Une charte québécoise

C'est à prendre ou à laisser.

Tribune libre

Ce serait plus facile d’être accommodant si nous cessions d’être aussi tolérants à cette niaiserie que nous avons besoin de l’immigration. Nous n’avons pas besoin d’immigration. C’est l’immigration parmi nous qui a besoin de l’immigration. Sans doute aussi certains fonctionnaires, ceux des ministères dédiés à cette industrie, et dont les employeurs du privé, les plus braillards, se comportent comme d’opportunistes profiteurs.
C’est donc dans les ministères, et non pas auprès du « privé », ni non plus auprès de l’ensemble de la société civile, que pourrait et devrait s’opérer le tout premier pas d’un Redressement National. Cela a toujours été et reste accessible à tous les gouvernements québécois, si bien entendu le mot « québécois » n’en était pas un susceptible de les faire trembler. Il faut bien dire à cet égard (de la tremblotte), qu’une certaine gauche branleuse manque à tous ses devoirs à l’égard du peuple réel¹, en même temps que les libéraux du West Island sont disqualifiés depuis longtemps et sur tous les plans.
L’indépendance, ce n’est pas « plus » d’état. Cela pourrait très bien être « moins » d’état, si on veut bien admettre que la belle province a ses intérêts propres, qui ne se juxtaposent pas tous exactement à ceux d’un État qui pourrait et qui devrait être souverain. À cet égard, l’immigration serait comme l’exemple exemplaire : ce n’est pas notre besoin à Nous, l’immigration. C’est un « besoin » qui Nous est venu d’Ottawa…
Nous ne pourrons pas toujours supporter des taux démentiels d’immigration, si en même temps Nous devons subir année après année, décennie après décennie, les effets de politiques fédérales qui consentent à ce que le secteur privé exporte des jobs en même temps qu’on importe ici de la main d’œuvre. Faut-il le préciser ? Il s’agit souvent d’une nouvelle main d’œuvre ayant acquis tous les attributs de sa nouvelle citoyenneté, et qui doit faire un séjour parfois très long à l’Aide Sociale… Ces politiques n’ont aucun sens. Elles trouvent leur mesure dans les taux démentiellement bas, année après année, décennie après décennie, de la progression de l’économie québécoise. Et puis d’ailleurs, est-elle seulement en progression cette économie, dont les libéraux se proclament les défenseurs depuis 50 ans ? Ou est-ce qu’au fond, tout ce bla-bla des libéraux, toute cette frénésie de nos manqués du P.L.Q., salués en permanence par des médias inféodés, eh oui, eh oui, inféodés au West Island, est-ce que tout ce bla-bla et toute cette frénésie et toute cette prétention strictement économistes de nos activités n’est pas d’abord une démission nationale, celle à l’égard de la mission unidimensionnelle qu’ils entendent donner à notre État - l’économie, l’emploi, les jobs, rien d’autre- est-ce que ce n’est pas plutôt, finalement, une misérable manière « liberal » et très West Island de Nous menacer en permanence, au moyen des jobs, en Nous le rappelant en permanence et en toutes circonstances, à tout le moins une misérable diversion politique typiquement « liberal », qui dure et perdure depuis 50 ans, cette diversion seulement destinée à éviter que Nous parlions précisément des « vraies affaires » de la vie dans la cité, toutes les « vraies affaires » qui Nous concernent bien au-delà de l’économie et des jobs , si effectivement Nous sommes une vraie nation ?
Quelle nation au monde se laisserait autant menacer que Nous, et depuis si longtemps, par un parti de manqués qui Nous rabâchent sans cesse la faiblesse de nos marchés, et tout particulièrement celui de l’emploi et des jobs, si en même temps notre propre État n’avait pas tous les outils pour répondre, en même temps par ailleurs que Nous et toute la nation, devrions endurer que des immigrants viennent supposément suppléer à toutes nos supposées pénuries de main d’oeuvre, réelles ou imaginaires ? Aucun sens. Cela n’a aucun sens. C’est la rectitude politique la plus nauséabonde qui, pour contrer l’accusation que les immigrants seraient des voleurs de jobs, voudrait Nous enfoncer dans la gorge que ce serait plutôt pour combler des « pénuries » qu’il faille s’importer de la main d’œuvre, mais en prenant grand soin de lui donner tous les avantages de la citoyenneté, dont celui de voter…
L’immigration est devenue un boulet. Les générations futures de québécois et de québécoises trouveront ce boulet de plus en plus lourd à porter. En même temps qu’ils seront entravés, les nôtres devront subir l’accusation d’être xénophobes à la première occasion, simplement parce qu’ils entendent être ce qu’ils sont et qu’ils continuent d’aimer le sapin de Noel. C’est déjà commencé. Il ne manque pas de promeneurs sur Vigile même pour s’activer, et Nous prévenir de cette autre fadaise que le nationalisme aussi bien que le patriotisme serait dangereux.
Beaucoup d’immigrants garderont longtemps un goût amer de leurs premières expériences parmi Nous, parce qu’ils n’auront pas été intégrés à la hauteur de leurs espérances. Ne voit-on pas que Nous grossissons nous-mêmes le ressentiment et l’isolement du West Island, seulement profitables à quelques manqués et à quelques profiteurs parmi Nous, qui se trouvent comme par hasard être les ennemis de l’Indépendance, autant par opportunisme que par conviction ?
La mauvaise spirale qui afflige les indépendantistes depuis 1995 doit prendre fin. Cette mauvaise spirale qui Nous laisse croire que Nous ne pourrions plus rien faire et proches de la Fin, cette spirale Nous concerne tous. Il y a une différence, en effet, entre mettre son pied à terre et sa langue par terre. Il s’agit de mettre son cœur sur la table et dire simplement ceci : voici qui Nous sommes, c’est à prendre ou à laisser.
Vivement une charte « Québécoise » !
¹ Au profit d’un peuple imaginaire qui ne vote pas, mais au détriment d’un peuple réel qui vote…et qui ne vote pas à gauche !


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5 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    5 septembre 2013

    @ S Sauvé
    Il n’y a rien d’un nouveau point de vue dans cette analyse. Saut peut-être mon objection à l’immigration, qui n’a rien mais rien à voir avec quelque obsession à l’égard des immigrants. Bien au contraire… Cette analyse a toujours fait partie de l’arsenal péquiste. Il fallait seulement que les premiers apparatchiks péquistes, ceux des premiers temps, s’en retournent, et qu’une nouvelle garde prenne la place pour que ce type d’analyse- un « type » d’analyse parmi d’autres- retrouve un « type » de pertinence.
    Je sais que cela pourrait vous surprendre : Pauline Marois n’a jamais été un apparatchik des temps anciens. Bien au contraire… Et, contrairement à ce qu’une partie de la « mouvance » indépendantiste croit, nous n’avons pas besoin de leaders charismatiques- nous n’en avons jamais manqué- nous avons besoin de ce que pourtant nous avons déjà : quelqu’un qui a du flair et qui a du caractère. Sans flair politique, le « caractère » se révèle souvent être du mauvais caractère. De cela aussi,hélas, nous n’en avons pas manqué… depuis même les débuts du P.Q. !
    Je crois que Pauline Marois et tout son gouvernement sont en pleine ascension. Contrairement aux apparatchiks des temps anciens, ni elle ni son gouvernement ne perdent leur temps à essayer de convaincre le West Island que l’Indépendance est souhaitable. Ils agissent et se mettent au diapason de l’électorat du Nous.
    Il serait temps que toute la « mouvance » prenne la mesure, (comme Pauline Marois que plus grand monde n’attendait), la bonne mesure et toute la mesure de la journée du 4 septembre 2012 (l’élection d’un gouvernement minoritaire) puis surtout de la soirée du même 4 septembre (l’attentat). Quant à moi, il y a là une fin de cycle historique et le début d’un nouveau qui pourrait être, lui, tout aussi Historique…
    Rien n’est gagné encore. Comme d’habitude, c’est à Vigile d’être sur la bonne barricade. Bonne chance.

  • Denis Julien Répondre

    5 septembre 2013

    http://www.youtube.com/watch?v=RxgwqcVqRvk&sns=em
    C'est une bombe politique!
    Comprenez-vous pourquoi ils sont solidaires contre la charte? Regardez cette vidéo!
    Libéraux, caqueux et Québec-Solitaires dans la même poche! En ce qui concerne Harel, misère!

  • Archives de Vigile Répondre

    4 septembre 2013

    Je la prend volontiers cette "Charte des Valeurs Québécoise"
    "Une civilisation ne meurt pas par le meurtre, mais par le suicide"
    "L'une de ces manifestations, c'est la tolérance au nom du libéralisme"
    Citation qui vient de l'auteur Canadien, M. Mark Stein.
    Commission Bouchard & Taylor; NON au pacte de suicide.
    "Le Québec est un havre de paix et un espace de liberté, ou il fait bon vivre, nous avons la responsabilité de le préserver contre les assauts de l'obscurantisme et de l'intolérance. Nous n'avons pas le droit de nous résigner et encore moins d'accepter le pacte de suicide que Bouchard et Taylor nous proposent du haut de leur CHAIR"
    Citation d'Hélios Alexandrie.
    Nous payons et continuons a payer pour nos erreurs collectives, fautes d'avoir pris en main nos responsabilités et d'avoir laisser a l'ÉTAT le soin de prendre notre destinée du berceau au tombeau, car nous étions trop occupés par nos taches quotidiennes avec nos familles.
    http://pointdebasculecanada.ca/index.php?option=com_content&view=article&id=435&catid=7&Itemid=102

  • Archives de Vigile Répondre

    4 septembre 2013

    Monsieur Haché
    Si les Québécois ne se réveillent pas rapidement pour prendre conscience de cette immigration néfaste pour leur avenir et s'ils ne forcent pas nos dirigeants politiques d'y mettre immédiatement un terme et de faire l'indépendance: LE QUÉBEC, C'EST FINI comme nation. De plus, les Québécois doivent prendre rapidement conscience que les vrais décideurs ce ne sont pas eux en votant à tous les 4 ans mais les oligarques qui contrôlent le jeu avec l'aide des politiciens québécois qui leur servent d'entremetteurs.
    Aucun pays qui se respecte dans le monde n'accepterait de se suicider collectivement comme nous le faisons, présentement, ici au Québec. Il est plus que temps d'accéder à une plus grande maturité collective en se prenant une fois pour toute en main et en se responsabilisant davantage. J'ai bien aimé votre texte qui est très sensibilisateur. LE POUVOIR AU PEUPLE!
    André Gignac 4/9/13

  • Stéphane Sauvé Répondre

    4 septembre 2013

    Rien à rajouter sinon que votre message DOIT être entendu par le PQ actuel. Madame Marois ira chercher sa majorité sans problème avec une analyse comme la vôtre.
    Mais entendront-ils ?
    La rectitude politique est la grande faiblesse des politiciens...et cette rectitude politique est taillée, sculptée, modelée, programmée....par l'establishment par média interposé...