Duceppe: les Québécois se laissent bercer par des illusions

Gilles Duceppe a dressé un tableau très sombre du Québec d'«après-Meech» devant plusieurs centaines de personnes, des sympathisants souverainistes pour la plupart.

MEECH - 20 ans plus tard...

Gilles Duceppe a dressé un tableau très sombre du Québec d'«après-Meech» devant plusieurs centaines de personnes, des sympathisants souverainistes pour la plupart. Photo: Archives PC
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La Presse Canadienne - Qu'ils se le tiennent pour dit: les Québécois qui croient que le Canada est ouvert aux aspirations de leur province se laissent bercer par une grande illusion, a martelé le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, samedi.
M. Duceppe a tenu ces propos lors d'un discours de plus de 30 minutes qu'il a prononcé à un colloque portant sur l'avenir du Québec dans le Canada, 20 ans après l'Accord du Lac Meech. Organisé par le Bloc québécois et les Intellectuels pour la souverainté (IPSO), l'événement qui se déroule pendant toute la journée à l'hôtel Hilton Bonaventure, à Montréal, rassemble plus d'une dizaine de conférenciers qui débattent de la question de l'avenir du Québec dans le Canada.
Ainsi, M. Duceppe a dressé un tableau très sombre du Québec d'«après-Meech» devant plusieurs centaines de personnes, des sympathisants souverainistes pour la plupart.
S'appuyant sur les donnés d'un sondage commandé par les deux organisateurs du colloque et qui confirme, selon eux, que seuls les Québécois sont favorables à l'ouverture des négociations constitutionnelles, Gilles Duceppe a soutenu que la réforme du fédéralisme canadien n'était tout simplement pas réalisable dans un tel contexte.
Selon le chef bloquiste, c'est d'ailleurs ce qui a profondément changé depuis «Meech», le Canada n'est plus prêt à accomoder la Belle Province comme jadis et les portes du débat constitutionnel sont désormais fermées à double tour. Son récent voyage à travers le Canada l'a aussi confirmé, a soutenu Gilles Duceppe, qui a parfois puisé quelques anecdotes de cette tournée pour renforcer ses propos.
M. Duceppe a tour à tour dénoncé les politiques d'Ottawa en matière de langue, de citoyenneté, de culture, d'économie et de politique internationale avant de présenter, en conclusion, ce que pourrait représenter un Québec souverain, sous les applaudissements de la foule.
Par ailleurs, l'événement se tient sans le chef fondateur du Bloc Québécois, Lucien Bouchard, qui n'aurait pas été invité malgré le rôle majeur qu'il a joué dans les événements entourant «Meech».
De son coté, l'ancien chef péquiste et ex-premier ministre du Québec, Bernard Landry, prononcera plus tard cet après-midi le discours de clôture du colloque.


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