Élections 2014 - Philippe Couillard irrité par les questions sur ses liens avec Arthur Porter

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Couillard n'apprécie guère qu'on l'interroge sur ses liens avec Porter

LONGUEUIL, Qc - Les relations entre Philippe Couillard et le controversé docteur Arthur Porter ont refait surface, mardi, au 14e jour de la campagne électorale, au grand dam du chef du Parti libéral du Québec (PLQ), qui s'est montré irrité par les questions sur le sujet.
La chef péquiste Pauline Marois a notamment ramené le thème de l'éthique à l'avant-plan en faisant allusion aux relations entre M. Couillard et celui qui est actuellement accusé de corruption en lien avec la construction du Centre universitaire de santé McGill (CUSM).
«Si Mme Marois veut s'amuser dans la boue, elle y sera seule car ne je suis pas sur ce terrain, a répliqué le chef du PLQ, visiblement irrité. Je réponds à toutes les questions. Mme Marois ne répond pas aux questions qui la concernent.»
À Longueuil, en marge d'une rencontre avec l'Union des producteurs agricoles, M. Couillard a affirmé que cette attaque de sa rivale n'était pas un «hasard».
«On ne sera pas naïfs, c'est le jour de la publication d'un sondage (où le PLQ domine les intentions de vote) et on se retrouve devant le foisonnement d'allégations de toutes sortes», a-t-il dit.
En matinée, à Bécancour, le chef libéral s'était emporté lorsque questionné sur un article publié par «Le Devoir».
Le quotidien affirme que M. Porter a contrevenu à la loi en 2010 en ne demandant pas l'autorisation à l'Agence de la santé de Montréal pour mettre sur pied une firme de consultants — qui n'a jamais vu le jour — avec M. Couillard.
«J'en ai plein le dos et je peux vous dire que je ne tolérerai plus toute tentative de me lier par association à ce qui est reproché au Dr Porter, qui aura à répondre (de ses actes) devant les tribunaux», a tonné le chef du PLQ.
Il a encore une fois pris ses distances du Dr Porter, avec qui il a déjà entretenu des liens d'affaires et d'amitié et qui a été forcé de démissionner de son poste de directeur du CUSM à la fin de 2011.
«Ce qui lui est reproché, ça n'a rien à voir avec moi, a réitéré M. Couillard. J'ai mon voyage d'avoir à répondre à cela. Je ne crois pas que ça soit un hasard que cette question soit soulevée à cette période de la campagne électorale.»
Le chef libéral a affirmé qu'il avait rencontré Arthur Porter en 2004 — après sa nomination à la tête du CUSM — et qu'en tant que ministre de la Santé il n'avait pas de droit de veto à l'époque sur ce choix.
«C'était le conseil d'administration qui faisait la nomination et le ministère à l'époque en prenait acte. Les dispositions ont été changées par la suite. J'ai rencontré le Dr Porter après sa nomination. On a même tenté de faire de la consultation ensemble, heureusement, ça ne s'est jamais matérialisé», a-t-il dit.
M. Couillard estime que les médecins à la tête d'hôpitaux peuvent avoir «d'autres activités», mais qu'elles doivent se faire «en toute transparence».
Changement de ton
De plus en plus ciblé par les attaques du PQ et de la Coalition avenir Québec depuis la montée de son parti dans les sondages, M. Couillard a dit avoir remarqué un changement de ton chez ses adversaires.
«Je discerne une certaine inquiétude, a dit le chef du PLQ. Je fais le choix de ne pas suivre Mme Marois sur le changement de ton.»
Alors que le premier débat des chefs approche à grands pas, M. Couillard a cependant prévenu que son attitude pourrait changer.
«Si on m'attaque directement, je vais répondre fortement, a-t-il prévenu. J'ai tout ce qu'il faut pour répondre, et encore plus!»
Le chef libéral, qui en sera jeudi à son premier débat, prévoit une journée de campagne plus courte mercredi afin de peaufiner sa préparation.
«Le débat, je l'envisage avec confiance, mais elle n'est pas démesurée, a rappelé M. Couillard. Il y aura des adversaires (...) qui ont des années d'expérience.»


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