Il a souffert le pauvre homme!...tout le monde en est conscient mais il y a des limites à ne pas dépasser. J’ai toujours été mal à l’aise de le voir monter sa carrière publique d’abord et politique ensuite grâce à viol et au meurtre de sa fille. En aucun cas je ne veux minimiser les épreuves qu’il a vécues mais visiblement, il ne s’en est pas remis psychologiquement. L’histoire des cordes dans les cellules de prisonniers, en plus d’être, même s’il le nie, une incitation au suicide, démontre la rancœur, la violence qui l’habite. Comment Stephen Harper a-t-il pu donner des responsabilités et une grande visibilité à quelqu’un qui n’est pas encore sorti de son problème. Cela laisse une porte ouverte à la possibilité qu’il ait été choisi justement pour ça, pour faire passer ce que le parti conservateur a de plus bas sur la criminalité et les prisons. En plus, il vient du Québec donc s’il commet des impairs, des paroles malheureuses, la presse anglophone qui ne s’encombre pas d’éthique pourra déblatérer sur le Québec d’où Boisvenu est issu. Ce n’est pas une certitude bien sûr mais Stephen Harper l’a soutenu tandis que plusieurs personnes provenant de divers milieux demandaient sa démission. Harper va le garder là, il lui sert de paravent. César disait, la bonté de César n’a pas de limites mais dans ce cas-ci nous pourrions dire que la rouerie machiavélique de Harper n’a pas non plus de limites.
Une personne comme le sénateur Boisvenu peut être un homme dangereux, sa parole est caustique et ses idées mortifères. La vengeance n’a pas sa place dans l’esprit d’une personne de responsabilité.
Ivan Parent