Charge du ministre Fortier contre Duceppe

Sénateur, ministre, clown Des accusations de "nationalisme ethnique", dignes du G&M, de la Gâzette, Jan Wong, Barbara Kay, B. Wajsman, ces bouffons du Québec bashing

Le ministre conservateur Michael Fortier. (Photo André Pichette, La Presse)

Patrice Bergeron - Le ministre conservateur Michael Fortier a accusé le chef bloquiste Gilles Duceppe de vouloir retourner le Québec «dans la noirceur», en lui faisant croire que les vies québécoises perdues en Afghanistan sont plus importantes que les vies canadiennes.

En marge d'une annonce culturelle dans l'est de Montréal, samedi après-midi, le sénateur et ministre des Travaux publics a reproché au leader du Bloc d'avoir été absent tout l'été et de n'intervenir qu'en raison des pertes québécoises en Afghanistan.
À la suite de la mort de deux soldats québécois du Royal 22e Régiment, Gilles Duceppe a dit cette semaine qu'il était prêt à faire tomber le gouvernement minoritaire en Chambre si le prochain discours du Trône ne faisait pas mention du retrait de l'Afghanistan.
«On dirait que les vies québécoises, pour lui (M. Duceppe), sont plus importantes que des vies ailleurs au Canada, a dénoncé M. Fortier en point de presse. Ca, ce n'est pas le Québec. M. Duceppe veut nous retourner dans la noirceur d'il y a 50 ans, un Québec refermé sur lui-même.»
En réplique aux sondages qui illustrent les réticences des électeurs à l'égard de l'engagement militaire dans le pays d'Asie centrale, le ministre conservateur est convaincu que les Québécois savent ce qui se passe dans le monde, en Afghanistan, et «savent qu'il faut faire quelque chose».
«La société québécoise reconnaît qu'il y a des endroits dans le monde où les gens ont besoin de solidarité, de soutien», a-t-il commenté, en ajoutant qu'il n'est «jamais agréable de voir des pertes de vie».
Il a rappelé que la mission avait été entérinée démocratiquement en 2006 par la majorité de la Chambre des communes jusqu'en février 2009. Sur la possibilité d'une reconduction de la mission, M. Fortier a dit qu'il «faudra voir».
Il s'en est aussi pris au chef libéral Stéphane Dion, qui a reproché au premier ministre Stephen Harper de laisser planer un flou sur le prolongement de l'engagement canadien.
«Il n'y a pas de flou, je comprends que M. Dion soit confus, parce qu'il ne comprend pas le contexte démocratique.»
En matinée, dans un point de presse samedi matin avec Jocelyn Coulon, son candidat à l'élection complémentaire dans Outremont, le leader libéral a laissé entendre que son parti n'allait pas réviser sa position, en dépit des tragiques événements survenus cette semaine. Le PLC demande toujours le maintien de l'engagement du Canada en Afghanistan jusqu'en février 2009, tel que prévu.
Plus tôt cet été, M. Harper disait que la mission pourrait être réexaminée avec le consensus de la Chambre des communes. M. Dion soutient plutôt que la position des conservateurs est militariste et alignée sur celle des États-Unis. Le tout récent sommet de Montebello en est une preuve, au dire de M. Dion.
Le candidat dans Outremont, l'expert en questions de défense Jocelyn Coulon, a dit constater les réticences des électeurs sur la question afghane. Selon lui, c'est parce que la mission est mal expliquée par les conservateurs.
M. Coulon a rappelé que le Canada avait une responsabilité envers l'Afghanistan.
Depuis l'arrivée du Royal 22e Régiment en Afghanistan au cours de l'été, trois soldats québécois ont péri. Le Canada a perdu 69 militaires et un diplomate depuis le début de la mission en 2002.


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