En hommage à Pierre Falardeau

Conversation avec un ami

Tribune libre

Il m'est resté, le cœur, comme un cratère en flammes,
dû à la douleur causée par tes paroles
et aussi les miennes.
Nous parlions du monde, et descendait
du ciel sa paix à nos yeux.
L'homme connaît des moments où il lui fait mal

aimer, penser, regarder, se sentir vivant,
et il sait qu’il est par hasard seul dans ce monde,
parfois inutilement dans celui-ci.
Comme s'il s'agissait de quelque chose d'étrange
nous parlions de nous,
et nous nous sommes trouvés incertains, des ombres.
.
Avec peu de foi, les croyances brisées
comme un madrier dans la marée,
avec toute l'espérance naufrageant
parce que ce n'est pas celle qui conduit notre barque,
seulement la générosité peut nous délivrer
du mal de notre être.
Nous regardions la rue, entourés
de lumière, de temps, de paroles, d'hommes
*

Jean-Louis Pérez, 27 septembre 2009


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