(Québec) Le Vérificateur général du Québec apportera de l'eau au moulin de l'Unité permanente anticorruption (UPAC): son coup de sonde dans les contrats d'informatique signés par le gouvernement a permis de constater de nombreuses irrégularités.
Publiquement, les firmes ne seront pas identifiées dans le rapport que déposera demain, à l'Assemblée nationale, la vérificatrice Guylaine Leclerc. Mais il faut s'attendre à ce que l'UPAC frappe rapidement à la porte pour récolter le fruit de cette enquête.
Le Vérificateur a scruté une trentaine de contrats importants, d'une valeur globale d'environ 300 millions, et a constaté des problèmes nombreux et importants, a appris La Presse. D'abord, en ce qui concerne la formation des comités de sélection, l'indépendance de ces groupes par rapport aux firmes d'informatique n'est pas toujours évidente. Le processus même de l'attribution du contrat n'est pas au-dessus de tout soupçon. Finalement, même si le contrat prévoit la présence de ressources à pied d'oeuvre dans le ministère ou l'organisme, on constate que les consultants promis ne sont pas sur place.
Ce constat récent laisse perplexe quand on relève les engagements répétés du président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, visant à «faire le ménage» dans ces contrats souvent controversés. M. Coiteux est responsable du Centre des services partagés, qui administre les contrats en technologies de l'information du gouvernement québécois. Déjà, en novembre 2012, le Vérificateur général du Québec avait relevé de nombreuses lacunes - les mêmes -
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