La Première ministre britannique Theresa May a reconnu jeudi la nécessité de faire des progrès «plus rapides» dans les négociations en cours du Brexit, alors que les dirigeants européens s'inquiètent du peu de temps restant pour parvenir à un accord.
À son arrivée à un sommet de l'UE à Bruxelles, Mme May a insisté sur les «très bonnes avancées» accomplies jusque là.
«Je pense que les deux côtés sont prêts à continuer à travailler à un rythme plus rapide que jusqu'à présent, et nous nous en félicitons certainement», a tout de même ajouté la Britannique.
Plusieurs dirigeants européens ont fait part de leur frustration face à des négociations qui calent sur une solution acceptable par les deux parties pour éviter le retour d'une frontière physique entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du nord.
«Je n'ai pas de leçon à donner à Theresa May mais j'aimerais que nos amis britanniques prennent des positions claires. On ne peut pas continuer avec un cabinet divisé», a déclaré le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker à son arrivée au sommet, allusion aux problèmes de politique intérieure de Mme May.
«Ils doivent nous dire ce qu'ils veulent et nous répondrons», a ajouté M. Juncker.
Les deux camps veulent boucler les négociations d'ici octobre, afin de laisser le temps aux différents parlements de ratifier l'accord de retrait final.
La question irlandaise reste le principal point d'achoppement des négociations en cours sur les conditions du divorce, tandis que l'Union européenne et Londres doivent encore discuter de la nature de leur future relation après le Brexit.
«Je n'aimerais pas que nous soyons dans une situation où le seul point restant soit le problème irlandais», a gravement prévenu M. Juncker.
«Nous devons tous intensifier nos efforts», a lancé de son côté le Premier ministre irlandais Leo Varadkar.
Son homologue néerlandais Mark Rutte a expliqué «ne pas perdre patience», mais il a rappelé «qu'il reste de moins en moins de temps pour arriver à un accord».