Course à la direction du PLQ : de Nathalie Normandeau à Denis Coderre

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Ça va tellement mal au PLQ que les libéraux pensent à Nathalie Normandeau comme future chef !


Au téléphone, à son retour de vacances, un député réfléchit à voix haute. Le nom de Nathalie Normandeau est évoqué : « C’est une reine, une rock star; c’est la cheffe qu’il nous faudrait. »




La surprise est grande. Pensez-y une seconde : l’ancienne vice-première ministre fait toujours face à des accusations criminelles graves de corruption et d’abus de confiance.


Les déboires de Nathalie Normandeau avec la justice sont donc loin d’être terminés, sans compter que cette femme est en rupture avec son parti. Rappelez-vous : elle avait déchiré sa carte de membre publiquement quand le premier ministre Philippe Couillard avait ordonné à son caucus de ne pas participer à l’émission de radio qu’elle animait à Québec.


L’histoire ne s’arrête pas là. Un deuxième puis un troisième député parlent aussi du charisme de Mme Normandeau. En résumé, on souligne que c’est une bête politique, connue et aimée. Et, surtout, elle vient de la Gaspésie. Elle aurait ce qu’il faut pour rassembler les troupes hors de Montréal. Si elle était blanchie, clairement, elle aurait des appuis au caucus.


Si tout le monde sait que ce fantasme ne deviendra pas réalité, il démontre néanmoins à quel point les libéraux sont dans le désert.


Les bonzes du parti s’activent en coulisse depuis des mois, avec des résultats incertains.


Denis Coderre dans la mire


Ainsi, le nom de l’ancien maire de Montréal Denis Coderre refait surface. Des libéraux influents sont revenus à la charge dernièrement pour tenter de le convaincre de faire le saut. On estime que, même s’il vient de Montréal, il a cette facilité à tisser des liens, il a de l’entregent et il pourrait remplir bien des 5 à 7 en région. Selon nos informations, il écoute.


Pour que la candidature de Denis Coderre se concrétise, il faudrait toutefois qu’un bloc de députés du caucus libéral décide de lui donner son appui. Actuellement, les députés qui soutenaient Pierre Moreau et qui ont ensuite appuyé André Fortin n’ont toujours pas pris position. Ils espèrent toujours un candidat vedette issu des régions.


Mais il reste encore du temps. La course à la direction du Parti libéral sera déclenchée le 23 novembre, et la période de mise en candidature pourrait s’étendre jusqu’au début de février 2020.


Marwah Rizqy : Gaétan Barrette pourrait l’appuyer


Même si la course n’est pas officiellement déclenchée, la députée Dominique Anglade, qui a maintenant l’appui de huit députés au caucus, est déjà sur le terrain. Elle a fait le tour du Québec, cet été, et elle croit qu’une fois la course lancée, elle pourra récolter le fruit de ses efforts. Mardi, la députée de Maurice-Richard à l'Assemblée nationale, Marie Montpetit, a annoncé sa décision de ne pas se présenter comme candidate à la chefferie du PLQ et d’appuyer Dominique Anglade.


Mais d’autres font aussi campagne plus discrètement. C’est le cas de la députée rebelle Marwah Rizqy, qui a tâté le terrain en Estrie, en Beauce et au Saguenay pendant les vacances. On attend l’annonce officielle de sa candidature au cours des prochains mois.


Quant à Gaétan Barrette, qui n’a pas les appuis espérés pour faire la course, il pourrait être le premier député à se ranger derrière Mme Rizqy.


Le prochain chef du parti libéral du Québec sera choisi au printemps 2020.




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