Déclenchement d'élections et lieutenant-gouverneur

Tribune libre


Voici ce que je propose au gouvernement du Québec comme acte de rupture d’avec la monarchie : Le jour où les élections seront déclenchées, la Première Ministre, Madame Pauline Marois, devrait s’abstenir de se rendre chez le lieutenant-gouverneur. Elle devrait passer outre la coutume qui veut qu’elle aille demander la permission pour déclencher des élections pour bien démontrer que les québécois ne veulent plus de ce régime monarchiste qui symbolise la sujétion inacceptable de la nation québécoise.
Le parti québécois et la cause de l’indépendance du Québec qu’il défend aurait alors tout à gagner et rien à perdre.
Il faudra bien, qu’un jour, le Québec s’affranchisse de cette dépendance ridicule face à l’histoire. Voilà une belle occasion pour le P.Q. de démontrer sa volonté, souvent exprimée, d’abolir le poste de lieutenant-gouverneur.
J’imagine, d’ici, les constitutionnalistes et les fédéralistes monter au créneau, se scandaliser, affirmer que ce n’est pas possible d’agir ainsi, que c’est inconstitutionnel ou que c’est bafouer une vielle convention ou coutume britannique, que l’élection sera du coup invalide, et quoi encore. Mais rien ne devra faire changer d’idée le gouvernement. Il ira en élection sans ¨les bonnes grâces¨ du représentant de la reine d’Angleterre.
Il est alors probable que l’un des thèmes débattus lors de cette élection serait l’abolition du poste de lieutenant-gouverneur au Québec et corollairement l’abolition de la monarchie britannique sur le territoire du Québec.
Et si les fédéralistes décidaient de boycotter l’élection ce serait tant pis pour eux. Les absents ont toujours tort.
Alain Raby, 4 place de l’Église, Saint-Jean-Port-Joli, 418-598-9318

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Alain Raby118 articles

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Né à Mont Saint Michel, Qc

Bac en pédagogie - Hull

Maîtrise en Relations Internationales.

University of the Americas - Mexique 1971

Scolarité de doctorat en sciences politiques - Université Laval

Enseignant à Saint-Claude, Manitoba

Globetrotter et commerçant-importateur - Art populaire des cing continents à Saint Jean Port-Joli - Les Enfants du Soleil





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6 commentaires

  • Claude Richard Répondre

    11 juin 2013

    Samedi le 1er juin avait lieu la revue annuelle des corps de cadets de la marine de la région de Repentigny. L'invité d'honneur était le lieutenant-gouverneur du Québec Pierre Duchesne. J'y étais parce que mon petit-fils fait partie d'un de ces corps.
    Au milieu de la cérémonie figurait le Salut royal. Après quelques mesures avec beaucoup de fausses notes du God save the Queen et de l'Ô Canada, dégoûté, je lance vers les dignitaires: "Gang de colonisés!" Consternation dans la foule de 2 à 300 personnes. Personne pour m'appuyer évidemment. Je sors, je m'en allais de toute façon.
    Ces gens étaient tous québécois, francophones à au moins 95%. Que la Marine soit redevenue royale de par la volonté de conservateurs red neck de l'Ouest leur passait 20 pieds par-dessus la tête. Individuellement pourtant, si on leur avait demandé s'ils étaient pour ou contre la monarchie, probablement 75% se seraient déclarés contre.
    Le problème est notre passivité. Nos élites sont passives, comme ces officiers de la Marine qui sont demeurées silencieuses quand le diktat de Harper leur est tombé dessus. Le peuple pour sa part ne réagit pas quand les dirigeants et les médias gardent le silence. À quand l'électro-choc?
    Félicitations quand même monsieur Raby pour votre campagne! La combinaison de beaucoup de petits gestes finira peut-être par donner des résultats quand l'écoeurement se généralisera.

  • François A. Lachapelle Répondre

    11 juin 2013

    Lettre envoyés au Ministre Alexandre Cloutier, responsable des relations inter-gouvernementales canadiennes.
    Le vigilien Alain Raby propose sur le site vigile.net ( 10 juin 2013 ) ceci: « Le jour où les élections seront déclenchées, la Première Ministre, Madame Pauline Marois, devrait s’abstenir de se rendre chez le lieutenant-gouverneur. Elle devrait passer outre la coutume ... »
    J’appuie cette idée de rupture. Je vous écrie pour vous encourager à préparer une stratégie de remplacement, plan B, et probablement un plan C, le plan A étant la coutume. Cette stratégie de remplacement de la visite chez le Lieutenant-gouverneur doit être élégante et empreinte de valeurs démocratiques et républicaines.
    Voici quelques pistes de remplacement:
    Advenant un consensus de l’opposition pour le déclenchement des élections, un représentant de chaque parti avec le concours du Président de l’Assemblée Nationale pourraient agir de concert pour officialiser le déclenchement des élections générales du Québec lors d’une cérémonie officielle.
    Advenant la non collaboration du Président d’Assemblée ou des partis
    d’opposition, il faut une autre formule citoyenne non partisane.
    Il y a la piste des 125 comtés desquels on pourrait extraire une brève liste d’électeurs volontaires sélectionnés en réponse à un projet initié par votre Ministère. De cette liste, une pige au hasard d’un nom par comté pourrait être faite. Ces électeurs choisis pourraient être convoqués à Québec et appelés par votre secret à appuyer le déclenchement des élections. Cette mécanique des 125 citoyens pourrait être appuyée par des milliers de Québécoises et de Québécois partout au Québec qui suivraient la cérémonie devant le Parlement s’il y a indisponibilité d’une salle à l’intérieur.
    Cette stratégie de remplacement nécessite un petit budget et de la détermination. On ne peut naviguer vers l’indépendance du Québec sans brouiller l’eau des fédéralistes.
    En conclusion, quelque soit la ou les formules à mettre sur pied, votre Ministère doit se préparer dès maintenant au remplacement de la visite chez le Lieutenant-gouverneur.

  • Jean-Pierre Bélisle Répondre

    11 juin 2013

    Avec respect, Monsieur Raby, votre proposition m'apparait comme l'exemple parfait de l'expression "lâcher la proie pour l'ombre".
    En pratique, le Québec pourrait accéder au statut de pays indépendant et souverain sans que ne soit abolie la monarchie.
    Corollairement, le Canada pourrait abolir la monarchie et devenir une république fédérale, sans que le Québec n'accède jamais à l'indépendance.
    Le seul plausible et véritable geste de rupture proviendra d'une loi à cet effet de l'Assemblée nationale du Québec. Et nous verrons à ce moment de ce qu'il advient des symboles fonctionnels.
    JPB

  • Alain Raby Répondre

    10 juin 2013

    Il est question,ici de stratégie pour parvenir à l'indépendance. Le peuple est, à environ 85%, en faveur de l'abolition du poste de lieutenant-gouverneur et très majoritairement anti-monarchiste, nous disent les nombreux sondages.
    Or le désir pour l'indépendance semble nettement minoritaire, pour le moment.
    Il faut donc réfléchir sur la manière de présenter notre objectif indépendantiste pour que le bon peuple comprenne enfin.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2013

    Monsieur Rabi,
    voilà une suggestion bien plaisante! Enfin quelqu'un qui serait d'accord pour des gestes de rupture.Impensable sous le PQ-Marois,affirme monsieur Cloutier.Très probablement. N'enpèche,un petit possible existe, et c'est à en parler que les chose avancent dans la réflexion des gens.
    Si seulement un référendum peut vraiment nous délivrer de la monarchie britannique,constitutionnellement parlant, comme le souligne justement (encore une fois) monsieur Cloutier, des gestes de rupture, qui contestent, ébranlent, délégitimisent les institutions britanniques qui nous gouvernent,sont une bonne façon de faire pour progresser vers l'étape transitoire que serait un référendum de ratification du choix républicain.
    Rompre avec la gouvernance politique monarchiste britannique pour aboutir enfin au référendum ultime sur l'Indépendance ? Deux référendum plutôt qu'un? Le dernier fait toujours peur.Passer par le premier sur le rejet des institutions monarchistes? Stratégie très défendable pour réussir le second: même très équipé, le dessouchage d'un gros arbre bien enraciné se réussit rarement d'un coup! Je m'intérroge...

  • Pierre Cloutier Répondre

    10 juin 2013

    La seule façon d'abolir la monarchie sur notre territoire c'est de tenir un référendum gagnant sur l'indépendance et de convoquer une constitution citoyenne.
    De toute façon, Alain, soyez réaliste. Jamais le PQMarois fera une telle chose. Jamais.
    Pierre Cloutier