Crise des pétroliers : Londres exclut un échange avec Téhéran

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Les Britanniques tiennent tête aux mollahs


Le chef de la diplomatie britannique Dominic Raab a exclu lundi un échange entre le pétrolier britannique saisi par l'Iran dans le détroit d'Ormuz et le pétrolier iranien arraisonné par les Britanniques au large de Gibraltar.




L'Iran avait saisi le 19 juillet un pétrolier suédois battant pavillon britannique, le Stena Impero, soupçonné de « non-respect du code maritime international », 15 jours après l'arraisonnement du navire iranien Grace 1 par les autorités britanniques au large de Gibraltar.


Interrogé sur la BBC pour savoir si les Britanniques comptaient faire un échange pour tenter de régler la crise, Téhéran ayant laissé entendre la semaine dernière être ouvert à une telle opération, M. Raab a répondu : « Non. »


Il ne s'agit pas de faire du troc. Il s'agit de faire respecter le droit international et les règles du système juridique international, a-t-il dit, arguant que les situations des deux pétroliers n'étaient pas comparables.


Le Grace 1 a été intercepté parce qu'il violait les sanctions [de l'Union européenne] et se dirigeait vers la Syrie avec du pétrole, a-t-il développé, ce que Téhéran dément.


Le Stena Impero, en revanche, est détenu « illégalement », a-t-il affirmé.


Tensions croissantes


Les tensions ne cessent de monter dans cette région stratégique depuis le retrait américain en mai 2018 de l'accord nucléaire iranien, suivi du rétablissement de lourdes sanctions américaines contre l'Iran.



Elles se sont intensifiées ces dernières semaines avec des attaques contre des pétroliers dans le Golfe, imputées par Washington à Téhéran, qui dément toute implication.


Dimanche, l'Iran a jugé dimanche « provocateur » un appel britannique à une mission navale européenne dans le Golfe, où est arrivé un deuxième navire de guerre britannique.


Le destroyer HMS Duncan œuvrera pour assurer « le passage en toute sécurité des navires battant pavillon britannique dans le détroit d'Ormuz avec le HMS Montrose », une frégate déjà sur place, a indiqué de son côté le ministère britannique de la Défense dans un communiqué.



La liberté de navigation dans le détroit d'Ormuz est vitale non seulement pour le Royaume-Uni, mais aussi pour nos partenaires et alliés internationaux.


Ben Wallace, ministre de la Défense du Royaume-Uni


Le ministère avait annoncé jeudi avoir ordonné à la Royal Navy d'escorter les navires civils battant pavillon britannique dans le détroit.


Le HMS Duncan sera relevé au cours de l'année par la frégate HMS Kent. Le HMS Montrose restera lui stationné au Moyen-Orient jusqu'en 2022 dans le cadre de la présence permanente de la Royal Navy dans la région.




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