DEAL  AVEC LE FONDS FTQ

Blanchet excédé par les partis d’opposition

Il dénonce des propos «trompeurs et diffamatoires» et dénonce une «grave atteinte» à sa réputation

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Tempête dans un verre d’eau

Le mari de Pauline Marois, Claude Blanchet, est sorti de son mutisme pour s’expliquer sur le fameux deal avec le Fonds FTQ évoqué à la commission Charbonneau. Il condamne les partis d’opposition pour une «grave atteinte à sa réputation» et «à celle de sa conjointe».
Excédé par l’ampleur médiatique de cette affaire depuis plus de trois semaines, il dénonce la diffusion répétée de propos «trompeurs, mensongers, malicieux et diffamatoires tenus par certains membres de l’Assemblée nationale», peut-on lire dans un communiqué émis hier.
Sans les nommer, il vise de toute évidence le chef caquiste François Legault, qui ne lâche pas le morceau, et des députés du Parti libéral qui sont revenus à la charge plus d’une fois pour demander à la première ministre de s’expliquer sur les liens entre elle, son mari et les hauts dirigeants de la FTQ.
Fiducie
L’ex-président de la FTQ Michel Arsenault a admis qu’il avait envisagé d’utiliser le «deal avec Blanchet» au Fonds comme levier politique pour faire pression sur Pauline Marois afin qu’elle rejette l’idée d’une commission d’enquête sur l’industrie de la construction. «J’y ai pensé, je l’ai pas fait», avait-il ensuite soutenu.
La CAQ s’interroge toujours sur la participation du Fonds de solidarité dans la fiducie immobilière Capital BLF, présidée en 2007-2008 par M. Blanchet.
«Les citoyens ont le droit de savoir pourquoi on a payé plus cher pour des actions (à 30 cents) dans Capital BLF que ce qu’a payé M. Blanchet (10 cents). Moi, je trouve ça très grave que le Fonds ait investi 3 millions $ dans deux blocs appartements, qu’il ait perdu la moitié de son argent, et qu’il (lui) ait donné 700 000 $ d’honoraires de gestion» a déclaré M. Legault récemment.
Règles respectées
Claude Blanchet a précisé la séquence des événements.
Il dit avoir acheté son premier bloc d’actions à 10 cents lors d’une émission privée en 2007. Il a ensuite acheté un deuxième bloc d’actions –un peu plus important que le premier - à 30 cents, en 2008, lors d’une émission publique.
Le bras immobilier du Fonds, Solim, a acheté 9 999 999 actions au même prix, trois mois plus tard.
«À cette date, le Parti québécois ne formait ni le gouvernement, ni l’opposition officielle», rappelle-t-il.
Les transactions ont été faites dans les règles de l’art, soutient-il, ajoutant qu’il n’a «pas bénéficié de conditions d’achat plus favorables que celles qui prévalaient sur le marché».
Claude Blanchet se défend d’avoir participé «directement ou indirectement à quelconque prétendue opération visant à augmenter l’influence de quiconque».
Son attachée de presse a indiqué au Journal qu’il n’a pas été rencontré par les enquêteurs de la commission Charbonneau ni par ceux de l’UPAC.


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