Encore loin de la coupe aux lèvres

Tribune libre

Les contrôlants qui nous dirigent ne veulent surtout pas perdre ce qui est leur grand plaisir dans la vie, c'est à dire contrôler les autres. Ces contrôlants dominent le paysage politique et économique au Québec. Ces gens sont en général, et je sais que vous êtes au courant, ceux qu'on ne pouvait sentir lorsque nous étions sur les bancs d'école au secondaire et au cegep.
À l'époque, il était facile de les éviter mais maintenant qu'ils contrôlent nos vies, c'est une autre histoire.
En général, ces gens sont attachés à l'idéologie du mérite qui est issue du détestable système d'arraisonnement utilitaire qui régit nos sociétés.
Une fois bien installés dans les divers postes de décision, ces contrôlants, qui se disent eux-mêmes "méritants", font ce qu'ils ont toujours voulu faire: contrôler la vie des autres, les tenir dans l'inquiétude du lendemain et même pire.
J'avais lu à la fin des années 1980 que c'est dans les classes socio-économiques les plus défavorisées du Québec qu'il y avait le plus de solitude et le moins d'enfants. Cette constatation venait de la plume de monsieur Guy Paiement qui était à l'époque directeur de la revue "Relations".
Plus de vingt ans plus tard, je ne crois pas que cette donne ait beaucoup changé.
Le Québec devra à un moment ou à un autre se doter d'une constitution afin d'éviter les abus de contrôle de ces "contrôlants".
Cette constitution devra garantir à tous les Québécois sans exception un revenu décent pour une vie décente, heureuse et sans inquiétude du lendemain, en résumé une société dans laquelle l'être humain et ses besoins primeront sur toute autre considération.
Alors, il pourrait y avoir possibilité d'instaurer ce que le regretté Michel Chartrand appelait le revenu de citoyenneté universel et inconditionnel afin de faire du Québec une société où une vie décente et heureuse est l'apanage de tous les citoyens sans exception.


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