Depuis son élection à titre de chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard ne cesse de marteler sur toutes les tribunes que le PLQ incarnera dorénavant une « nouvelle image », celle d’un parti renouvelé ayant procédé à l’exorcisme du règne Charest.
Pourtant, il semble que le PLQ traîne encore avec lui des vestiges dont le nouveau chef paraît plutôt embarrassé de se défaire, le dernier en liste étant la perquisition de l’Unité permanente anticorruption au siège social du parti à Montréal en juillet 2013.
Selon l’équipe d’Enquête de Radio-Canada, les policiers recherchaient des preuves liées à des dossiers concernant du financement politique illégal. Après cette opération, le mandat de perquisition a toutefois été mis sous scellé pour garder l’information confidentielle. La Société d’État a donc déposé une requête en Cour supérieure pour réclamer la levée des scellés et le dévoilement du contenu de la perquisition, laquelle requête vise l’UPAC, la Sûreté du Québec et le Directeur des poursuites criminelles et pénales. La cause sera entendue en cour le 20 septembre.
Pendant ce temps, le chef du « nouveau » Parti libéral du Québec, la parti de la transparence, ne veut pas savoir qui sont les membres du PLQ dans la mire de l’UPAC.
« Je ne sais pas et je ne veux pas le savoir, je ne veux pas me mêler d’enquêtes policières », a répondu Philippe Couillard aux journalistes qui le questionnaient sur les députés ou anciens élus de son parti qui seraient visés par l’UPAC, pas plus qu’il ne veut savoir ce qui a été saisi lors de la perquisition.
C’est également pour « ne pas nuire aux enquêtes policières » qu’il dit avoir décidé de taire l’information pendant tout ce temps, même à ses députés. « On a eu une discussion assez poussée là-dessus, a répondu le chef libéral. On s’est dit que, de toute façon, la chose deviendrait publique puisqu’on en rendrait compte à ce moment-là. »
De deux choses l’une…Ou Philipe Couillard fait preuve d’une naïveté sans borne en croyant que ces événements allaient fondre comme neige au soleil, ou le chef du « renouveau libéral » a hérité des tendances flagorneuses de son ancien chef.
Je serais plutôt porté à pencher du côté de la deuxième hypothèse qui correspond davantage à la politique de l’autruche à laquelle son prédécesseur s’est adonnée pendant toutes ces années où il a réussi à embirlificoter la population dans les méandres de l’obscurantisme outrancier.
Perquisition de l'UPAC au siège social du PLQ
Couillard au royaume de l'obscurantisme
Tribune libre
Henri Marineau2101 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
18 septembre 2013l'UPAC et la justice se rapproche enfin de la tête du serpent.
Le DGE enquête aussi sur les quêtes dans les synaguogues fait par le parti de Couillard pour amasser des fonds ce qui explique sans aucun doute l'opposition de Couillard et du plq a ce que des élections soient tenus le jour d'une fête religieuse juive.
Le PLQ vient une nouvelle fois de démontrer qu'il est irréformable au point de vue de l'éthique
Alain Maronani Répondre
18 septembre 2013L'avantage pour le PLQ, de ce débat sur la charte, c'est que cette polarisation leur rend service, pour les raisons suivantes;
Le PLQ possède un électorat qui lui reste acquis, quelques soient les circonstances, un électorat et une députation qui savent comment serrer les rangs...et faire sortir le vote.
Ce débat acrimonieux sur la charte, divisif et peut-être mortel lors de la prochaine élection, voir l'éditorial de Josée Legault, permet de passer totalement sous le radar;
La commission Charbonneau.
L'association d'une partie du personnel du PLQ avec les entrepreneurs et les firmes de construction (ils ne sont pas seuls, les syndicats, particulièrement la FTQ-Construction sont dans le même bateau..).
La rapidité des réactions, contre ou pour la charte, le bombardement médiatique, évacuent très vite au second plan, tout ce qui est beaucoup plus grave pour le fonctionnement du Québec, les autres sujets sont immédiatement banalisés..
Trois exemples;
Qui s'occupe encore des révélations, livre de Bastien, sur le rapatriement de la Constitution...
La catastrophe de Lac-Megantic est en train (sans jeu de mots) de prendre la même direction...
La commission sur la réforme de l'assurance-chômage, réforme qui affecte directement la vie des régions éloignées, poursuit son travail dans l'indifférence la plus totale...
L'électorat a trop a absorber, ce qui permet de brouiller les débâts nécessaires, et va permettre au PLQ de parler d'économie (le souci de 80 % de la population en passant...avant TOUT autre chose), même si il sera difficile de faire vraiment mieux...hélas...
Amène-moi ton foulard...
François Ricard Répondre
18 septembre 2013Je ne crois pas que M. Couillard joue à l'autruche en ce qui a trait à la perquisition des bureaux du PLQ.
''...Philippe Couillard, il a déclaré mardi qu'il n'était au courant d'aucun détail de l'enquête et ignorait ce que les policiers cherchaient lors de leur passage dans les locaux du parti...''
Extrait du Code de procédures pénales:
108. Celui qui effectue une perquisition doit:
1° déclarer ses nom et qualité;
2° préciser à la personne chez qui s'effectue la perquisition ou, en son absence, à la personne qui lui déclare être responsable des lieux quelle infraction donne lieu à la perquisition;
3° permettre à cette personne ou au responsable, selon le cas, de prendre connaissance du mandat ou du télémandat et lui en laisser copie;
4° demander à cette personne ou au responsable, selon le cas, de lui remettre les choses recherchées.
Et, depuis tout ce temps, M. Couillard n'était pas au courant de ces données?
Faut-il aussi croire au Père Noel?