Incohérence flagrante chez la CAQ

Comment être nationaliste et prêter serment d’allégeance au roi?

Tribune libre

Au risque de paraître ennuyeux, permettez-moi de commencer mon argumentaire par deux définitions tirées du Larousse. Primo, l’allégeance se définit comme l’« obligation de fidélité et d'obéissance qui incombe à une personne envers la nation à laquelle elle appartient et le souverain dont elle est sujette ». Secundo, le nationalisme est défini comme un « mouvement politique d'individus qui prennent conscience de former une communauté nationale en raison des liens (langue, culture) qui les unissent ».

Compte tenu des discordances évidentes qui ressortent de ces définitions, la question est de savoir comment François Legault peut prétendre être nationaliste tout en prêtant serment d’allégeance au roi d’Angleterre. En vertu de quelle pensée magique l’allégeance au roi d’Angleterre et le nationalisme québécois peuvent-ils cohabiter en « toute quiétude sous un même toit »? À mon avis, François Legault et toute la députation caquiste nagent en pleine contradiction.

Un constat qui m’amène au litige qui sévit présentement eu égard aux trois députés péquistes qui se sont abstenus de prêter serment d’allégeance à Charles III lors de leur cérémonie d’assermentation et qui, de ce fait, ne sont pas autorisés à siéger comme députés élus démocratiquement au Salon bleu.

Si, comme je le pense, les députés de la CAQ sont incohérents, force est d’admettre que les députés souverainistes pousseraient encore plus loin l’incohérence en prêtant serment d’allégeance au roi. Compte tenu de ces constats, l’adoption d’une loi sur l’abrogation du serment d’allégeance au roi d’Angleterre lors de l’assermentation des députés du Québec devient une nécessité axée sur le « gros bon sens »...


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Normand Bélair Répondre

    24 octobre 2022

    «et qui, de ce fait, ne sont pas autorisés à siéger comme députés élus démocratiquement au Salon bleu. »


    Qui dit ça?


    Où c'est écrit?


    Est-ce une règle de la cconstitution ou simplement une règle de l'Assemblée?


    D'où vient cette supposée interdiction?


    Qui renforce ceci?