Catalogne : «Nous allons gagner», promet Carles Puigdemont, pugnace, à RT

Puigdemont persiste et signe


Répondant à l'indépendantiste écossais Alex Salmond, le président catalan destitué s'est montré confiant quant à l'avenir de la Catalogne. Toujours replié à Bruxelles, Carles Puigdemont reste sous le coup d'un mandat d'arrêt européen.



Le président catalan destitué Carles Puigdemont s'est dit prêt à combattre, à l'occasion du lancement de la nouvelle émission sur RT UK présentée par Alex Salmond, ex-Premier ministre indépendantiste écossais et membre du Scottish National Party (SNP). «Nous devons être confiants et résilients, parce que nous allons gagner. Nous allons réussir. En fin de compte, la démocratie va l'emporter», a martelé le dirigeant catalan, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt européen lancé par l'Espagne et qui se trouve actuellement à Bruxelles.









Carles Puigdemont a en outre mis au défi Madrid, mais aussi l'Union européenne, de respecter le résultats des prochaines élections en Catalogne, convoquées par le gouvernement espagnol et qui doivent avoir lieu le 21 décembre 2017. «Si les forces indépendantistes obtiennent la majorité des voix aux futures législatives catalanes, l'Etat espagnol est-il prêt à l'accepter ?», s'est-il interrogé.







«Je pense que le gouvernement espagnol et les autorités européennes voudraient d'une Catalogne sans ces gens qui veulent l'indépendance, mais il faut être réaliste», a encore plaidé Carles Puigdemont, alors que l'indépendance catalane n'a reçu presque aucun soutien sur la scène internationale.







Revenant sur les événements du 1er octobre 2017, lors de la tenue du référendum sur l'indépendance de la Catalogne organisé contre la volonté de Madrid, Carles Puigdemont a évoqué un «jour tragique». «J'ai vu les violences de mes propres yeux [...] dans ma ville natale», s'est-il rappelé, faisant référence à l'intervention de la police afin d'empêcher la tenue du scrutin.









Le 3 novembre dernier, La justice espagnole a émis plusieurs mandats d'arrêt contre Carles Puigdemont ainsi que quatre autres dirigeants indépendantistes catalans pour «rébellion, sédition, détournement de fonds publics et désobéissance à l'autorité». Le 27 octobre, le Parlement catalan proclamait une «République de Catalogne». Madrid avait aussitôt répondu par la mise sous tutelle de la région. Plusieurs autres membres du gouvernement destitué ont notamment été placés en détention provisoire.