OTTAWA - Le maire de Montréal, Denis Coderre, estime que les grandes villes canadiennes et américaines ont, ensemble, un rôle à jouer pour offrir un «contrepoids» aux politiques de Donald Trump.

M. Coderre a soutenu, vendredi, que plusieurs grandes villes de l'Amérique du Nord ne partagent pas les priorités de la nouvelle administration américaine. M. Coderre a cité ses collègues de New York, Boston, Los Angeles ou encore Milwaukee, à qui il dit parler régulièrement.

Selon M. Coderre, la présidence Trump offrira à ces municipalités une «belle opportunité» de «jouer un rôle de premier plan» sur les enjeux des changements climatiques, de l'immigration, et les échanges commerciaux.

«Mes collègues comme de Blasio (New York), Rahm Emanuel (Chicago) ou Eric Garcetti à Los Angeles ou Marty Walsh à Boston, pensent exactement comme nous autres», a lancé M. Coderre en marge d’une réunion à Ottawa de la Fédération canadienne des municipalités.

Dans son mot d'ouverture prononcé devant les journalistes en matinée, Justin Trudeau avait mis la table, en suggérant aux maires des grandes villes canadiennes réunies autour de lui de tisser des liens encore plus forts avec leurs collègues américains.

«Nous devons parler de l’importance de vos relations avec vos homologues au sud de la frontière, a dit le chef libéral. Il faudra s’assurer que tout le monde, des deux côtés de la frontière, continue de travailler de façon constructive et productive sur des enjeux qui touchent les citoyens.»

Dans son discours d’inauguration, Donald Trump a d’ailleurs réitéré son intention d’instaurer une politique économique favorisant les États-Unis.

M. Trump promet de faire la vie dure aux entreprises américaines qui s’exportent pour ensuite vendre leurs biens en sol américain.

Aussitôt l’assermentation terminée, le site Internet de la Maison-Blanche affichait déjà les nouvelles priorités de l’administration en place en matière de commerce.

«Le président Trump s'est engagé à renégocier l'ALÉNA. Si nos partenaires refusent une renégociation qui donne aux travailleurs américains une entente équitable, le président fera part de l'intention des États-Unis de se retirer de l’ALÉNA», est-il écrit.