier pour les non-musulmans.


Dans certaines circonstances exceptionnelles, un souverain de Dubaï peut accorder la citoyenneté à un étranger qui aurait rendu des services exceptionnels à l'État pendant un certain nombre d'années. Un généreux employeur peut récompenser un employé fidèle qui a apporté une contribution majeure à sa société depuis de nombreuses années en lui fournissant un permis de travail et de séjour pour une durée indéterminée. Après votre départ à la retraite, toutefois, l'employeur devra avoir une influence considérable pour pouvoir maintenir son cadeau et satisfaire les autorités du travail. Dans ce cas, vous ne serez pas un citoyen de Dubaï mais juste une personne autorisée à rester indéfiniment à Dubaï.


Les enfants d'étrangers nés à Dubaï n'ont pas le droit d’obtenir la citoyenneté locale et ont automatiquement la nationalité de leurs parents. Si le père est un émirati, l'enfant obtient automatiquement la nationalité locale et pourra devenir plus tard un citoyen de Dubaï et obtenir un passeport local.


 



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1 commentaire

  • Marc Lapierre Répondre

    3 juillet 2018

    Ajoutons que bien-sûr les Amérindiens peuvent vivre en dehors des réserves s'ils le souhaitent, mais en plus le gouvernement leur attribut une carte (la fameuse carte d'Indien) qu'ils peuvent présenter lors d'achats dans les commerces afin d'être exonéré des taxes sur les vêtements, la nourriture taxable, alcool et les autres biens (comme s'ils étaient sur une réserve). De plus, le gouvernement paye leurs études. Ils ne sortent pas de l'université avec 50,000$ de dette si d'aventure, ils obtiennent une maitrise. Tellement rien à voir avec la situation des Palestiniens.


    Enfin, notons que contrairement aux Palestiniens, l'armée canadienne ne leur coupe pas l'eau ou l'électricité sur une base quotidienne dans le seul but de les faire en enragés, pas plus qu'ils ont à traverser des dizaines de barrières de contrôle humiliante pour aller travailler (pour les rares qui travaillent).


    On pourrait continuer pendant des semaines, des députés arabes censurés à la Knesset jusqu'aux nombreuses classes d'emplois interdits aux Palestiniens en Israël. On est devant l'éternelle ignorance crasse de la gauche sociétale. C'est à se demander ce que vaut réellement un doctorat de Concordia ou de l'UQAM.


    Pour le reste, je fais mienne votre analyse. On assiste à l'avènement d'un nouveau "peuple" Montréalais constitué de l'alliance entre l'immigration et les anglais chapeauté par la gauche Concordo-Uquamienne. L'électorat du PLQ et du QS main dans la main dans sa haine de l'homme Occidental.


    Enfin, mention spéciale à votre traduction personelle du savoureux paragraphe onze. C't'en plein ça!