Dion trouve que Marois dérape

Citoyenneté québécoise - Conjoncture de crise en vue


Hugo de Grandpré - Pauline Marois dérape et elle devrait retirer son projet de loi sur l'identité québécoise, a lancé le chef du Parti libéral du Canada, Stéphane Dion.

La controverse qui fait rage au Québec au sujet de l'initiative péquiste a fait des vagues jusqu'à Ottawa, hier. Plusieurs députés n'ont pas hésité à dénoncé la proposition du Parti québécois.
M. Dion a été de loin le plus virulent dans ses commentaires. Selon lui, Mme Marois a prouvé par ses récentes manoeuvres qu'elle ne deviendra jamais première ministre.
«Oh là là Je n'en pense pas beaucoup de bien, a-t-il lancé à sa sortie de la Chambre des communes, sur le projet en question. Elle ne se rendra jamais au premier bureau de Québec. Le Québec que je connais n'acceptera pas ce genre de chose.»
Selon lui, la leader du Parti québécois et son homologue du Bloc, Gilles Duceppe, tentent de transformer la crise des accommodements raisonnables en débat linguistique afin de faire progresser la cause souverainiste.
«Heureusement qu'on a une Charte canadienne des droits et libertés qui empêche certains politiciens de déraper comme elle l'a fait», a-t-il dit.
Le gouvernement conservateur est intervenu un peu dans le même sens, dans une déclaration sous forme de mise en garde. «Les droits démocratiques de voter et de se présenter à des élections sont fondamentaux, a déclaré le leader du gouvernement à la Chambre des communes et ministre de la réforme démocratique, Peter Van Loan. Ces droits fondamentaux sont protégés par la loi et la Charte des droits et libertés. Notre gouvernement tient fortement à ces droits.»
Appelé à réagir, hier, Gilles Duceppe s'est montré ouvert à ces nouvelles propositions. Il n'est pas allé, par contre, jusqu'à leur donner son entière bénédiction.
«Débattons de l'ensemble de la question, a-t-il dit. Je ne vois pas en quoi au Canada, il pourrait y avoir une connaissance du français ou de l'anglais et au Québec, ce serait différent des autres pays.»
M. Duceppe a toutefois nié que son parti et celui de Mme Marois aient développé une stratégie commune.


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