Brexit : Theresa May reporte le vote du Parlement britannique sur l’accord

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Se dirige-t-on vers un « Hard Brexit » ?

Royaume-Uni. Face aux profondes divisions du Parlement, la Première ministre a décidé du report du vote à la veille du scrutin. 


« Nous allons reporter le vote prévu demain », a annoncé ce lundi 10 décembre Theresa May devant le Parlement britannique, rapporte RTL. Un geste fort alors que les députés sont fermement opposés à la solution proposée pour éviter le retour d’une frontière physique entre la province britannique d’Irlande du Nord et la République d’Irlande. 


La frontière irlandaise en jeu


Cette frontière est l’un des points les plus sensibles des négociations sur le Brexit entre l’Union européenne et le Royaume-Uni. Avec la sortie du marché unique et de l’union douanière, des contrôles aux frontières seront nécessaires pour la circulation des personnes et biens. Une lourde conséquence pour les deux Irlande, qui ne souhaitent pas le retour d’une frontière dure, comme au temps du conflit armé entre nationalistes et unionistes.


Theresa May a annoncé qu’elle allait « discuter » avec ses homologues de l’UE à Bruxelles des « préoccupations » du parlement britannique sur l’accord de Brexit. « J’irai voir mes homologues des autres pays membres » de l’Union européenne pour « discuter avec eux des préoccupations exprimées par cette assemblée », a-t-elle déclaré devant le Parlement britannique.


La Commission européenne refuse de relancer les négociations


Après 17 mois de négociations avec l’UE, la Première ministre britannique risque d’être renversée en cas de rejet de l’accord sur le Brexit. Un texte qui au sein du Parlement déçoit autant les pro-Europe que les pro-brexit, qui ne veulent pas que l’Europe garde un point d’ancrage, en raison de l’alignement sur les règles européennes qui serait mis en place en Irlande du Nord si Bruxelles et Londres ne parviennent pas à s’entendre. 


Une majorité de responsables politiques ont appelé le gouvernement à relancer les négociations avec Bruxelles, ce que la Commission européenne a refusé, jugeant l’accord comme « le meilleur qui soit et le seul possible », a insisté la porte-parole adjointe de l’institution, Mina Andreeva.