FRANCE

Des policiers dans la rue contre la «haine antiflics»

F237ea28d531408a4e079c403685380f

«On laisse faire les casseurs» !

Plusieurs centaines de policiers ont manifesté mercredi en France pour dénoncer la « haine antiflics », une démonstration de colère rare en marge de laquelle un contre-rassemblement a dégénéré à Paris avec une voiture de police incendiée.

Les policiers, qui ont bénéficié de la gratitude des Français pour leur présence rassurante après les attentats de 2015, se disent « usés » par les tâches imposées par l’état d’urgence et les violences qui ont émaillé la mobilisation contre la loi travail.

Objets de la vindicte de petits groupes radicaux qui les affrontent depuis deux mois de manifestations contre une réforme du droit du travail, ils étaient appelés à exprimer leur ras-le-bol dans une soixantaine de villes.

Le rassemblement le plus important — près d’un millier de personnes — s’est tenu à Paris, à la très symbolique place de la République, lieu de mémoire des attentats de 2015.

Contre-manifestation

C’est là qu’une contre-manifestation interdite a dégénéré à la mi-journée. Quelque 300 participants criant « flics, porcs, assassins » ou « tout le monde déteste la police », ont été repoussés vers l’extérieur de la place à coups de gaz lacrymogènes.

Un petit groupe a ensuite incendié une voiture de police dont les deux occupants se sont extraits à la hâte. Les deux policiers « étaient dans la voiture lorsque l’engin a été jeté dans l’habitacle », a affirmé le préfet de police, Michel Cadot, ce que confirme une vidéo de surveillance visionnée par l’AFP.

Devant l’épave carbonisée, des inconnus ont déposé une pancarte : « Poulets rôtis, prix libre », a constaté l’AFP. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour tentative d’homicide volontaire. Quatre interpellations ont eu lieu et d’autres suivront, a annoncé dans la soirée le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve.

Le préfet Cadot a dénoncé une attaque « particulièrement choquante », « qui marque une escalade dans la violence gratuite et brutale » contre les forces de l’ordre.
> Lire la suite de l'article sur Le Devoir


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé

-->