Le ministre de la santé, le docteur Hébert, a annoncé qu'il s'attendait à ce que chaque Québécois ait un médecin de famille d'ici quatre ans. C'est bien... Mais pourquoi le gouvernement n'atteindrait-il pas aussi l'objectif de "pauvreté zéro" d'ici quatre ans?
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/politiqueprovinciale/archives/2012/11/20121104-151453.html
C'est à se demander si les gouvernements sont sérieux lorsqu'il s'agit de lutter contre le fléau de la pauvreté. Sans être médecin comme le docteur Hébert, je crois bien que si tous les citoyens du Québec sans exception pouvaient avoir accès à un revenu suffisant pour une vie décente, il y aurait certainement moins de gens malades au Québec.
N'est-ce pas bien souvent l'inquiétude du lendemain qui rend malade? Quand on ne sait pas si on va être capable de payer son loyer, qu'on ne sait pas si on va avoir assez d'argent pour pouvoir manger, n'est-ce pas que ça peut rendre malade? Et quand on ne peut pas s'alimenter convenablement, n'y a-t-il pas plus de risques de développer des problèmes de santé?
Si je ne peux pas m'alimenter comme il faut et que je tombe malade, au moins je vais avoir un médecin de famille. Quelle bonne nouvelle!
Quelquefois, j'ai l'impression qu'il y a des choses qui sont évidentes pour le gars du coin de la rue mais que par contre, nos décideurs politiques, eux, ne semblent pas saisir ces choses si évidentes. C'est toujours étonnant lorsque l'on sait que nos décideurs politiques ont en général été formés par les plus prestigieuses maisons d'enseignement de la planète.
On a l'impression qu'il n'y a aucune volonté politique de régler le problème de la pauvreté au Québec. Dans ce domaine, on tourne en rond. D'ailleurs, certains se sont lassés de ramener ce problème sur le tapis sans résultat et ils n'en parlent tout simplement plus.
Pendant que la pauvreté brise des vies, les gouvernements qui se succèdent, qu'ils soient libéraux ou péquistes, semblent s'entêter à donner raison à ceux qui, cyniquement, disent que le Québec est gouverné par les riches et pour les riches et que le bien commun est loin d'être le souci premier de nos dirigeants politiques.
Dans les années 1990, le regretté Michel Chartrand a fait le tour du Québec pour parler du revenu de citoyenneté universel, un projet qui ferait en sorte que tous les Québécois sans exception pourraient accéder à une vie décente et heureuse.
Monsieur Chartrand semblait convaincu que c'était la voie du 21e siècle. N'est-il pas grand temps d'entrer dans la civilisation?