Impact du retour des djihadistes au Québec

Échec du renversement du régime syrien

Chronique de Gilles Verrier

Dans une déclaration toute fraîche, le président Bachar Al Assad ne donne plus que six mois pour déclarer sa victoire contre les terroristes djihadistes. Des progrès constants sont rapportés sur tous les fils de presse sur les avancées des forces gouvernementales sur les fronts d’Alep, Homs et Al Qualamoun. Ces avancées qui montrent la puissance et la résilience de l’Armée arabe syrienne, ne sont pas attribuables aux seules forces militaires sur le terrain. Le rapport de force qui se confirme en faveur de l’État syrien s’explique par l’appui et la fidélité d’une partie importante de la population envers le régime laïque et multi-confessionnel de Damas, ainsi que par le désenchantement d’une opposition légitime et dont une partie a pris les armes, qui voit aujourd’hui son idéal ramené aux dimensions de la réalité et du possible.
Au cours de la dernière année, beaucoup de civils et parfois des opposants de premières heures, se sont constitués en unités de défense populaires. Entre le régime syrien qui a reconnu plusieurs de ses erreurs du début du conflit et qui à déjà fait de nombreuses ouvertures à l’opposition intérieure et l’intégrisme musulman, les Syriens ont fait leur choix. Bachar Al Assad demeure le plus rassembleur de la diversité syrienne et la possibilité qu’il soit reporté au pouvoir, si les conditions permettent la tenue d’élections en 2014, est loin d’être un fantasme.

Dans une perspective élargie, sur le plan international, la crise syrienne aura été l’occasion de voir live des retournements de vestes en cascade dans les pays de la région et chez les grands. Ces changements de politique s’opèrent encore présentement sous nos yeux. On cherche surtout à sauver la face.
Plusieurs pays, retirent leur soutien diplomatique, financier et militaire à la rébellion. Le retrait est général, il concerne tous les pays qui pêchaient en eau trouble. Comme ils ne souhaitaient pas tous le renversement de Bachar Al Assad pour des raisons identiques, on comprend qu’ils gardent encore une ligne à l’eau… Mais lorsque le payeur de solde se retire, les mercenaires n’ont pas d’autre choix que de rentrer au bercail.
Les mercenaires djihadistes provenant de plus de 30 pays s’apprêtent à rentrer, faut-il craindre les conséquences de leur retour ? Faute d’un autre théâtre d’opération bien financé, l’Algérie peut-être ? il faut s’attendre à les voir grossir les bénéficiaires de l’aide sociale en Europe, en Russie, au Canada ou aux Etats-Unis.
La situation pourrait nous apparaître peu réjouissante, mais imaginez-vous en revanche ce qu’aurait été l’escalade du conflit en Syrie et la victoire des djihadistes ! Le sort des minorités religieuses, dont les Chrétiens de Syrie, serait terrible.
Il faut en toute justice attribuer à Vladimir Poutine et à Sergei Lavrov, ministre des affaires étrangères de Russie, le renversement spectaculaire des perspectives et l’apaisement relatif qui se profile à l’horizon. Si le prix Nobel de la Paix était à la hauteur des prétentions de l’institution, Vladimir Poutine l’aurait reçu haut la main en 2013. Il faut louer le président Poutine d’avoir évité aux forces occidentales, et aux Etats-Unis en particulier, de commettre un autre faux pas, une autre faute de jugement, une autre bévue, comme les Occidentaux et leur direction américaine se paient le luxe d’en commettre à leur grand détriment depuis quelques décennies. Les Russes ont permis aux Américains, qui luttent dur pour s’affranchir de l’influence israélienne, de se ménager une porte de sortie. Les Américains auront finalement renoncé aux frappes aériennes contre la Syrie. Le faire n’aurait qu’accru le chaos (Libye, Irak,…) et les aurait plus que jamais fait coller à la peau la réputation de constituer les forces aériennes d’Al Qaïda. Ceci dit sans compter les risques importants d’embrasement du conflit dans toute la région. L’Arabie saoudite, principal bailleur de fonds des djihadistes, mais pas le seul, n’en serait pas sortie indemne. D’autres conséquences possibles sont incalculables mais on peut les imaginer.
Barak Obama semble avoir compris que les États-Unis sont une puissance en déclin sur tous les plans et qu’ils ne peuvent plus policer le monde comme ils le faisaient depuis la Deuxième guerre mondiale. Le puissant lobby israélien aux Etats-Unis persiste toutefois avec son immense influence via l’AIPAC à arrimer les Etats-Unis à ses intérêts propres et cherche à entraîner ce dernier dans des conflits qui ne servent pas ses intérêts bien compris. Bien des élus américains seront appelés tôt ou tard à faire allégeance soit à Israël, soit au pays de leurs électeurs. Il leur faudra trancher car on ne peut servir deux maîtres.
Alors que nous sommes au cinquantième anniversaire de l’assassinat de John F. Kennedy, souhaitons à Barak Obama de ne pas être la victime d’un ténébreux «djihadiste» du type «11 septembre», comme JKF fut, dit-on, assassiné par un méchant «communiste». J’en profite pour recommander le visionnement du film québécois sur Lucien Rivard qui traite de l’affaire.
La France, elle, dans ce contexte, se révèle être un pays sous occupation. Un pays qui ne lutte même pas contre l’influence d’Israël, à l’encontre des Etats-Unis qui font encore preuve d’un minimum de respect d’eux-mêmes en se posant la question au Congrès et en haut lieux. La France n’a jamais été aussi proche du Québec aujourd’hui que depuis avant la Conquête (1760). Plus que jamais elle partage le sort du Québec. Pays «occupé» et dont la classe politique est totalement assujettie à un pays étranger. Dans le cas de la France, c’est face à Israël ; dans le cas du Québec c’est face à Ottawa, qui enligne également ses politiques sur Israël. Bref, nous sommes deux pays dominés politiquement, deux pays dont la souveraineté est à conquérir ou reconquérir.
Les autres revirements à part les USA et la France. La Turquie après avoir misé sur un renversement rapide de Bachar Al Assad se fait silencieuse et craint pour sa propre stabilité. La Jordanie, faible, ira où va le vent, le Liban s’affirmera dans la mesure où l’emprise saoudienne s’atténue, ce qui semble être heureusement le cas. Pour ce qui est du Qatar, il a subi quelques rebuffades en Égypte et cette cité État, même si la grenouille veut se faire grosse comme le bœuf en raison de ses milliards, ne trompera personne. L’Arabie saoudite, a mis dans l’affaire tous ses atouts, entre le prince Bandar à Moscou et le téléphone de Poutine au Roi, elle semble s’incliner devant la nouvelle donne elle aussi.
L’arrêt de la perfusion d’armes, d’argent et de légitimité de sa part signera plus ou moins vite la débandade de la rébellion.
Conséquences pour le Québec ?
Sous réserve d’un nouveau mais improbable revirement des tendances, tel un coup de force d’Israël qui a bombardé trois fois l’Armée syrienne dans le présent conflit et qui occupe une partie du territoire syrien (les hauteurs du Golan), la guerre en Syrie se terminera par la confirmation de Bachar Al Assad aux commandes. Des élections suivront. Assad a de fortes chances de l’emporter. Une étude de l’OTAN réalisée il y a quelques mois lui donnait 70 % d’appuis.
Ensuite, et c’est peut-être le plus inquiétant pour nous, des milliers de djihadistes retourneront vers les mosquées salafistes, takfiristes et wahabites en Europe, en Amérique et ailleurs, vers les centres de recrutement d’où ils sont partis. L’Europe n’est pas très bien lotie à cet égard et elle se retrouvera avec des contingents de djihadistes dans ses «banlieues», mieux entraînés et plus fanatiques qu’ils ne l’étaient à leur départ. Le Canada est moins bien loti que le Québec, mais le Québec, ne nous voilons pas la face, accueille des centres de recrutement salafistes qu’il faudra garder sous haute surveillance. La trace saoudienne ou qatarie sera à suivre de près.
Dommage que les efforts militaires des États-Unis après le 11 septembre se soient portés sur des cibles qui n’étaient pas les bonnes. Ils en paient aujourd’hui le prix et ce n’est pas fini car ils n’ont pas encore correctement ajustés leur ligne de mire. La guerre contre l’Irak a fourni un nouvel ami à l’Iran, en donnant le pouvoir à la majorité chiite; la guerre contre l’Afghanistan ne procure aux USA aucune amitié et pas davantage au Pakistan, la guerre contre la Libye, où déjà ils ne se trempèrent que les orteils, n’a produit que le chaos et la destruction; la guerre contre la Syrie, ils la perdirent avant de l’entreprendre, largement aux mains d’une puissance concurrente qui a su faire valoir pacifiquement des arguments basés sur le droit international en déployant un dispositif diplomatique d’une rare performance. L’histoire le reconnaîtra.
Les Étatsuniens ont-ils perdu le sens de leur propre intérêt ou subissent-ils trop l’influence d’une puissance étrangère pour qui le chaos créateur est une fuite en avant dans la volonté de puissance ? C’est peut-être en définitive la question à se poser.

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Gilles Verrier140 articles

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Entrepreneur à la retraite, intellectuel à force de curiosité et autodidacte. Je tiens de mon père un intérêt précoce pour les affaires publiques. Partenaire de Vigile avec Bernard Frappier pour initier à contre-courant la relance d'un souverainisme ambitieux, peu après le référendum de 1995. On peut communiquer avec moi et commenter mon blogue : http://gilles-verrier.blogspot.ca





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15 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    27 novembre 2013

    Merci Monsieur Verrier, voilà un article clair et efficace! Merci aux commentateurs aussi.
    A retenir: "L’appui du gouvernement Harper à la dénonciation faite par israel,relève autant, sinon plus, de la politique intérieure canadienne et qui consiste ici à planter un pieu dans le coeur du West Island..." Marcel Haché

  • Archives de Vigile Répondre

    26 novembre 2013

    @ Pierre Cloutier et autres
    La Syrie n'est pas laïque, j'aurais du biffer à la relecture. Ce que je voulais faire ressortir ressort tout de même mais j'y reviens pour tenter de clarifier.

    La Syrie de Assad représente l'équilibre constitué autour de différentes confessions et tendances religieuses auxquelles se mélangent diverses appartenances ethniques. L'équilibre, cas qui était aussi celui de l'Irak, était certes précaire et imparfait, mais il tenait. L'inspiration derrière ces régimes de l'après guerre était le parti Baas, partis nationalistes arabes de tendance socialiste et laïque. Les valeurs occidentales, très en vogue un temps, ont été remplacées par un rejet de l'Occident soutenu par l'Occident (apprenti sorcier trop sûr de lui-même) qui en a promu l'expression la plus réactionnaire et la plus rétrograde dans une vision à court terme et opportuniste de ses intérêts.
    L'État et l'armée arabe syrienne représentaient et représentent toujours le rassemblement patriotique et la résistance contre l'occupation israélienne. Ils regroupent des sunnites, des alaouites, des chrétiens et des chiites. La présente guerre sectaire soutenue au premier rang, tantôt par le Qatar, tantôt par l'Arabie saoudite, avec en arrière plan Israel a pour but de réduire la Syrie à l'insignifiance économique et politique et de rendre caduque la fine et fragile alliance patriotique évoquée plus haut.
    Le problème de Assad, comme ce fut le cas de Kadhafi et de Saddam Hussein pour ne nommer qu'eux seuls, est de ne pas être «ami» et soumis à Israël comme l'Arabie saoudite et le Qatar le sont et de gêner les plans de gazoducs et d'oléoducs. Saddam Hussein et Kadhafi avaient bien donnés des gages de soumission, mais faut croire qu'ils ne furent pas suffisants. En tant qu'indépendantistes québécois, il nous faut soutenir la volonté d'indépendance nationale des petits pays et leur droit d'exister à coté des puissants sans être inquiétés.
    Sur le cas de la laïcité, vue comme comme un horizon de progrès indépassable, il convient de garder des réserves. Il faut se rappeler que les États qui ont engendré ce modernisme et qui en comptent le plus d'adeptes depuis la Révolution française sont à la source de toutes les guerres les plus meurtrières qu'a connu jusqu'ici l'humanité. Je ne fais pas de la laïcité la cause des grands conflits mondiaux, ce serait trop simple, mais je me permets ces rapprochements même si ils peuvent paraître inconvenants. On attribue bien sans complexe à la religion des millions de morts !

  • Archives de Vigile Répondre

    26 novembre 2013

    Il est clair que le fanatisme religieux des moudjahidines ou djihadistes musulmans représente une menace pour la paix et notre sécurité. Les gouvernements canadien et québécois accueillent de nombreux musulmans chaque année, mais malheureusement, le radicalisme et la violence que ces extrémistes religieux encouragent autour d'eux a pour effet de mettre des vies en danger et de fragiliser la cohésion sociale. Jetez un coup d'oeil à cette vidéo. Attention aux coeurs sensibles:
    http://www.youtube.com/watch?v=ul_wxr6arYk

  • Marcel Haché Répondre

    26 novembre 2013

    L'appui du gouvernement Harper à la dénonciation faite par israel,relève autant, sinon plus, de la politique intérieure canadienne et qui consiste ici à planter un pieu dans le coeur du West Island...

  • Archives de Vigile Répondre

    26 novembre 2013

    @Gaston Carmichael
    "en termes concrets, comment Israël a-t-il obtenu une telle influence auprès du gouvernement du Canada ?"
    Voilà pourquoi, peut-être, Israël a obtenu une telle influence au Canada.
    http://www.youtube.com/watch?v=dV_KBMHPixY
    http://www.youtube.com/watch?v=tMkAcLhsPAM

  • Archives de Vigile Répondre

    25 novembre 2013

    Le Canada a d'habitude toutes les bonnes raisons du monde ($$$$$) de s'aligner avec les É-U.
    Or, il lui tourne de dos, et s'aligne carrément avec Israël. Et, sans doute, cela sans même avoir pris le temps de lire en détail l'accord proposé. Cela me laisse entendre qu'Israël tient Harper par les couilles.
    Mais en termes concrets, comment Israël a-t-il obtenu une telle influence auprès du gouvernement du Canada?

  • Archives de Vigile Répondre

    25 novembre 2013

    Le Qatar et l'Arabie Séoudite sont copains d'Israël. Avez-vous remarqué des opérations d'AlQaeda contre Israël?
    Saudi Prince announces Israeli-Saudi alliance
    Le Qatar offrait ses places en studio pour reproduire les places lybiennes avec des manifs anti-Khadaffi. Ce n'est pas aux émirats d'offrir refuge au chef de la 3e Voie.
    Ici, Dieu est suprême car il légitimise la Reine et donne son autorité à la Loi. (Un argument à développer)
    La religion de Dieu n'est pas définie. Si la Loi est respectée, c'est pour la crainte de Dieu par le croyant, et pour la crainte du gendarme par le non-croyant.
    S'il faut être laïc, alors les congés de Noël et de Pâques doivent être abolis. De même, Samedi et Dimanche ne peuvent plus être des jours fermés car ce sont des concessions accordées au Sabbat et au Jour du Seigneur. La mondialisation nous force à être compétitifs et plus productifs. Fini ces jours chômés institués. Les syndicats vont ruer, mais les principes de laïcité et de nécessité le dictent.
    Alors, critiquer la Syrie parce que sa constitution n'est pas totalement laïque, c'est oublier les compromis sociaux qu'elle doit faire.
    Si des Musulmans auraient un bon motif pour gâcher les Jeux de Sotchi, ce sont les Circassiens déportés en Turquie, Syrie, Jordanie et Palestine avant le XXe siècle et qui sont originaires de cette région.
    Quant à Hollande, il se cherche un ami, ni au Qatar, ni chez Jean Coutu.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 novembre 2013

    L'accord conclu avec l'Iran est dans le même esprit.
    Les États-Unis, comme la France, la Grande-Bretagne, la Russie, la Chine et l'Allemagne, en sont rendus à devoir abandonner l'idée de renverser des régimes au Moyen-Orient à cause de leur situation intérieure de plus en plus délicate et précaire.
    Car la crise économique est mondiale et l'appauvrissement généralisé des citoyens exigent des directions politiques qu'elles y portent désormais toute leur attention.
    Autrement dit, ils n'ont plus les moyens de sévir au Moyen-Orient car ils en ont déjà plein les bras avec la situation dans leurs pays respectifs à essayer de solutionner la crise.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 novembre 2013

    Mon commentaire va dans le même sens que M. Lemay.
    La majorité des conflits au Moyen-Orient et Proche-Orient, c'est le Qatar et l'Arabie-Saoudite qui les alimentent, les financent, etc...
    Même chose, pour les conflits en Afrique.
    Parce que premièrement c'est un conflit de nature tribal, tu n'est pas musulman ou de la bonne tribu de l'islam, pour chacun des musulmans, c'est sa tribu qui est bonne et non les autres, etc..
    Je vais vous relater ce que j'ai pris connaissance; Premièrement, la Lybie.
    La France avait quittée l'OTAN depuis quelques années, y a fait un retour justement avant le conflit de la Lybie, HASARD! NON.
    C'est le Qatar qui est derrière le conflit Lybien, mais au premier coup d'œil cela semble les Occidentaux.
    Souvenez-vous, quel pays fut le premier a demander d'enlever le pouvoir au Colonel Kadhafi, en Lybie?
    La France, aussitôt embarqué dans L'OTAN.
    M. Sarkozy a fait le tour des pays occidentaux pour leurs demander de l'appuyer et est venu au Canada demander a M. Harper.
    Remarquez que les pays du Golfe donnent le refuge a des anciens dictateurs, dont Ben Ali de la Tunisie et l'offre fut fait a Moubarak d'Égypte, mais pas au Colonel Kadhafi.
    Pourquoi, ces pays n'ont pas offert le refuge a Kadhafi?
    J'ai lu, que la mère du Colonel Kadhafi est de descendance Juive, convertie a l'islam pour épouser un musulman.
    En plus, Kadhafi, en écrivant son Livre Vert, sur la réforme de l'islam celui-ci devenait un traitre a l'islam a leurs yeux.
    Avez-vous remarquez, qu'il n'y pas eu de rébellion au Qatar?
    Le Qatar se sert de sa chaine Al-Jazzera, pour enflammer la rue arabe, ce médias dit une chose en arabe et le contraire en anglais ou autres langues, et en plus, Al-Jazzera ne diffuse rien au Qatar, silence total.
    Un de ces personnage du Golfe, a déjà dit; "Nous n'avons qu'a lever le petit doigt et nos avons quantités de personnes aux cheveux blonds et yeux bleus qui viennent a notre secours"
    Pour ce qui est de la Russie qui protège Assad, il y a un prince, qui a été en Russie avertir les Russes que s'ils continuent a protéger Assad, ils enverront des terroristes pour les jeux d'hiver de Scotti, ils leurs ont dit;
    "C'est nous qui contrôlons les terroristes.
    Je vais vous donner quelques liens.
    Le Qatar se paie la France et ses élites.
    http://www.slate.fr/story/39077/qatar-france
    Les armes en Syrie proviennent du Qatar et de l'Arabie-Saoudite, vendu par la France.
    http://www.islamisation.fr/archive/2013/10/30/600-tonnes-d-armes-aux-djihadistes-syriens-la-france-pays-do.html
    http://www.youtube.com/watch?v=c9bIj2cdxnE
    http://rt.com/news/syria-kurds-massacre-lavrov-132/

  • Archives de Vigile Répondre

    24 novembre 2013

    La laïcité de la Syrie est bien relative. La Syrie fait partie des 57 états islamiques signataires en 1990 de la Déclaration islamique des droits de l'homme (signée au Caire) dont les articles 24 et 25 se lisent comme suit :
    Art. 24 - Tous les droits et libertés énoncés dans ce document sont subordonnés aux dispositions de la Loi islamique.
    Art. 25 - La Loi islamique est la seule source de référence pour interpréter ou clarifier tout article de cette Déclaration.
    D'autre part, l'article 19 d) de la Déclaration prévoit qu'il n'y a pas de crime et pas de peine sinon conformément aux normes de la Loi islamique, lapidation et mutilations comprises.
    Il n'y a pas évidemment de liberté de religion puisque la seule loi qui y reconnue est la loi islamique.
    Laïcité, vous avez bien dit laïcité? Imaginez un Québec laïque, dans de telles circonstances.
    On n'a pas la même notion de laïcité, c'est tout,
    Laïcité c'est, entre autres, la neutralité religieuse de l'État, la séparation des religions et de l'État et le caractère laïc des institutions publiques.
    On voit bien que tel n'est pas le cas dans la Déclaration islamique des droits de l'homme, signée par la Syrie, et la constitution syrienne de 1982.
    Disons que la Syrie est un pays islamique "soft" par rapport à l'intégrisme saoudien ou iranien. Mais, de là, à dire qu'il s'agit d'un régime laïque, de la façon que nous, les Occidentaux, la concevons, il y a une marge.
    En passant, le Canada est-il vraiment un pays laïque, puisque le préambule de la Charte canadienne de 1982, incorporée dans la Loi constitutionnelle du Canada, prévoit la "suprématie de Dieu"?
    Cela veut-il dire que les croyants sont un "petit peu plus égaux" que les non croyants?
    Et si on ajoute à cela la promotion du patrimoine multiculturel des Canadiens, cela veut-il dire que les croyants de toutes les religions seront favorisés en bout de ligne sur la neutralité religieuse de l'État et dans le domaine privé, sur les non croyants?
    Pierre Cloutier

  • André Lemay Répondre

    24 novembre 2013

    La France inféodée.
    Deux recherches sur Blackle, la première : le Qatar achète la France. Ça vaut la peine de lire ce qui, tous types de média confondus, alternatifs et "mainstreams" nous racontent sur le sujet.
    Un exemple :
    Le Qatar accumule les investissements en France. Foot, immobilier, banlieues... Avec son poids financier, le pays semble se donner les moyens de mettre sous pression la diplomatie française, qui n'ose pas froisser son "généreux ami"... tiré de : http://www.atlantico.fr/decryptage/qatar-est-en-train-acheter-france-et-diplomatie-grands-coups-investissements-karim-sader-459486.html.
    La deuxième : l'Arabie Saoudite achète la France. Là c'est davantage d'armes dont il est question.
    Un exemple : La France championne européenne de la vente d’armes à l’Arabie Saoudite... tiré de : http://www.mondialisation.ca/la-france-championne-europ-enne-de-la-vente-d-armes-l-arabie-saoudite.
    On peut y lire, suivant un tableau de Der Spiegel illustrant qui sont les plus grands exportateurs d'armes vers ce royaume pour l'année 2010, que, "En armant le royaume saoudien, les membres de l’Union transgressent les règles européennes sur le contrôle des exportations...
    Comme quoi rien ne vient de rien.
    André Lemay

  • Archives de Vigile Répondre

    23 novembre 2013

    @Pierre Cloutier,
    Source : « La Constitution de la République arabe syrienne 2012 », Réseau Voltaire, 26 février 2012, www.voltairenet.org/article173036.html
    Mais qu'elle est la source de Voltairenet.org ?

    "Approuvé par référendum populaire le 27 février 2012", soit au lendemain de l'article de Voltairenet.
    Qui a organisé ce référendum ?
    A) le régime syrien de Bachar al Assad.
    B) le gouvernement provisoire de l'Armée Syrienne Libre.
    C) le réseau Voltairenet.
    L'insurrection a commencé en mars 2011, mais elle s'est intensifiée en février 2012. Sans doute une réaction au référendum populaire.
    La clique alaouite est reconnue musulmane du bout des lèvres par les monarchies du golfe qui veulent préserver la face.
    Dans les faits, les Alaouites sont une secte proche du chiisme qui ont fui le sud de l'Iraq pour trouver la protection des Croisés au 11e siècle. Les Musulmans sunnite ordinaires ne les reconnaissent pas comme Musulmans.
    Madame Assad est née d'une famille sunnite, mais en Angleterre. Elle ne permet pas à Bachar d'être président selon cette constitution.
    Cette constitution est une claque envers Michel Aflaq, le fondateur du parti Ba'ath. Ainsi qu'envers Antoun Saadeh, fondateur du parti social-nationaliste syrien, un Chrétien qui visait une Grande Syrie du Sinaï à la Mésopotamie, où la géographie définissait le Syrien, et non la race. Pas Arabes, mais Levantins. Ce parti a toujours soutenu le Baath jusqu'en février 2012, où il se range aux côtés des anciens trotskyistes dans une opposition légale.
    Je peux trouver quelques réponses à : http://en.wikipedia.org/wiki/Constitution_of_Syria

  • Archives de Vigile Répondre

    23 novembre 2013

    Excellent article, sauf quelques petites précisions :
    I - La laïcité de l'État syrien est balisée par les articles 3.1 et 3.2 de la constitution qui se lisent comme suit:
    - Article 3
    - 1/ La religion du président de la République est l’Islam.
    - 2/ La jurisprudence islamique est la source essentielle de la législation.
    II- La constitution syrienne accorde beaucoup trop de pouvoirs au président de la Réoublique. Voir ici : http://www.voltairenet.org/article173036.html - à partir des articles 83 et ss.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    23 novembre 2013

    Très intéressant tout ça. La situation de la France est particulièrement préoccupante. Ce pays flirte avec la guerre civile et une intervention de l'armée. François Hollande a perdu toute crédibilité aux yeux des Français. Il s'est aussi mis à dos les États-Unis en alignant entièrement la politique de la France sur les desiderata d'Israël et de l'Arabie Saoudite au Moyen-Orient. La France est en ce moment un pays occupé par les agents d'une nation étrangère qui possède une mainmise totale sur les médias d'information français et sur tout ce qu'on doit dire et faire croire à une population trompée et zombifiée. Dans certains milieux musulmans, c'est l'alerte. On craint une opération de type faux drapeau sur le territoire français et même une répétition de l'attentat du 11 septembre 2001 à New-York incluant l'utilisation de l'arme nucléaire.
    Israël veut la guerre. Il désire faire la guerre à l'Iran. Mais pourquoi au juste Israël cherche-t-il à faire la guerre à ce pays? J'aimerais qu'on me le dise, mais on ne nous informe pas. Tout ce que je vois, ce serait une volonté de la part d'Israël d'assurer sa suprématie sur le monde musulman et sur cette région stratégique par ses richesses en hydrocarbures.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 novembre 2013

    Beaucoup de tenants du Système considèrent Assad comme l'un des pires dictateurs qui soit. Étant donné qu'il s'agit d'une opinion-Système, cette affirmation est à prendre avec des pincettes. Par exemple, j'ai déjà entendu dire que la Syrie était le pays qui traitait le mieux les réfugiés palestiniens qui y habitent. Ils ont l'habitation fournie, semble-t-il, et d'autres avantages.
    Cependant, seuls les États-Unis ont les moyens de déloger Assad et ils ne le feront pas.
    Comme vous dites, ils n'ont plus les moyens d'intervenir, sans doute à cause de leur situation intérieure extrêmement difficile et délicate sur laquelle ils sont obligés de se concentrer.
    Les nantis américains, qui dominent les niveaux décisionnels politiques et économiques aux États-Unis, s'inquiètent de l'écart record entre riches et pauvres ainsi que de l'augmentation fulgurante de la pauvreté à l'intérieur du pays, ce qui ne peut faire autrement que de créer une situation explosive.
    Donc, les États-Unis n'ont d'autre choix que de se concentrer sur la situation intérieure qui se dégrade à vue d'oeil, alors que les riches du pays cherchent par tous les moyens à préserver leurs acquis ainsi que leur pouvoir face à une misère croissante qui les met en danger.
    C'est à ce point que même le New York Times, un journal mainstream identifié à l'élite libérale, commence à suggérer l'instauration d'un revenu universel comme étant peut-être une bonne idée pour les États-Unis.
    http://www.nytimes.com/2013/11/17/magazine/switzerlands-proposal-to-pay-people-for-being-alive.html?_r=1&
    Connaissant la mentalité américaine, il faut que la situation soit assez grave pour que surgisse une telle proposition.