Droit de scolarité modulé

Tribune libre

29 janvier 2013
Droit de scolarité modulé
La coalition avenir Québec (CAQ) propose la modulation des droits de scolarité selon le domaine d'études. De ce fait un étudiant en sciences humaines paierait des droits moins élevés que celui en médecine.
Il faut se rappeler que le Québec a fait le choix de rendre les études post-secondaires disponibles à tous car il ne faut pas que les étudiants potentiels aient la contrainte de liquidités dans leur décision d'entreprendre des études universitaires. Cette décision s’avère importante notamment si certains étudiants qui ont le talent requis pour l'obtention d'un diplôme ne s'inscrivent pas, seulement parce qu'ils n'en ont pas les moyens.
Pourquoi discriminé dès le début car on sait pertinemment que les étudiants ayant complété une formation universitaire payeront une plus grande part d’impôts puisqu’ils auront en moyenne un salaire plus élevé. La CAQ veut donc que les diplômés de certains programmes, en plus de payer des impôts plus élevés que la moyenne, paient des droits de scolarité plus élevés.
Les finissants auront redonné à la société les bénéfices perçus deux fois plutôt qu'une. Si on sait que ces étudiants payeront bon an mal an des impôts plus élevés, leur imposer des droits de scolarité plus élevés est une mesure à priori qui risque de contrer l'accessibilité.
Il est primordial que le Québec préserve ce droit acquis de facilité l’accessibilité aux études post-secondaires pour l’ensemble des jeunes de notre société.

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2 commentaires

  • Élie Presseault Répondre

    31 janvier 2013

    C'est bien plate à dire, mais les partis qui représentent l'opinion de l'establishment et les think-tanks néolibéraux ne tiennent aucunement compte des réalités des populations concernées par ces mesures. Faire semblant de nous écouter n'y changera rien.
    Que ce soit l'indexation ou les frais modulés, nous induisons les modalités du débat en erreur. Reprenons le court-circuitage du processus entrepris par la défunte ADQ qui cherche à ressusciter...
    Insister de la sorte sur ces augmentations imposées de force participe à ce que nous pouvons qualifier de dévitalisation des services publics. La population s'est énergiquement élevée devant cette imposition de force. Nous aurons beau discourir sur le rapport de forces en cours et truffer le bruit ambiant de ce que nous qualifions d'intimidation, ayons le courage de définir correctement les choses.
    Quant à ce qui me concerne, je vois tout simplement de la poudre aux yeux. Depuis le 31 mars 2011, jour où nous avons vu le mouvement étudiant énergisé et faire face à des corps policiers débordés, nous avons induit la novlangue de l'intimidation dans le discours des médias. Nous ne pourrons point dire, hors de tout doute raisonnable, que les forces de l'ordre établi ne sont aucunement responsables de cette dynamique d'intimidation des citoyens qui revendiquent des programmes publics réellement accessibles. Faire taire les citoyens par la peur n'y changera strictement rien à la vérité de l'histoire.
    Le PQ n'a pas droit à l'erreur en ce qui concerne le Sommet. Continuer à insister sur l'indexation lui enlèvera toute crédibilité dans les structures militantes étudiantes. Gouverner aux sondages ne sera d'aucun recours utile. Tenons compte du pouls étudiant.

  • Archives de Vigile Répondre

    31 janvier 2013

    Bonjour,
    Il est troublant que tout ce débat sur les frais de scolarités ait pour origine le déséquilibre entre les université surfinancées et favorisées par le Dominion of Canada et le besoin d'accessibilité aux études postsecondaires pour les pauvre québécois colonisé pris à l'intérieur d'une société anglo-saxonne qui ne reconnait pas les besoins et les valeurs de notre société.
    Pour les québécois, ne serait-il pas plus simple d'octroyer la gratuité scolaire pour l'accès à tout le réseau des Universités du Québec pour tout enfant né au Québec. Mais que cet accès soit jumelé à des quotas, des concours et les normes d'enseignements supérieurs les plus élevés. En contre partie, l'État devrait se retirer du financement de toutes les autres universités, hormi deux tests un (qui soient le même pour tous) et qui détermine réellement une connaissance et une compréhension réelle du français)et un test en français qui permet de déterminé une connaissance et une compréhension de l'histoire et de la société québécoise.